Au régime - Pharmacien Manager n° 149 du 01/07/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 149 du 01/07/2015
 
GMS

REPORTAGE

Alors que l’officine séduit les jeunes mamans par une offre complète à prix compétitif, valorisée par le conseil, la grande distribution est à la peine. Le circuit continue de perdre des adeptes, noyées dans la multitude des références et la surenchère des prix cassés.

Certes, il se vend trois fois plus de laits infantiles en grande distribution – soit 38,39 millions d’unités – qu’en pharmacie. pour un chiffre d’affaires s’élevant à 381,24 millions d’euros (IRI, en CAM à fin février 2015), soit plus du double qu’en officine. Si les supermarchés pèsent aujourd’hui 67,4 % du ca total des ventes de lait pour enfants, il n’empêche, le circuit accuse un recul de 3,3 % en valeur et de 2,1 % en volume, selon iri. cette contre-performance se retrouve sur l’ensemble des segments (laits 1er âge à - 5,2 % en valeur et 2e âge - 4,7 %) à l’exception des laits de croissance en poudre. ces derniers tirent leur épingle du jeu en affichant + 12,5 % au tableau de leurs ventes en valeur. ils représentent ni plus ni moins 33,5 % du marché des laits, mais doivent leur ascension à la promotion (ventes en volume en croissance de 17,6 %). au total, les laits de croissance – en poudre et liquides – se présentent comme le premier segment du marché en GMs (44,2 % des ventes en valeur, iri), devant les laits 1er âge (31,8 %) et 2e âge (24 %).

Autre fait notable, les laits liquides en bouteille ne semblent pas non plus avoir les faveurs des consommatrices, un format pourtant pratique et peu ou pas répandu en officine. Ils accusent une décroissance, quel que soit le type de lait.

VASES communicants

« Nous subissons la guerre des prix en GMS et le marché n’a pas intérêt à connaître la même situation en officine car il perdrait de la valeur », prévient Ludovic aujogue, directeur de marque laits infantiles nestlé. L’offre officinale a la chance de tirer parti de ses références spécifiques, absentes des GMS, et moins sujettes aux promos. Et Josselin Miguet, chef de produit physiolac d’ajouter : « Les mamans sont perdues dans les linéaires des GMS et sont à la recherche du conseil d’un professionnel, donc du pharmacien pour les aider dans leurs choix. » Force est de constater que, sur le périmètre des laits infantiles, la dynamique de l’un des deux circuits de distribution se fait au détriment de l’autre, mais pas toujours ! « Gallia a développé ses ventes sur les deux réseaux en 2014, se félicite David Brunau, directeur commercial réseau pharmacies laits infantiles Danone. On observe que, sur les références premier et deuxième âges, le comportement du shopper évolue : un tiers est exclusif à la pharmacie, un tiers aux GMS et un tiers mixe ses achats. C’est un phénomène récent. » a suivre de près…

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