Créer une newsletter

Dans la panoplie des outils marketing, la newsletter reste une valeur sûre. « Elle permet de communiquer sur ses promotions et ses animations auprès d’une cible captive, puisqu’elle a accepté de s’abonner, rappelle Vincent Marco, Business Developer de Pharmidable. Elle se révèle également très efficace pour qualifier sa base de contacts, fidéliser grâce à des offres personnalisées, et accroître sa notoriété. »

La solution la plus simple pour créer une newsletter reste d’utiliser les outils mis en place par les groupements. Chez Pharmactiv, 300 pharmacies sous enseigne envoient chaque mois au moins une newsletter via le site Internet de leur officine. « Ce qui correspond au total à 3 000 newsletters adressées, un chiffre en hausse de 61 % par rapport à l’année dernière », précise Diane Cantan, responsable Marketing Services et Communication de Pharmactiv.

A TOUS les prix.

Si votre groupement ne propose pas ce type de solutions, vous pouvez gérer votre newsletter en interne. Et gratuitement en faisant appel à certaines sociétés comme SendinBlue et Mailjet. Mais c’est vous qui vous occupez de la constitution et de la gestion de la base d’abonnés, de l’intégration des codes d’abonnement dans les pages du site Internet, de la création de la charte graphique, de la mise en page des divs et des images, ou encore de l’envoi de la newsletter aux abonnés… « Néanmoins, nos solutions permettent d’administrer une base de contacts en collectant des informations annexes comme l’âge ou le sexe qui peuvent être intéressantes pour segmenter sa communication, précise Jérémy Viault, chef de produit Marketing chez Mailjet. Elles intègrent également un éditeur en mode glisser/déposer et une galerie de modèles qui facilitent la mise en page. » Enfin, ces plateformes fournissent un reporting détaillé des campagnes. Autre possibilité : la newsletter clé en main – mais payante – gérée par des prestataires comme Pharmidable ou Neocamino. « Pour 290 € par mois, nous nous occupons du paramétrage du compte et de l’intégration du formulaire de récupération des mails clients sur le site Internet ou la page Facebook de la pharmacie, précise Vincent Marco. Nous assurons également la mise en page avec les contenus fournis par le client, l’envoi mensuel à 2 000 contacts et le reporting des campagnes. » Chez Neocamino, cette prestation est inclue dans la solution de communication pour les TPE qui est commercialisée à partir de 49 € par mois.

DEUX FOIS par mois.

Au-delà du formulaire d’abonnement sur Facebook ou votre site, le moyen le plus sûr de faire grandir le nombre d’abonnés, c’est de mobiliser l’équipe officinale. Comme l’a fait Antonio Sillari, titulaire de la pharmacie de Fontvieille à Monaco, lorsqu’il a lancé sa newsletter bimensuelle il y a trois ans. « J’avais aussi édité un petit prospectus qui était distribué sur le point de vente. Cela nous a permis de récolter assez rapidement 700 adresses. Le bouche-à-oreille et notre communication à l’officine ont fait le reste puisque nous avons aujourd’hui 4 500 abonnés. »

Le choix de la fréquence d’envoi doit être étudié avec attention. « La périodicité idéale, c’est une newsletter tous les quinze jours, voire une fois par mois, conseille Jérémy Viault. Mieux vaut ne pas descendre en dessous car vous risquez de tomber dans la boîte à oubli. » Une newsletter doit contenir entre cinq et sept informations, pas plus. « Il faut commencer par mettre en avant les promotions et les événements organisés à la pharmacie, conseille Vincent Marco. Il est ensuite de bon ton de diffuser un ou deux articles conseil sur des pathologies qui ont été rédigés par l’équipe officinale, ou de proposer des liens vers des articles sur des sites référents. » La dernière partie doit être consacrée aux informations pratiques comme les horaires, la pharmacie de garde, le rappel des services proposés à l’officine…

MOTS choisis.

« Dans ma newsletter, ce sont les promotions qui sont les plus consultées, devant les nouveautés produits et la rubrique “Lu pour vous” dans laquelle nous affichons des liens vers des articles santé ou des présentations de produits de laboratoires », confie Antonio Sillari. Un point doit particulièrement être travaillé : le titre. « Les formules de type “Newsletter octobre 2016” sont à proscrire, explique Camille Blaise, cofondateur de Neocamino. Les accroches à l’impératif comme “Prenez soin de votre peau cet été” se révèlent les plus efficaces car elles provoquent l’émotion et incitent à l’action. »

Une newsletter rédigée dans les règles de l’art peut générer un retour sur investissement non négligeable. La newsletter d’Antonio Sillari affiche un taux d’ouverture de 80 %. « Après les week-end d’envois, nous avons toujours le lundi un flux de clients qui viennent pour les promotions mises en avant », témoigne-t-il.