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Les femmes enceintes doivent-elles être vaccinées contre la coqueluche ? C’est la question que se pose la Haute Autorité de santé (HAS), qui a mis en ligne fin juillet sur son site internet les pistes de cette réflexion à venir. Cette vaccination est recommandée au cours de la grossesse par l’Organisation mondiale de la santé mais jusqu’à présent pas en France, sans toutefois y être contre-indiquée. La HAS avait cependant recommandé en mars 2018 la vaccination anticoqueluche des femmes enceintes à Mayotte, dans un contexte épidémique : 27 cas confirmés sont apparus et deux nourrissons sont décédés entre janvier 2017 et juin 2018 du fait d’une couverture vaccinale insuffisante. En mars 2018, la Direction générale de la santé avait saisi la HAS sur le sujet.
« La vaccination des nourrissons contre la coqueluche n’est possible qu’à partir de l’âge de 2 mois et ne protège pas avant l’âge de 3 mois, laissant une fenêtre de contamination possible de 8 semaines, explique la HAS. L’objectif de la vaccination contre la coqueluche pendant la grossesse est de prévenir la survenue de la coqueluche chez le nouveau-né et le nourrisson pendant les premières semaines de vie, grâce au passage transplacentaire d’anticorps anti-coqueluche et en protégeant la mère vaccinée contre la coqueluche. » En effet, pendant les premières semaines de vie, les nourrissons sont souvent infectés par les adultes environnants et en particulier leur mère. Appliquée en France à partir de 2004, la stratégie du cocooning, qui consiste à vacciner l’entourage proche du nourrisson et notamment la mère après la naissance, n’obtient pas de résultats convaincants.
La revue de la littérature a déjà établi l’immunogénicité conférée au nouveau-né et au très jeune nourrisson après immunisation de la femme enceinte avec le vaccin contre la coqueluche.
L’évaluation de la HAS devra notamment déterminer la période de la grossesse optimale pour réaliser cette vaccination, le délai à respecter en fonction d’éventuelles vaccinations antérieures ainsi que la nécessité d’une revaccination pendant une grossesse ultérieure. Ses résultats sont annoncés pour janvier 2020.
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