Le plein d’ateliers concrets et pratiques

Il a fait ses preuves depuis vingt-quatre ans. Le diplôme d’université (DU) « Matériel à l’officine pour le maintien et soins à domicile » réunit préparateurs et pharmaciens dans le centre diocésain de Besançon (25). Au menu, « des journées chargées qui finissent vers 18 h 30-19 h », reconnaît Sylvie Devaux, pharmacienne, maître de conférences en physiologie et en nutrition et co-responsable du DU(1). Durant deux semaines (voir encadré), une quarantaine d’officinaux manipulent dispositifs médicaux et appareils afin « d’être à même de délivrer ou louer du matériel pour les patients maintenus à domicile ». Pour cela, ce DU de 80 heures a plusieurs atouts de taille.

Déjouer les codes LPP

Le premier est d’être ouvert aux préparateurs, qui obtiennent un DU à l’issue de l’enseignement et non un certificat. Normal, « ils sont également au comptoir », pointe Sylvie Devaux, certains étant même référents en matériel dans leur officine. D’ailleurs, aucune sélection à l’entrée, les premiers inscrits ont la priorité. Les élèves se mettent vite au travail. Il faudra bien car la deuxième semaine de cours, deux mois plus tard, débute par un examen…

Deuxième atout, ce DU est composé pour moitié d’ateliers pratiques de deux à trois heures : appareils d’aérosolthérapie et de neurostimulation, de surveillance glycémique, trachéotomie, stomies et incontinence, perfusion, pansements, fauteuil roulant et aides à la marche, en passant par les supports de prévention des escarres et l’atelier désinfection. Faire un devis, tarifier et manier les codes LPP n’auront aussi plus de secrets grâce au pharmacien de la Sécurité sociale présent.

Les rois de la manip !

Troisième atout, les enseignants. Médecins rééducateurs et pharmaciens, mais également assistante sociale pour parler des aides et du financement du maintien à domicile.

Quatrième point fort, la chambre du malade, avec lit, potence, fauteuil roulant ou garde-robe et lève-malade. Là, chacun apprend à soulever le malade, le transférer du lit au fauteuil et avec quelle sangle. Imaginez qu’un patient tombe et que sa femme n’arrive pas à utiliser le lève-malade. « L’officinal doit savoir expliquer comment fonctionne le matériel qu’il loue. »

Le cinquième atout est le « tour de table ». « En fin de DU, nous proposons deux prescriptions où chacun joue le rôle du médecin, du pharmacien, de l’aidant et du malade. Que manque-t-il ? Quels matériel et conseils donner ? » Indispensable pour bien choisir le matériel. « L’officinal est le relais entre le patient et l’aidant. Il doit donner les bonnes infos pour une bonne utilisation ».

Dernier atout, le DU de Besançon exporte ses cours en Martinique. Une opportunité pour se former sur place. Amis préparateurs d’outre-mer, pas besoin de voyager, le matériel vient à vous !