Mes deux métiers me font du bien - Porphyre n° 511 du 28/03/2015 - Revues
 
Porphyre n° 511 du 28/03/2015
 

Comprendre

Enquête

Auteur(s) : Fabienne Rizos-Vignal

Ces préparateurs sont aussi pompier, créateur de mode, barmaid ou vendeur de sex-toys. Leur double vie est un moyen de travailler plus pour gagner plus, de sécuriser leur avenir et de s’épanouir.

Samedi, 17 heures. Stéphanie Groussard déambule aux abords d’un cinéma parisien, une mallette à la main. Jetant de furtifs coups d’œil à sa montre, elle attend la fin du film avec impatience. Le succès de 50 nuances de Grey, une romance entre une étudiante et un entrepreneur adepte de pratiques sexuelles alliant soumission et masochisme, pourrait bien lui rapporter gros. Elle sait qu’elle aura de quoi contenter les audacieuses emballées par le film. Cette quadragénaire est préparatrice à temps plein le jour. Mais le soir et les week-ends, elle enfile le costume d’ambassadrice pour une marque de lingerie sexy et autres jouets coquins. Rien ne la prédestinait à ce deuxième métier si ce n’est que « les temps sont durs ». Séparée depuis peu, Stéphanie assume la charge de deux enfants une semaine sur deux, sans pension ni aide au logement. D’abord en quête d’un complément d’argent, elle s’est finalement prise au jeu de la vente coquine, qui lui permet de sortir « du carcan de la pharmacie ».

À l’instar de Stéphanie, certains préparateurs se construisent deux vies professionnelles, par plaisir ou par nécessité, dans l’idée d’une reconversion ou simplement pour retrouver de l’entrain.

Cap sur un avenir incertain

Les classes moyennes(1), auxquelles appartiennent les préparateurs, ont « une impression d’extrême précarité de leur statut », pointait dès 2008 le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc)(2). Même si le niveau de vie médian des Français ne régresse pas d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee)(3), les classes moyennes ont le sentiment de se serrer la ceinture, chaque année un peu plus, pour faire face à leurs besoins croissants(1). Et le vent ne leur semble pas près de tourner, la confiance en l’avenir étant médiocre. La moitié des classes moyennes avait déjà connu une période de chômage en 2008 et les Français sont plus que jamais conscients du climat tempétueux qui règne sur le marché du travail. Les préparateurs n’échappent pas à ce sentiment. Certains ont donc pris le taureau par les cornes.

Plutôt prévenir que guérir

Un deuxième métier, exercé en parallèle du premier, permet d’augmenter leurs revenus mensuels de 200 à 700 €. Comme Stéphanie, Estelle Nowak est préparatrice et vendeuse à domicile indépendante (VDI, voir encadré p. 23) pour une marque de produits coquins : « Si je perdais mon emploi à la pharmacie, je pourrais exercer en VDI à plein temps. Je sais désormais que j’ai du potentiel ailleurs qu’à l’officine et c’est rassurant », confie-t-elle, rassérénée.

Les plus jeunes ont parfois intégré le risque chômage dès leur entrée dans la vie active, au point de bâtir deux projets professionnels en même temps. « Je suis pompier volontaire et je n’exclus pas de passer un jour le concours pour devenir professionnel », déclare Gaëtan Paillard, préparateur de 24 ans. Les étudiants sont aussi de plus en plus nombreux à occuper un job parallèlement à leurs études. Certains le conservent une fois diplômés. « Je suis préparatrice la semaine, et barmaid en boîte de nuit le samedi depuis que je suis étudiante, raconte Élodie Turban (voir témoignage p. 23). Stopper ma deuxième activité n’est pas envisageable financièrement car cela me ferait perdre au moins 300 € par mois. Je me suis fait construire une maison l’an dernier et j’ai des frais à rembourser ».

