Aux p’tits soins - Pharmacien Manager n° 158 du 01/06/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 158 du 01/06/2016
 
CONCURRENCE

Marché

La pharmacie est fortement challengée par les vétérinaires eux-mêmes, mais aussi par la grande distribution. Des réseaux bien différents où une même catégorie émerge, celle du petfood.

Il faut se rendre à l’évidence, le marché vétérinaire en pharmacie pèse peu. Ainsi, les ventes de produits pour animaux de compagnie et de rente (avec et sans AMM) réalisées par le circuit de la croix verte sont douze fois moins importantes que celles des « vétos » en 2015, selon les statistiques de l’Association interprofessionnelle d’étude du médicament vétérinaire (AIEMV). Mais le circuit vétérinaire connaît, comme en officine, une récession. Son chiffre d’affaires, estimé par l’AIEMV à 1,092 milliard d’euros en prix fabricant, enregistre une baisse de 7 %, due, notamment, aux involutions des anti-infectieux (- 42,8 %) et du secteur animaux de rente (- 14,21 %). Plus spécifiquement, le segment des animaux de compagnie limite la casse (+ 0,39 % en 2015, contre + 8,11 % en 2014), et ce grâce au petfood, qui à lui seul augmente de 3 %.

Offre premium

Reste que la GMS est le temple de l’alimentation pour animaux, avec un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros (+ 1 %) pour 750 millions d’unités écoulées (Iri). Les ventes de produits se rattachant à la catégorie hygiène et soins (peignes, brosses, antiparasitaires, etc.) ne pesant, en comparaison, que 45,7 millions d’euros (- 12,5 % – Iri, année 2015). Dans l’ensemble, les marques de distributeurs s’arrogent un quart des ventes. Côté alimentation, chiens (700 millions d’euros) et chats (1,2 million d’euros) trouvent quantité de repas particulièrement soignés où les lancements vont bon train. Citons les croquettes Purina One My Dog Is, pour les petits chiens seniors, ou encore les sachets fraîcheur Felix Sensations extras, au bacon ou au fromage. A l’instar de l’alimentation humaine, le petfood joue la carte de la segmentation (aliments secs, humides, snacking…) et de la « premiumisation », souligne Laurent Stul, directeur marketing Affinity Petcare France. Selon notre interlocuteur, la catégorie premium atteint 51,5 % de PDM en valeur sur le segment chat (sec) et se retrouve dans 60 % des écuelles canines. Le snack, lui aussi en plein développement – en particulier les produits orientés santé – est un segment « encore petit relativement aux offres d’autres pays européens », souligne Isabelle Taillandier, directrice de la Business Unit grande distribution de Nestlé Purina. « L’autre tendance du marché est la naturalité, reprend Laurent Stul, une mouvance qui nous arrive tout droit des USA, depuis 2014 en circuit spécialisé et depuis peu en GMS ». Première gamme du genre, Ultima Nature (Affinity Petcare France). Quand le leader Nestlé Purina (Friskies, Gourmet, Purina One…) lance son programme « Purina in society », qui prévoit, entre autres, de retirer tous les colorants artificiels dans ses produits.

Le manque à gagner lié à la perte des produits de contraste vous inquiète-t-il ?


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