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L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié, le 26 janvier, la liste des fournisseurs et distributeurs (à titre gratuit) des médicaments à base de cannabis, que certains officinaux pourront délivrer dans le cadre de l’expérimentation. Et a retenu… Boiron qui, en partenariat avec Emmac Life Sciences, est chargé de mettre à disposition des patients et des professionnels de santé les solutions orales à ingérer Adven 20/1 et Adven 10/10, spécialités à ratio THC dominant et à ratio équilibré en THC et CBD.
Une décision qui pourrait surprendre, mais « Boiron possède une expertise et un savoir-faire uniques dans le développement et la distribution de médicaments à base de plantes médicinales, explique le laboratoire dans un communiqué du 26 janvier. Boiron détient également une expérience avec deux souches de cannabis (sativa et indica) qui ont été longtemps présentes dans sa nomenclature. »
Au total, l’ANSM a sélectionné 9 lots de fleurs séchées, d’huiles de cannabis ou de formes orales avec des ratio dominants THC, dominants CBD ou équilibrés, seuls médicaments autorisés pour l’expérimentation, sur la base d’un cahier des charges strict. Les laboratoires Etypharm (Skénan, Actiskénan, Orobupré…) et Bouchara-Recordati (Méthadone AP-HP, Zoryon…), notamment, feront également partie des fournisseurs.
Concrètement, « Emmac Life Science fournit la plante et la transforme en produit fini. Boiron participe à la phase d’après : gestion des stupéfiants et condition de distribution et de stockage, traçabilité et pharmacovigilance », explique Jean-Christophe Bayssat, pharmacien responsable et directeur général délégué au sein de Boiron. Dans cette expérimentation, on est loin de l’homéopathie. « L’un des enjeux est de faire de l’innovation et l’expérimentation sur le cannabis nous semble intéressante », ajoute Jean-Christophe Bayssat. Mais pour l’instant, en termes de volume de production prévisionnel, il n’ y a « rien de précis. Tout dépend des prescripteurs et des patients, mais nous sommes prêts dans la chaîne de réassort ».
L’expérimentation, qui doit débuter avant fin mars 2021, pour une durée de 2 ans, prévoit d’inclure 3 000 patients répondant à 5 indications : les douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies médicamenteuses ou non accessibles (750 patients) ; certaines formes d’épilepsie pharmacorésistantes (500 patients) ; certains symptômes rebelles en oncologie liés au cancer ou au traitement anticancéreux (500 patients) ; les situations palliatives (500 patients) ; la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou des autres pathologies du système nerveux central (750 patients). Les officinaux volontaires et formés feront partie de l’expérimentation.
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