Obtenir des revenus supplémentaires ou sécuriser leur avenir n’est pas le seul argument avancé par ceux qui cumulent deux boulots. « À l’officine, même quand le titulaire est top, j’ai souvent l’impression de n’être qu’un pion, se désole Nicole Cardinale, 52 ans. Le préparateur occupe la place qu’il faut occuper : il vend, il conseille, il range les boîtes et endosse parfois des responsabilités importantes sans bénéficier d’un statut, d’un salaire ou de perspectives d’évolution valorisant cet investissement. J’exerce mon métier sérieusement mais mon engouement est retombé, quelque chose s’est cassé ».

Retrouver de l’entrain

Recordmen de la démotivation au travail en 2012(4), les Français pointent un manque de reconnaissance, une rémunération trop faible et des pratiques managériales difficiles à l’appui de ce manque d’entrain. Ils se sentent moins épanouis dans leur emploi, où ils manquent de marges de manœuvre(5). Aujourd’hui, son métier de préparatrice se résume pour Nicole à un gagne-pain, une sécurité : « Il me permet de manger, de cotiser, etc. » Alors, en parallèle, elle s’est formée au Nail Art, à savoir la pose et le maquillage d’ongles, avant de monter son auto-entreprise. « Quand une cliente me félicite et qu’elle repart toute contente de ses ongles, je me sens vraiment valorisée, lâche-t-elle dans un sourire apaisé. J’ai créé une page Facebook où je lance des tirages au sort pour des poses d’ongles gratuites. Je démarche les salons de coiffure pour trouver des clientes ». Les nombreuses initiatives de Nicole ont des retombées en termes de clientèle, ce qui la stimule et la pousse à continuer. Le cercle vertueux de sa motivation est relancé en dehors de l’officine. Son statut d’auto-entrepreneuse lui fait pousser des ailes. Dans son activité, Nicole a découvert des libertés qui lui plaisent, et son esprit d’initiative et son imagination peuvent porter leurs fruits.

Du côté de la vente coquine, Stéphanie organise des soirées découverte en boîte de nuit quand Estelle optera par exemple pour un démarchage dans les salons d’esthétique. Ces deux vendeuses indépendantes n’ont pas le même rapport à l’emploi qu’un salarié : « Nous avons clairement le choix de notre employeur ! », s’amuse Estelle. Selon Estelle et Stéphanie, les marques qui les font travailler cherchent à conserver leur motivation. « On nous donne envie de nous investir, en nous invitant par exemple à des salons », explique Estelle, qui est passée de vendeuse à manager d’équipe dès qu’elle l’a décidé. Le marketing de réseau offre la liberté d’une évolution de carrière à un rythme choisi. L’investissement peut être modulé selon son envie, son besoin, sa fatigue. « Le statut d’indépendant est plus valorisant que celui de salarié », résume Estelle.

Un autre équilibre

La société elle-même y accorde d’ailleurs de plus en plus de valeur, selon Samuel Lepastier, psychiatre, psychanalyste, directeur de recherche à l’université Paris Diderot et chercheur associé au CNRS. « En France, l’empreinte néolibérale nous a sortis du modèle du salarié “fonctionnaire” pour valoriser l’esprit d’entreprise », développe le psychiatre. Ainsi, le jeune entrepreneur au métier passion suscite à présent plus d’envie et d’admiration que le salarié cadre bien rémunéré après un beau parcours en entreprise.

Noémie, 22 ans, est la spécialiste des cadeaux de naissance, crée de jolis doudous, bavoirs, protège-carnets de santé… Marie-Laure, 24 ans, est férue de mangas et en reproduit les costumes. Quelques amis ou des connaissances via leur page Facebook passent ponctuellement commande. Le premier pas vers un statut d’auto-entrepreneur ? Pourquoi pas, si le besoin s’en fait sentir un jour.

