Sociétés de pharmacie - Transaction officine - Le Moniteur des pharmacies.fr

Exercer en association suppose de faire un compromis entre des avantages et des inconvénients. Quoi qu'il en soit, ce phénomène ne peut que s'accélérer dans l'avenir, en relation avec l'évolution générale de la pharmacie et la situation économique des officines.

La question de l’exercice en association ne se posera pas si l’acquéreur ne souhaite pas transiger sur sa volonté d’être seul maître à bord. Il optera alors pour l’entreprise individuelle ou la société unipersonnelle.

L'union de compétences…

L'association doit être vécue comme l'occasion d'apporter à l'autre la compétence qui lui manque, en fonction des affinités de chacun. Aussi, les candidats à l'association doivent faire un bilan précis de leurs forces et faiblesses, un point sur leur projet d'entreprise. Cette complémentarité des compétences, fondée sur une confiance réciproque, ne dispense en rien de préciser par écrit les fonctions et responsabilités précises de chaque associé.

…mais un partage du pouvoir et une perte d'indépendance

Partager les décisions, les responsabilités, les inquiétudes mais aussi les bénéfices, mutualiser les risques à plusieurs…
Il est impératif de "tout discuter" dans une recherche de consensus et de compromis. La contrepartie est l'enrichissement que procurent l'échange d'idées et la mise en évidence d'un plus grand nombre d'opportunités.

Libérer du temps

La charge de travail pour un titulaire qui exerce en solo devient de plus en plus lourde et laisse généralement peu de place aux formations et aux spécialisations, ou tout simplement au temps libre. L'association constitue parfois le seul moyen d'organiser les horaires et les services de garde tout en conservant une certaine qualité de vie.

Choisir un associé

Faut-il connaître personnellement ou non son futur associé ? Plus que des affinités électives, il est primordial d'avoir la volonté de travailler ensemble sur la base d'une stratégie préalablement définie et de partager une même communauté d'esprit. Les associés doivent nécessairement être sur la même longueur d'onde en termes d'investissement personnel et de sacrifices raisonnés.

Un tremplin pour les jeunes

Disposant d'un apport limité, les jeunes diplômés peuvent, en se regroupant, acheter d'emblée une pharmacie de taille plus importante, tout en diminuant le risque de surendettement. Les associés font également l'économie d'un pharmacien assistant, d'où un meilleur EBE de l'officine exploitée en association.

Les solutions d’union, soit avec un autre pharmacien qui va exploiter conjointement, soit dans le cadre d’un parrainage avec un pharmacien investisseur, ne sont pas toujours la panacée, mais elles permettent d’acheter une officine plus importante.
Il est parfois préférable de trouver une ouverture, même imparfaite, que d’attendre un hypothétique gain au loto !

Une stratégie patrimoniale

Au travers de l'association, un pharmacien "senior" peut réaliser une partie de son capital et trouver un moyen efficace de lutter contre la spirale infernale des charges sociales et de l'impôt sur le revenu. Par ailleurs, il peut y trouver des compétences ou des qualités complémentaires pour redynamiser son affaire et diversifier les activités de la pharmacie, mais aussi un moyen facile de transmettre l'officine familiale à des enfants pharmaciens.

Pour en savoir plus sur l’exercice en association dans une pharmacie :

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