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TENDANCES
Auteur(s) : Charlotte Nattier
Exit les traits statiques et les lèvres oversize, la médecine esthétique se refait une beauté. Et se démocratise. Des interventions plus finaudes apportent de l’eau au moulin d’une prise en charge anti-âge globale.
Il est de toutes les lèvres et de tous les sillons. L’acide hyaluronique arrive en première position parmi les procédures non invasives de médecine esthétique en France (source Imcas
« Pour la nouvelle génération de trentenaires, la médecine esthétique fait partie de sa routine beauté, confirme Maxence Delmas, président de Galderma. À l’image de l’application quotidienne d’une photoprotection, le recours à des injections entrent dans un protocole de prévention actif du vieillissement. » Et Philippe Mauvais de constater : « Les injectables ont cette capacité à faire disparaître des expressions négatives, des cernes, embellir des lèvres ou ouvrir un regard. Les jeunes femmes connaissent les résultats et leurs mamans peuvent même être prescriptrices. » La chirurgie esthétique n’est donc plus synonyme de bistouri. Benjamin Ascher, chirurgien plastique et directeur scientifique de l’Imcas, l’expliquait à l’AFP lors du dernier congrès en janvier dernier : « 80 % de mes interventions sont non chirurgicales, contre 10% il y a 10 ans. » Force est de constater qu’aujourd’hui les injections (fillers et botox) représentent 54 % du marché mondial de la médecine esthétique (source Imcas). « Les praticiens sont plus nombreux et mieux formés », témoigne Maxence Delmas.
Le rajeunissement du visage, longtemps terni par l’image des frères Bogdanov ou par les lèvres surdimensionnées d’Emmanuelle Béart, a retrouvé sa crédibilité auprès du grand public.
Encore plus abordable que les fillers, le peeling est facturé entre 90 et 150 €. Cette exfoliation du visage à base d’acide glycolique est moins engageante qu’une injection (mais n’agit qu’en surface) et assure des résultats visibles sur le teint. « Nous travaillons sur des versions moins contraignantes, confie Maxence Delmas. Nous avons lancé une nouveauté au rétinol - Retinol Peel Neostrata - qui ne nécessite pas de phase de préparation. » En effet, la plupart des peelings pratiqués en cabinet demande l’application préparatoire de dermo-cosmétiques et entraîne rougeurs et desquamations quelques jours après. « Si on veut démocratiser ces techniques, on doit supprimer l’éviction sociale », ajoute notre interlocuteur.
Ces peelings ont tellement le vent en poupe que les laboratoires cosmétiques ont lancé des produits qui revendiquent des effets comparables à des traitement en cabinet. à commencer par Avène qui positionne Ysthéal Intense comme rénovateur de peau. Son cocktail de rétinaldéhyde optimisé et de pré-tocophéryl annonce une « efficacité comparable à trois séances de peeling ». Et la démarche d’Avène n’est pas un cas isolé : Vichy, Esthederm… nombreuses sont les marques qui proposent des peelings à domicile.
Les fabricants d’injectables sont aussi de plus en plus nombreux à surfer sur la tendance porteuse de la médecine esthétique, via la commercialisation d’une offre cosmétique. C’est le concept pionnier de la marque Filorga qui ne cesse de faire évoluer ses soins. Et de mettre sur le marché début 2017 la gamme NCTF-Reverse. Fait notoire : son actif phare, le NCTF, s’y retrouve dans chaque produit à la même concentration que celle d’une fiole injectable. Le succès de Filorga a fait des émules. Après Téoxane, le laboratoire Vivacy est entré dans l’ère de la cosmétique esthétique en mars dernier avec la ligne Stylage (présente dans 200 officines). « Nos soins réparent la peau après un acte esthétique mais prolongent aussi les effets des traitements », argumente Vera Tual, directrice marketing. Chez Galderma, on continue d’étayer la ligne Neostrata lancée en 2009. Cette année, c’est aux rides du cou et à l’affaissement qu’elle fait la peau. Allergan propose aussi une gamme de soins à domicile… aux états Unis. Quand franchira-t-elle l’Atlantique ? Une chose est sûre, le segment des « cosmeceuticals » (cosmétiques dits médicaux) a de beaux jours devant lui. Avec une croissance estimée par l’Imcas de + 7,6 % par an, il devrait représenter en 2020 la première catégorie (en chiffre d’affaires) de produits de médecine esthétique, devant le botox et l’acide hyaluronique.
* International master course on aging skin
C’est la croissance mondiale des actes à base de fillers prévue chaque année jusqu’en 2020, contre + 7,7 % pour le botox. Source Imcas
, c’est le ca fabricants du marché européen de l’esthétique médicale en 2016. Il doit atteindre 2,94 milliards d’euros en 2020 selon l’Imcas.
La toxine botulique fait encore et toujours partie de l’arsenal des chirurgiens esthétiques et des dermatos. Pourtant, les visages type poisson lune et autres bouches de canard (dus à des surdosages ou à des injections au mauvais endroit) hantent encore nos mémoires. Néanmoins, le botox demeure le second acte de médecine esthétique non invasive en France, selon l’Imcas. Contre toute idée reçue, le produit peut gommer les rides d’expression, en toute discrétion. « Les bénéfices sont d’autant plus naturels que l’injection est précise et ciblée », explique Philippe Mauvais, business unit director chez Allergan.
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