Les LGO à l’heure du 2.0 - Pharmacien Manager n° 153 du 01/12/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 153 du 01/12/2014
 
RENTABILITÉ
PILOTAGE

Spécial back-office

Changement de programme

Auteur(s) : François Pouzaud

De l’optimisation des achats à la surveillance des honoraires, via les informations clés de la pharmacie sur le cloud… Les logiciels de gestion d’officine multiplient les outils de pilotage d’entreprise. Avec un double enjeu : gagner en performance et en temps.

Les nouvelles fonctionnalités des logiciels de gestion d’officine (LGO) n’en finissent pas de surprendre. Chaque année réserve son lot d’innovations permettant au pharmacien de décortiquer davantage ses résultats, de sortir des tableaux statistiques donnant une vision toujours plus synthétique et instantanée de l’évolution du chiffre d’affaires, des marges, des stocks, de la fréquentation… Et paradoxalement tout en y consacrant moins de temps.

OPTIMISER les achats.

Les nouveautés concernent prioritairement l’optimisation des achats. C’est le cas notamment chez Alliadis, avec son nouveau service d’intégration automatique de plus de 100 catalogues laboratoires dans son LGO Alliance Premium et dans sa version sous Windows, Opus, courant 2016. « La fraîcheur des informations économiques de la base de données est essentielle dans la gestion du réassort et pour la facturation, explique Sophie Roussel, directeur marketing et communication chez Alliadis. Le service d’intégration automatique des catalogues dématérialisés dans les fiches produit de nos LGO permet au pharmacien d’être assuré d’avoir une information à jour avec les bonnes références et une connaissance de l’ensemble des nouveautés. » Résultat : un gain de temps appréciable dans le processus de commande. Mais que dire de celui procuré par l’automatisation des propositions de commande selon les canaux d’achats ? Une nouveauté signée Winpharma. Grâce à un cadencement et une hiérarchisation des commandes sur les catalogues des groupements, shortliners, centrales d’achats pharmaceutiques (CAP) puis grossistes, le logiciel crache « le meilleur rapport quantité / prix d’achat / délai de livraison. Ce ratio permet de gagner sur trois tableaux, en disponibilité des produits sans surstockage, en marge et en temps de travail dans le back-office », souligne Bénédicte Dekeister, fondatrice et dirigeante de Winpharma. Pour arriver à ce degré d’optimisation, toutes les informations contenues dans ces catalogues sont passées au crible : paliers, remises correspondantes, colisage, délais, etc. Et, à sa grande surprise, « le pharmacien découvre que les commandes les plus pertinentes ne sont pas toujours les achats directs », souligne-t-elle.

Devant son écran d’ordinateur, l’utilisateur de Leo d’Isipharm ne se prend pas la tête non plus avec les achats. L’ergonomie des commandes, récemment révisée, permet une prise en main facile pour un contrôle rapide. « Tout ce qui peut être automatisé l’a été : mise à jour des prix fournisseurs par télétransmission, disponibilité, informations produit…, précise David Derisbourg, responsable marketing Leo. Cependant, quels que soient les automatismes, l’utilisateur garde la main sur la décision finale. » La dernière version de Leo permet d’aller au-delà des règles préétablies qui déterminent le stock de sécurité, la quantité à commander et le fournisseur. « Déjà capables de suivre les effets de saisonnalité, les formules mathématiques prennent en compte désormais les changements brutaux de comportement (d’achats et de prescription, N.D.L.R.) et les intègrent afin d’optimiser le calcul de la rotation », explique-t-il.

PILOTER depuis son canapé.

Autre grande tendance : Les LGO s’adaptent aux nouvelles évolutions apportées par le numérique et en tirent profit. Avec la version Map 2.0, les pharmaciens utilisateurs d’Opus (Alliadis) profitent de la mobilité que permet l’hébergement des données à distance, sur le Cloud, et accèdent à leurs tableaux de bord de façon sécurisée depuis n’importe quel outil connecté : ordinateur, tablette, smartphone… À la clé, des gains en flexibilité et productivité, puisqu’ils peuvent être opérationnels en tous lieux. MAP 2.0 se met aussi à l’heure des nouveaux modes d’exercice groupé en proposant aux groupes de pharmacies l’analyse de leurs données consolidées sur les achats, les stocks et les ventes du groupe (lire page 16).

Les éditeurs de logiciel poussent plus loin leurs nouvelles fonctionnalités, quitte à sortir de leur silo. Par exemple, MyPilot de Pharmagest dépasse le stade des analyses et se transforme en véritable conseil en stratégie de l’entreprise. « MyPilot donne au titulaire les moyens de piloter son officine aux travers d’indicateurs et de propositions de plans d’actions (amélioration du merchandising de son point de vente, du référencement de ses gammes…) », présente Linda Leprovost, chargée de la communication et du marketing chez Pharmagest.

AMÉLIORER les relations.

Les éditeurs de logiciels sortent des problématiques de leur pré carré de gestion pure et s’intéressent au parcours et à l’expérience client. Pour David Derisbourg, l’enjeu des  ?nouveaux développements, c’est le patient. « Le client a le libre-choix de son circuit d’achat; face à l’érosion du panier moyen en officine, les logiciels métier doivent servir à la collecte de datas clients, contribuer à une meilleure connaissance des besoins de la patientèle, car la fidélisation au point de vente passe par la connaissance et le conseil. » Au même titre que les bornes dans la surface clients, les logiciels métier veulent devenir les leviers de croissance en simplifiant la relation patient. L’offre est également perfectible, selon David Derisbourg, sur les aspects des relations intra et interprofessionnelles. « Il n’y a qu’à regarder autour de nous, de nombreux secteurs tels que les notaires avec leur site commun Immonot.com ou les sociétés de dépannage nous montrent comment communiquer ensemble et travailler en commun. » Ce nouvel axe de développement n’a pas non plus échappé à Winpharma, qui a développé un réseau social professionnel, baptisé WinPlateforme. « Dans un monde qui change de plus en plus vite, nous considérons que l’instantanéité de la circulation de l’information est cruciale. C’est pourquoi nous développons de nouveaux outils qui facilitent la communication dans la pharmacie, entre pharmaciens et entre le pharmacien et ses clients », précise Bénédicte Dekeister.

Mince !

Des logiciels sous-utilisés

Alors que les LGO devraient constituer un élément clé de la stratégie de toute entreprise, ils sont sous-utilisés ! « Winpharma propose de très nombreux outils, mais sans accompagnement, ils sont souvent inutilisés », constate Bénédicte Dekeister. Dans ces conditions, à quoi bon dépenser de l’argent dans de nouvelles fonctionnalités ? « Le temps investi dans l’accompagnement sur mesure est tout aussi important que le développement de nouveaux outils, car il va permettre l’automatisation des tâches, ce qui ramène des gains considérables en temps et en qualité (moins d’erreurs humaines). »

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