Une journée pour mieux comprendre l’eczéma

Le 19 novembre se tiendra, en simultané dans dix villes de France, l’ETP Day. Un titre accrocheur pour une journée de formation qui se veut complète et interactive sur la dermatite atopique. Cette dermatose inflammatoire chronique, plus couramment appelée eczéma, touche surtout les jeunes enfants, avec une alternance de poussées et de rémissions. Fréquente – près d’un enfant sur cinq –, cette pathologie est la première cause de consultation et diagnostic en dermo-pédiatrie. L’impact sur la qualité de vie de la famille est majeur : manque de sommeil, démangeaisons sources de conflits, coût des émollients non remboursés… La Fondation pour la dermatite atopique – fondation d’entreprise Pierre Fabre – propose depuis plusieurs années, en France et en Europe, une journée pour former les professionnels de santé à cette pathologie et à sa prise en charge globale, notamment via l’éducation thérapeutique du patient (ETP).

Une journée en deux temps

Quelle que soit la ville organisatrice (voir encadré), la formation se déroulera à peu près de la même façon. Le matin, des intervenants médicaux et paramédicaux aborderont, lors de conférences plénières, la physiopathologie et les traitements, ainsi que les fondamentaux de l’ETP et leur application à la dermatite atopique. L’après-midi, place aux ateliers pratiques. Par petits groupes, les participants seront invités à tester les émollients, à découvrir les outils utilisés en ETP…

Cette année, et pour la première fois depuis la création de l’événement, pharmaciens et préparateurs seront au cœur de la journée, aux côtés des autres professions de santé : médecins, infirmières, psychologues… Il s’agit d’adopter un discours commun face aux familles, « souvent démunies et à la recherche d’informations claires », explique Camille, préparatrice diplômée en dermo-cosmétique et membre de l’équipe d’animation pour l’ETP Day de Marseille (13). Des conférences et des ateliers leur seront donc consacrés. Il s’agira en particulier de lutter contre la corticophobie (peur des traitements locaux à base de cortisone), encore bien présente au sein des équipes officinales, et source d’échec thérapeutique par manque d’observance. « Notre formation est courte et dense ; pour la cortisone, nous retenons surtout la longue liste d’effets indésirables… Le conseil associé est très important pour optimiser l’efficacité des traitements prescrits et améliorer le confort du patient, nous devons nous former », témoigne Sylvie, préparatrice à Marseille. De plus, « le concept d’ETP est encore un peu flou à l’officine, c’est important de bien comprendre ce que l’on peut faire à notre niveau : principalement de l’accompagnement et du soutien aux familles », précise Camille. Elle se dit « très fière de participer à cette journée » au sein d’une équipe pluridisciplinaire, à la fois hospitalière et libérale, à l’image du public très varié attendu ce jour-là.