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L’utilisation du valproate dans les troubles bipolaires sera contre-indiquée, dès ce vendredi 7 juillet, chez les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer sans contraception efficace.
Ce nouveau renforcement de la réglementation du valproate sera accompagné d’une évolution des documents de réduction des risques : guide prescripteur, brochure patiente, formulaire d’accord de soins.
Cette décision est due à l’existence d’alternatives médicamenteuses au valproate dans les troubles bipolaires. Elle a été discutée avec les psychiatres et se base également sur l’observation des habitudes de prescription. Ainsi, un arrêt du traitement par valproate a été constaté au premier trimestre de la grossesse pour près de 85 % des femmes enceintes traitées pour troubles bipolaires.
Lors d'une conférence de presse, ce jeudi 6 juillet, Dominique Martin, directeur général de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et lui-même psychiatre, a précisé : « Pendant la grossesse, les troubles de l’humeur se manifestent différemment et peuvent considérablement diminuer. Dans un certain nombre de cas, l’absence de tout traitement médicamenteux est possible ».
La notion de contre-indication est importante. Il s’agit d’une mesure réglementairement opposable. « Ce sera une faute de prescrire Depakote et Depamide chez une femme enceinte », ajoute-t-il. « Le valproate est probablement le médicament le plus tératogène qu’on connaisse. Le risque de tératogénicité du valproate dans les troubles bipolaires doit être éradiqué ».
Une étude sur l’impact des mesures prises jusqu’alors pour réduire les risques en cas d’exposition in utero au valproate est en cours (respect des conditions de prescription et délivrance, information des patientes, etc…). Les résultats seront connus à l’automne 2017.
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