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Un BP plus « cour » de métier
« Pour avoir leur BP, les élèves vont devoir bosser les matières qui vont leur servir dans leur exercice professionnel : patho, pharmaco, et analyse d’ordonnances », pointe Philippe Denry, membre de la CPNE (la « branche » officine) et titulaire affilié à la FSPF. Ainsi, les grands changements de l’examen du BP concernent une ventilation différente de certains coefficients. Et l’introduction de la sous-épreuve « Sciences appliquées », dont l’appellation devient « Sciences pharmaceutiques », dans l’épreuve E.3, qui s’appelle désormais « Épreuve professionnelle ». Travaux pratiques, galénique et « reco »perdent un point, tandis que CTE et Sciences en gagnent respectivement un et deux (voir tableau).
L’objectif est clair : adieu le temps où l’on validait le BP avec le « préparatoire », quasi absent de l’exercice professionnel… Aujourd’hui, le BP marque clairement son intention de valider un diplôme acquis sur des matières indispensables dans la « vraie vie » au comptoir, comme la délivrance d’ordonnances. La branche se réjouit de ces modifications. « Elles actent le coeur du métier de préparateur d’aujourd’hui », se félicite Solange Liozon, responsable Sud Formation santé au CFA d’Avignon. Elles procurent cependant moins de joie du côté des redoublants, qui voient pour certains leur E.1 ou E.3 « dévalidés » (voir cas pratique). Certains devront repasser des épreuves. Le référentiel n’a pas changé, mais le volume horaire des enseignements à la rentrée 2015 devra s’adapter.
Cas pratique d’un redoublant
Un redoublant qui a validé E.3 en 2014 conserve le bénéfice de cette épreuve pour 2015 s’il obtient un total supérieur à 180 à E.3 après :
> avoir appliqué les nouveaux coefficients ;
> intégré sa note 2014 de l’épreuve Sciences appliquées, même si elle est inférieure à 10 sur 20.
Un redoublant qui n’a pas validé E.3 devra repasser les sous-épreuves pour lesquelles il a obtenu une note inférieure à 10/20 en 2014.
À noter : seuls les candidats issus de la formation continue qui passent l’examen en forme dite « progressive » peuvent demander d’une session à l’autre le maintien d’une note inférieure à la moyenne.
Exemple : Margaux, redoublante, a validé E.3 en 2014. Ses notes 2014 sont :
7 en CTE, 15 en TP et 18 aux « recos ». Elle a eu une moyenne de 9/20 en sciences appliquées.
> CTE (coef. 6) : 7 x 6 = 42.
> TP (coef. 3) : 15 x 3 = 45.
> Reco (coef. 1) : 18 x 1 = 18.
Ce qui fait un total de 105, auquel on ajoute la note des sciences appliquées : 9 x 8
(coefficient 2015) = 72.
> Conclusion : 105 + 72 : 177.
Malheureusement, avec un total inférieur à 180, elle devra repasser les matières pour lesquelles elle n’a pas eu la moyenne.
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