Elles ne seraient alors pas les premières à faire de leur passion un second métier (voir témoignage de Julie p. 21). Chez les préparateurs, la deuxième activité prend d’ailleurs souvent la place d’un loisir, tant pour le temps consacré que pour le bénéfice retiré. Qu’elle concrétise un rêve, qu’elle soit plus légère ou simplement différente du premier métier, l’activité ressource apporte un nouveau souffle, permet de se défouler. « En fin de semaine, quand la pharmacie m’a épuisée nerveusement, je pense aux réunions qui m’attendent et je suis contente, explique Estelle. Puis, après plusieurs réunions dans le week-end, je suis heureuse de reprendre le chemin de l’officine ». Pour Julie Wlodarczak, préparatrice motivée et créatrice de mode passionnée (voir témoignage p. 21), « chacune de mes activités me permet d’exprimer une partie de moi ». Se passer de l’une ou de l’autre n’est pas vraiment envisageable. Les préparateurs sont conscients qu’exercer leur métier loisir à plein temps pourrait leur déplaire. L’une se sentirait trop isolée à domicile tous les jours, l’autre ne voudrait pas perdre tous les avantages liés au statut de salarié… D’autant qu’aujourd’hui, « il est bien vu d’être multitâche, à l’image des outils de communication que nous utilisons tous les jours », pointe Samuel Lepastier, div et coordinateur de L’incommunication, ouvrage paru en 2013. Pour lui, la seconde activité se veut un complément identitaire qui « remplace l’engagement syndical ou associatif d’autrefois, désormais moins en vogue ».

De nouvelles aptitudes

Forts de cet équilibre, engagés dans une dynamique stimulante, les préparateurs aux deux métiers se sentent souvent mieux à l’officine. Ceux qui s’enlisaient dans des conditions de travail jugées difficiles ou craignaient l’avenir ont pris de la hdiv. Face aux pathologies lourdes du comptoir, il est également plus facile de garder une distance quand se ressourcer ailleurs est possible. « Je rumine beaucoup moins, notamment parce que je n’en ai plus le temps, j’ai pris du recul », lâche ainsi Stéphanie. Même chose face à l’autorité : « Je me rends compte que je ne prends plus les réflexions au pied de la lettre. Et je n’ai plus la phobie d’être licenciée, lance Christine Bonnet, préparatrice à Saint-Éloy-les-Mines (63). Je n’ai plus non plus l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête quand le chiffre d’affaires de la pharmacie est en baisse. »

Les acquis du second métier portent parfois leurs fruits à l’officine. Ainsi, à force d’avoir affaire à des personnes alcoolisées, Nathalie*, préparatrice et serveuse chez un traiteur, est dorénavant plus à l’aise quand il faut recadrer un client ou argumenter face au patron. « Souvent, les préparateurs n’osent pas s’exprimer et, à force, ils se laissent bouffer », note-t-elle, soulagée d’être devenue capable de parler des choses qui la concernent. Quant à Gaëtan, jeune pompier, il s’est déjà retrouvé confronté à deux malaises de patients à la pharmacie. « Spontanément, j’ai couru vers eux alors que mes collègues sont parfois davantage déstabilisés face à ces situations. C’est vrai que j’arrive à garder mon sang-froid ». Réserviste en gendarmerie, Lucie ne se laisse pas non plus impressionner par les situations parfois explosives du comptoir : « Quand un client pique sa crise, je relativise car je suis souvent confrontée à des gens un peu louches en dehors ». Estelle a pour sa part gagné en assurance face aux patients. Et Stéphanie a développé sa force de vente à l’officine. Finalement, avoir deux métiers, c’est peut-être progresser deux fois plus vite.

(1) Les classes moyennes inférieures rassemblent 30 % de la population et comprennent les personnes dont les revenus mensuels avant impôt sont compris entre 1 120 et 1 750 € pour une personne seule. Les classes moyennes supérieures rassemblent 20 % de la population et comprennent les personnes dont les revenus mensuels avant impôt sont compris entre 1 750 et 2 600 € pour une personne seule, source : voir (3).

(2) Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), Les classes moyennes sous pression, décembre 2008, à lire sur http://bit.ly/1aHVfEW

(3) Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), Les revenus en 2011, à lire sur http://bit.ly/17IyMpx

(4) Baromètre Edenred-Ipsos, Le bien-être et la motivation des salariés en Europe, édition 2012, à lire sur http://bit.ly/1DqSwXt

(5) Dares analyses, n° 049, juillet 2014, à lire sur http://bit.ly/1wEZZj3

(*) Le prénom a été changé à la demande de l’interviewée.

