Le Journal officiel du 9 juillet 2019 supprime les exonérations à la réglementation des substances vénéneuses de la nifuroxazine et classe toutes les formes sur la liste I. Petit problème : cette molécule n’existe pas ! Le texte vise en fait le nifuroxazide (Ercefuryl, Bacterix, Diafuryl, Panfuryl...), dont la balance bénéfice/risque a été réévaluée. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a relevé un cas marquant d’agranulocytose, ainsi que des réactions d’hypersensibilité immédiate (choc anaphylactique et œdème de Quincke). Elle avait d’ailleurs demandé, en 2017, que les spécialités en prescription médicale facultative passent en prescription médicale obligatoire, et que toutes les spécialités à base de nifuroxazide soient contre-indiquées chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans.
Ce sera bientôt chose faite pour la première mesure, qui prendra effet à publication d’un rectificatif du Journal officiel mentionnant bien « nifuroxazide ». Les présentations « conseil » de nifuroxazide ne pourront alors plus être délivrées que sur ordonnance.
La seconde mesure est également annoncée dans une lettre de l'ANSM relayée par le Centre de pharmacovigilance de Toulouse (Haute-Garonne).
A la suite de ce listage programmé, plusieurs laboratoires ont indiqué au Moniteur des pharmacies l’arrêt de distribution de leurs spécialités : Ercéfuryl (Sanofi), Bacterix (Gifrer), Panfuryl et Panfurex solution buvable (Bouchara-Recordati)… Il n’y aura pas de rappel de lots. Les médicaments restent commercialisés et pourront être délivrés jusqu’à écoulement des stocks.
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