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« Compléments alimentaires, des pilules parfois dangereuses ». Ainsi titre le dernier hors-série de l’Institut national de la consommation, en kiosque ce jour. A juste raison ? Très peu des produits passés au crible, dont beaucoup sont vendus en pharmacie/parapharmacie, ont tiré leur épingle du jeu : 11 seulement sur 120 compléments alimentaires étudiés dans le domaine de la fatigue (3 bonnes notes sur 36 produits), de la vitalité (1 sur 12), du sommeil (2 sur 12), du stress (3 sur 24), du rhume (1 sur 24) et de la gastro-entérite (1 sur 12).
Les critères de notation tiennent compte des substances entrant dans la composition, de leur dosage mais aussi des additifs et de la présence de mises en garde (effets indésirables, précautions d’emploi, risque de surdosage) sur les boîtes. « Ce dernier critère a pénalisé plusieurs produits », remarque Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef adjointe du hors-série.
Les résultats sont néanmoins sans appel : des dosages exagérés (vitamines...), des substances problématiques pour certaines catégories de personnes (mélatonine...), des interactions nombreuses (millepertuis...), des additifs à risque (dioxyde de titane...) et un étiquetage lacunaire. Sans parler d’une efficacité non scientifiquement validée.
60 millions de consommateurs appelle donc à une révision et un durcissement de la réglementation en vigueur pour les compléments alimentaires. Le magazine demande que soient notifiés, entre autres, l’origine des substances, leurs effets indésirables et leurs interactions. Et rappelle que ces produits, non dénués de risques, nécessitent le conseil d’un professionnel de santé.
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