Ma liberté de masser - Porphyre n° 530 du 28/02/2017 - Revues
 
Porphyre n° 530 du 28/02/2017
 
SANDRINE CAILLOT

Exercer

C’est vous

Auteur(s) : Vincent Béclin

Soins vétérinaires, restauration puis préparatrice, un parcours atypique pour Sandrine, mais un dénominateur commun : l’envie de faire du bien. Aujourd’hui, elle se rêve également masseuse et prépare demain à deux mains…

Les lignes droites et les parcours bien tracés, très peu pour elle. Ce n’est qu’après des tours et détours sur le chemin de la vie que Sandrine est devenue préparatrice, en 2013. Devant travailler très jeune pour venir en aide à sa mère, elle passe un BEP secrétariat, puis devient assistante vétérinaire en deux ans en région parisienne. Un « métier de cœur » qui, de cliniques en chenils, la mène aux États-Unis, dans un ranch du Montana, chez des connaissances d’une tante où, durant un an, elle soigne les animaux, tout en gérant une chambre d’hôtes.

De retour en France, Sandrine cherche un travail plus rémunérateur et devient hôtesse d’accueil dans un restaurant du cœur de Paris ouvert 24 heures sur 24, où elle atteint vite le niveau maître d’hôtel. Mais l’envie de revenir à des horaires plus classiques la fait à nouveau bifurquer.

Bien-être ou ne pas être

Dans un salon des métiers, en 2008, elle découvre le métier de préparateur. « Je souhaitais revenir au médical, sans faire trop d’études, et être au contact des gens ». Il lui faudra toutefois cinq ans pour être diplômée du CFA Planchat, à Paris, car elle continue à travailler dans la restauration pour aider sa famille. Jusqu’en 2015, Sandrine officie à Nogent-sur-Marne (94), son fief, avant de prendre un poste à Paris. Là, au sein d’une petite équipe, elle se forme en aromathérapie, dont elle gère depuis le rayon, et désormais en homéopathie avant la diététique l’an prochain. Objectif : mieux connaître les posologies, les recommandations et la pharmacopée, et avoir une vision d’ensemble de l’anatomie et des pathologies. « J’essaie de traiter les causes, d’accompagner les gens en appuyant sur certains ‘‘boutons’’ pour qu’ils soient à l’écoute d’eux-mêmes ».

Malgré ces virages, Sandrine garde en tête ses envies de jeunesse : devenir kiné/ osthéo. Pour s’en rapprocher, elle suit, sur son temps libre des cours à l’école Biopulse pour devenir praticienne en massage bien-être : « Je masse depuis le lycée. Quand je masse, je donne, je reçois. Cela permet de me canaliser et d’apprendre des choses sur moi ».

De corps et d’âme

Dans cet établissement parisien, elle étudie différentes techniques : massages suédois, californien, thaï, ayurvédique, drainant… 110 heures de pratique sont à réaliser ensuite en solo. Les soirs, week-ends ou jours de congés, amis et parents passent donc sous ses mains de plus en plus expertes chez elle, où elle a aménagé une pièce avec table de massage, lampe chauffante, huiles essentielles…

Après avoir discuté avec la personne et lui avoir fait remplir une fiche sur ses éventuels soucis de santé, place à un massage personnalisé d’une heure à une heure et demie et à des conseils aroma-homéo-diététiques. « Quand je pose mes mains, quelque chose se produit, je ressens les tensions. Puis s’instaure une relation de confiance. Des émotions peuvent ressortir, mais tout reste dans la séance ».

Une fois sa certification en poche, en juillet, Sandrine pourra, tout en gardant son plein-temps à l’officine, travailler en spa, recevoir des patients ou se déplacer avec son matériel chez les particuliers ou en entreprise. Elle s’imagine même un jour sillonnant les villes à bord d’un camion, à l’écoute des corps et des âmes, avec sa table de massage, des huiles essentielles et des consultations de naturopathie. Un rêve possible si elle continue à bien négocier les virages…

Sandrine Caillot

Âge : 37 ans.

Formation : BEP secrétariat, auxiliaire spécialisée vétérinaire, BP de préparateur en pharmacie.

Lieu d’exercice : Paris (75).

Ce qui la motive : gravir les montagnes du quotidien et apprendre de nouvelles choses.

Si vous étiez une titulaire ?

Je ferais du management par le haut et je serais à l’écoute de chacun.

Si vous étiez une cliente ?

J’aimerais être accueillie rapidement avec le sourire (rare sur Paris) et repartir avec ce sourire pour le transmettre à d’autres.

Si vous étiez un médicament ?

L’échinacée, une plante qui représente l’immunité, donc la force interne et externe. De plus, cette fleur est magnifique.

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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