Cumul d’activités, ce que dit la loi(1)

→ Durée du travail.

Un salarié qui souhaite occuper un deuxième emploi doit respecter la durée maximale de travail autorisée, sauf si sa seconde activité concerne :

• des travaux d’ordre scientifique, littéraire ou artistique ou le concours aux œuvres d’intérêt général, notamment d’enseignement, d’éducation ou de bienfaisance ;

• des travaux ménagers de peu d’importance effectués chez des particuliers pour leurs besoins personnels ;

• des travaux d’extrême urgence dont l’exécution immédiate est nécessaire pour prévenir des accidents imminents ou organiser des mesures de sauvetage ;

• des travaux effectués pour son propre compte ou à titre gratuit sous forme d’une entraide bénévole. Dans le cas contraire, la durée totale du travail salarié est limitée à 10 heures par jour, 48 heures par semaine et 44 heures par semaine sur 12 semaines consécutives. Le salarié doit bénéficier d’un repos quotidien d’au moins 11 h consécutives et d’un repos hebdomadaire de 35 h consécutives au minimum.

→ Information de l’employeur.

Le salarié n’est pas obligé d’informer l’employeur de son cumul d’emplois. L’employeur peut toutefois demander au salarié une attestation écrite certifiant qu’il respecte la durée légale du travail.

→ Loyauté.

Soumis à une obligation de loyauté, le salarié ne peut exercer une activité pouvant concurrencer celle de son patron, qu’il travaille à son compte ou pour un autre employeur. Dans certains cas, une clause de non-concurrence insérée au contrat peut interdire toute autre activité au salarié.

(1) Source : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1945.xhtml

Auto-entreprise, mode d’emploi

Créé en 2009, le statut d’auto-entrepreneur permet d’exercer une activité commerciale ou artisanale en parallèle d’une activité principale, notamment salariée.

→ L’auto-entrepreneur est affilié à la Sécurité sociale, valide ses semestres de retraite mais n’a pas d’allocations chômage en cas de cessation d’activité.

→ L’activité annuelle est plafonnée à un chiffre d’affaires (réellement perçu) : 82 200 €* pour les activités de commerce et de fourniture de logement ;

32 900 €* pour les prestations de service et les professions libérales.

Plus d’infos sur www.service-public.fr, onglet Professionnels, Création-cessation.

(*) Jusqu’au 31 décembre 2016.

témoignage
Julie Wlodarczak, 28 ans, préparatrice à Douai (59) et créatrice de mode

Mes deux métiers font partie de moi

J’ai toujours eu l’idée de monter une entreprise dans la mode. Pour en vivre, il me fallait un métier à côté… Mais pas n’importe lequel ! Un métier qui me convienne vraiment. Après une licence en philosophie, j’ai repris la fac de lettres et passé le Capes. J’ai exercé en tant que professeur de français mais cette carrière ne me convenait pas. Me réorienter ne me dérangeait pas, j’avais la « culture du job étudiant », des expériences variées qui m’ont appris à m’adapter. Ma voisine était préparatrice. En discutant avec elle, j’ai compris que cette profession me plairait. Désormais préparatrice, j’ai créé mon activité d’auto-entrepreneuse il y a un an en parallèle d’un contrat de 32 heures à la pharmacie. Je crée des vêtements et accessoires de mode. J’ai sélectionné mes fournisseurs préférés sur Internet. Pour me faire connaître, j’ai fondé une page Facebook et je me suis inscrite sur Little Market, un site de vente en ligne qui regroupe différents créateurs. Mais les commandes me parviennent surtout par le biais du bouche-à-oreille. Je travaille au total 42 à 45 heures par semaine et mes créations me rémunèrent à hdiv de 300 à 400 € par mois, 600 à 700 € les gros mois, avec toujours un minimum de 100 € les mois les plus calmes. Je ne paie que 14 % de charges. J’aime mes deux métiers, l’un passionnément car il m’offre du rêve, et l’autre parce qu’il me sociabilise, et que j’aime me sentir utile, aider les gens.

