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Le ciel était bleu et un petit vent soufflait sur le palais du Pharo de Marseille (13). Le centre de congrès qui domine le Vieux-Port accueillait, les 9 et 10 juin, les 6es Journées nationales de la Fédération addiction. Médecins, chercheurs, psychologues, travailleurs sociaux, infirmiers, institutionnels…, plus de 1 100 personnes intéressées par la problématique des addictions ont échangé leurs expériences lors de trois plénières, dix conférences et vingt-sept ateliers. Le thème des rencontres était cette année « Addictions : variations sur les petites mécaniques de l’accompagnement. Parler, faire, transmettre ».
Avant de s’enfoncer dans la dépendance
« Nous sommes loin du ‘‘punir et soigner’’ des années 1960 », a rappelé en introduction Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération addiction. En raison de « la diversité des allures de vie », sortir des addictions ne peut plus reposer sur un modèle unique de prise en charge. Certains réussiront seuls, d’autres chercheront de l’aide pour diminuer ou arrêter leur consommation. Ils viendront parler, transmettre des expériences et enrichir celle de chaque intervenant à l’œuvre pour réduire les dommages des consommations.
« Notre rôle doit être de défendre cette diversité de l’accompagnement. Pharmaciens, médecins, acteurs du médico-social, personnel hospitalier, mais aussi usager, parent ou ami, nous devons ‘‘aller vers’’ et ‘‘faire avec’’ nos pratiques différentes et complémentaires », a poursuivi le président. Réduire les risques, c’est aussi intervenir précocement, avant que la dépendance s’installe. Malgré le message ambiant « sur l’inefficacité de la prévention au regard des niveaux élevés de consommation de substances psychoactives et de leur accès facile sur Internet », Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), a martelé que la prévention, « ça marche ». À la condition d’utiliser des approches « appuyées sur des programmes évalués scientifiquement ». Un propos relayé par Jean-Pierre Couteron, qui plaide également pour la mise en œuvre d’un « art de l’attention », qui peut « aider les parents à limiter ce flux d’images et de sons qui entretient l’hyper-sollicitation pulsionnelle au seul profit du consumérisme ». À l’image des industriels du tabac (voir encadré).
Le tabac, parent pauvre de l’addiction
Protéger les jeunes de la dépendance en général et du tabac en particulier nécessite des outils spécifiques, mais « le tabac reste le parent pauvre des dispositifs de prévention et de soins en termes de financement ou de visibilité », regrette Nicolas Bonnet, directeur du réseau de prévention des addictions Respadd (75). Alors que le tabac est la drogue la plus addictogène, avec « 30 % de fumeurs dans la population générale ». C’est un produit dont la consommation débute très tôt et pour lequel une dépendance survient bien avant l’usage quotidien. « On peut devenir dépendant avec seulement quelques cigarettes et ça, les jeunes ne le savent pas, explique Cynthia Benkhoucha, chargée de projet à la Fédération addiction. L’usage quotidien des 17 ans est d’ailleurs de 32,4 % (OFDT, 2014). La jeunesse est un enjeu clé car c’est là qu’a lieu l’entrée dans le tabagisme ».> Lire la suite (réservé aux abonnés)
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