Brigitte Liberman DIRECTRICE GÉNÉRALE L’ORÉAL COSMÉTIQUE ACTIVE MONDE & Anne Guichard DIRECTRICE GÉNÉRALE L’ORÉAL COSMÉTIQUE ACTIVE FRANCE

Pharmacien Manager. Au cours du Global Summit of Pharmacy leaders qui a réunit le mois dernier à Barcelone des pharmaciens de 28 pays, vous avez insisté sur l’importance de la digitalisation. Pourquoi ?

Brigitte Liberman. On n’envisage plus la pharmacie seule entre ses quatre murs. Aujourd’hui, 81 % des consommateurs recherchent des informations en ligne avant d’acheter. Il est donc essentiel, pour les pharmacies, de développer une stratégie numérique pour augmenter leur visibilité et leur efficience sur le Net. Voilà pourquoi nous proposons des formations de type « boîte à outils numériques » aux pharmaciens. Il faut créer un lien digital entre le site d’une officine et son point de vente.

P.M. C’est cette démarche que vous avez déployée avec myDermacenter ?

Anne Guichard. Absolument ! Nous avons créé le site pour répondre de façon qualitative aux internautes qui se renseignent sur Internet. Nous jouons sur le jeu de l’information, avec une exposition optimisée de nos marques. Notre tchat avec une conseillère beauté en live remporte un fort succès ! L’objectif est de valoriser l’expertise du circuit pharmacie et de diriger vers la pharmacie ou parapharmacie la plus proche .

P.M. J’ai découvert lors de ce sommet international l’engagement de L’Oréal Cosmétique active dans le développement durable…

B.L. L’engagement RSE (responsabilité sociale des entreprises) est devenu une priorité stratégique chez L’Oréal dans le monde entier : tant au niveau de la production que des produits eux-mêmes, ou même de la protection de nos salariés. C’est un programme ambitieux. Nous avons déjà des résultats tangibles pour Cosmétique Active : sur les 10 dernières années, nous avons déjà réduit de plus de 50 % les émissions de CO₂, la consommation d’eau et la génération de déchets de notre production. Aussi, 100 % de nos PLV carton sont recyclables. Aujourd’hui nous voulons aller plus loin et aider les pharmaciens à construire leur démarche de développement durable. Nous avons débuté la réflexion en les interrogeant sur leurs motivations et leurs attentes dans ce domaine.

P.M. Déjà quatre éditions de votre concours Reload My Pharmacy (« Réenchante ma pharmacie »). L’expérience client s’est-elle améliorée en officine ?

B.L. Je pense qu’il y a une prise de conscience qui va dans ce sens, mais à mon avis les pharmaciens pourraient aller plus vite dans la réalisation des magnifiques projets proposés par les jeunes designers à l’issue du concours.

A.G. Je trouve que les idées qui ressortent des projets Reload infusent. On remarque des initiatives de la part de certains titulaires qui vont dans le sens d’une amélioration du parcours client. Je crois beaucoup à l’envie de bouger de la jeune génération de pharmaciens. Nous allons continuer à leur présenter des projets pour les aider à transformer leurs points de vente en un lieu de plaisir d’achat. Cela a du sens et c’est réalisable !