J’exprime une partie différente de moi à travers chacune de mes deux professions. Elles sont complémentaires, totalement compatibles. La preuve, ma titulaire me passe commande !

témoignage
Christine Bonnet, 51 ans, préparatrice à Saint-Éloy-les-Mines (63) et vendeuse indépendante de cosmétiques

J’ai pris goût à la vente

Licenciée en 1988, je suis devenue vendeuse à domicile indépendante (VDI) pour une marque de cosmétiques bien avant de passer mon BP. Une fois diplômée, j’ai choisi de conserver mon autre activité. Hantée par la perspective de perdre mon travail une nouvelle fois, je ne voulais pas risquer d’abandonner ma clientèle en tant que VDI. Je suis finalement restée douze ans dans la même officine avant de me rapprocher de chez moi. Du côté des ventes en cosmétiques, j’ai recruté une équipe. Je me rends compte que j’aime la vente et ma casquette de préparatrice est un gage de confiance auprès de mes clientes, c’est agréable. Aujourd’hui, je conserve cette activité pour le revenu supplémentaire qu’elle m’apporte, par sécurité face à l’avenir, mais aussi parce qu’elle me plaît. Côté pharmacie, j’ai déjà réalisé des soins et des animations. Ma titulaire m’autorise à laisser un catalogue et à parler de mes produits lorsque la cliente réclame une marque non référencée à l’officine. Elle est ravie de mon activité secondaire, qui fait de moi une bonne commerciale en parapharmacie.

Qu’est-ce le marketing de réseau ?

Sabine est vendeuse à domicile indépendante (VDI) pour une marque de cosmétiques. Elle écoule les produits fournis par la marque en démarchant les particuliers de manière directe. Sabine peut faire du porte-à-porte, proposer à ses amis de leur présenter ses produits au cours d’une réunion à domicile, etc. L’objectif est de se créer un réseau pour vendre ses produits.

Le marketing de réseau – ou vente multi-niveaux, marketing relationnel, à paliers multiples ou vente en réseau par cooptation – permet à Sabine de parrainer de nouveaux vendeurs. En plus des commissions sur ses ventes, elle touchera un revenu sur celles de ses « filleuls » et sur le chiffre d’affaires généré par son réseau. Ce système, inventé par Tupperware en 1940, évite les coûts de recrutement, de formation et de publicité.

Le marketing de réseau n’est pas un système pyramidal, interdit par l’article L 122-6 du code de la consommation*.

(*) Proposer à une personne de collecter des adhésions – ou de s’inscrire sur une liste – en exigeant une contrepartie (argent), et lui faire espérer des gains financiers portant sur la progression du nombre de personnes recrutées plutôt que sur la vente, la fourniture ou la consommation de biens ou services.

témoignage
Élodie Turban, 25 ans, préparatrice à Paimpol (22) et serveuse en boîte de nuit

Mes activités se complètent et s’équilibrent

Au comptoir, il faut être sérieux, calme et posé, développer une certaine maîtrise de soi face à la clientèle. En boîte de nuit, je peux relâcher les tensions de la semaine et cela fait du bien car je suis de nature assez impulsive. Ma seconde activité est un peu un défouloir. Je suis confrontée à une clientèle alcoolisée, j’ai des cas de figure très variés à gérer et je suis toujours en mouvement. Je n’ai pas les mêmes rapports avec mes collègues et mon patron, bien sûr. Mais quand je dois gérer un problème au travail, je me demande souvent comment j’aurais réagi dans mon autre profession.

Mon second métier me permet de côtoyer le monde de la nuit car mes amis sont désormais tous mariés, ont des enfants et je me sens un peu en décalage avec mon besoin de sortir. Je suis toujours pleine d’entrain quand je pars travailler car je connais bien la clientèle et nous sommes une équipe de trois serveuses très soudées. C’est un peu un métier loisir. Il y a moins d’enjeu qu’à la pharmacie. Au final, mes activités se complètent et s’équilibrent.

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