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Le ministère de la Santé avait promis un bilan de pharmacovigilance pour accompagner le suivi de l’obligation vaccinale sur 11 vaccins qu’il a mis en place en janvier 2018 chez les enfants de moins de 2 ans, afin de vérifier la sécurité du dispositif. Selon les données collectées jusqu’en juin 2019 par les centres régionaux de pharmacovigilance, « aucun signal ou alerte particulier n’a été mis en évidence depuis le 1er janvier 2018 », constatent les autorités sanitaires dans un rapport rendu public le 30 juin 2020. Au total, 203 nourrissons vaccinés en 2018, âgés entre 0 et 23 mois, ont manifesté un ou plusieurs effets ou événements indésirables, dont 81 cas « graves », principalement des troubles d’ordre général (fièvre, affections du système nerveux à type de convulsions majoritairement fébriles, épisodes d’hypotonie, affections cutanées, principalement). Il n’a pas été établi de lien entre un surrisque de maladie de spectre autistique ou encore d’atteintes démyélinisantes et la vaccination des nourrissons.
Si le nombre de cas notifiés a augmenté de 8,6 % entre 2017 et 2018 (mais avec une diminution des cas graves de 8 %), c’est « notamment par l’optimisation du circuit de déclaration ainsi que l’ouverture à la déclaration aux patients et aux associations de patients depuis juin 2011 ». Mais aussi par le doublement des cas pour le vaccin contre le méningocoque C, lié à une augmentation de sa couverture vaccinale bien plus importante que pour les autres vaccins obligatoires : + 40,3 % pour la première dose de vaccin contre le méningocoque C (pour une couverture à 75,8 %) par rapport à 2017. Les cas notifiés ont été multipliés par 1,7 pour le vaccin ROR, lui aussi en hausse dans le nombre de vaccinations effectuées, en raison d’une sensibilisation des familles après la multiplication des foyers épidémiques depuis 2017.
Au final, l’analyse montre que les couvertures vaccinales des enfants nés en 2018 sont, pour tous les vaccins obligatoires, en augmentation par rapport aux enfants nés en 2017, et la vaccination est bien accueillies par les familles. Mais les couvertures vaccinales pour les rappels et les vaccinations de la seconde année de vie n’ont pas encore atteint les 95 % nécessaires à une protection. L’âge des enfants, très jeunes au moment de l’analyse, peut expliquer ce résultat.
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