Lissac fait voir son savoir-faire - Pharmacien Manager n° 145 du 12/02/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 145 du 12/02/2015
 

côté point de vente

et ailleurs ?

Auteur(s) : Peggy Cardin-Changizi

L’enseigne présente à Paris un nouveau concept qui entend valoriser le professionnalisme et l’expertise de ses opticiens. Il laisse aussi une place plus grande aux innovations techniques, comme un écran d’essayage virtuel. Visite guidée.

Depuis 1919, Lissac, marque patronymique du groupe Gadol Optic 2ooo, se positionne comme « la spécialiste des montures médicales ». Elle propose ainsi des lunettes sur mesure dans le cas par exemple d’aplasie de l’oreille, de faces asymétriques ou d’accidentés de la route. Ce savoir-faire technique, l’enseigne a désormais décidé de le mettre en avant dans ses magasins. « Nous sommes en totale rupture avec les codes plaisir généralement utilisés dans le métier de l’optique », résume Marc Klein, directeur de l’enseigne. Conçu avec l’agence Brandimage, le nouveau concept Lissac entend valoriser « le professionnalisme de nos opticiens autour d’un parcours client qui identifie facilement les spécialités techniques de l’enseigne. Il exprime à la fois l’optique basse vision, le sur mesure médical, l’essayage des verres progressifs ainsi que la prise en charge des enfants ». Le premier pilote est situé à Paris, rue de Vaugirard, dans le XVe arrondissement.

Le savoir-faire de Lissac passe dans un premier temps par la mise en avant de l’atelier. Précédemment installé en fond de boutique, on le retrouve désormais (autant que possible) en vitrine afin qu’il puisse être vu de l’extérieur. « Cela permet à la fois de le désenclaver du magasin et de montrer que nous ne sommes pas que de simples vendeurs de lunettes, qui arriveraient clés en main dans nos boutiques », poursuit Marc Klein. Dans cet espace transparent, les lunettes commandées sont finies d’être assemblées, avec le taillage et le montage final des verres sur la monture. Au niveau architectural, les zones pour la délivrance des prescriptions se positionnent au centre du magasin, laissant toute l’amplitude murale à la présentation des montures. Surtout, les boutiques se différencient à travers quatre espaces « techniques » : une salle d’examen de la vue, une partie réservée à la prise de mesures, un atelier de montage avec une mise en scène axée sur la transparence, un espace enfant et basse vision pour ceux qui la pratiquent. Objectif : un parcours « original et différenciant » pour les porteurs qui identifieront facilement l’expertise de la marque. Les espaces techniques (l’atelier de montage et la salle d’examen de vue) sont largement ouverts sur l’espace de vente. Une zone scénarisant l’acte de livraison des montures aux clients a également été conçue.

La signalisation des espaces est illustrée par des frises intégrant une image technique (photo noir et blanc sur fond rouge extraite des films publicitaires Lissac). Pour théâtraliser la notion de « spécialiste », Brandimage a choisi des ingrédients stylistiques forts. Le gris et le rouge dans la palette colorielle comme marqueurs d’excellence et de précision. Une mise en avant de l’historique de Lissac a également été créée, l’enseigne ayant pour volonté d’affirmer son expérience. Dans cet objectif, elle a mis en place le label « Lissac innovant depuis 1919 » qui intègre les faces latérales des mobiliers centraux et tables de vente. Les valeurs professionnelles de Lissac sont également affichées sur des panneaux verticaux intégrant les informations contractuelles de l’Afnor, le partenariat avec les mutuelles et la charte d’engagement qualité de l’enseigne. « Nous avons conçu une structure de mobilier, souple et modulaire, qui intègre une palette de matériaux durables, et qui fait émerger d’avantage la personnalité de la marque. Ce mobilier permet au magasin d’être réactif, de s’adapter en fonction des saisons, des tendances et des offres du moment par son caractère évolutif », explique Alain Doré, directeur de création de Brandimage. Pensés et réalisés comme des structures autonomes, les éléments du mobilier donnent à chaque opticien la possibilité de gérer son espace de vente suivant ses besoins et ses envies.

Touche high-tech

Le digital trouve également sa place dans ce nouveau concept, notamment à travers un écran d’essayage virtuel, développé avec la société FittingBox. Pour le client, c’est l’occasion d’essayer une paire de lunettes de manière ludique : les lunettes virtuelles repèrent les yeux et suivent le mouvement du visage. Et, pour l’opticien, c’est une manière de compléter son offre quand, par manque de place, il ne peut pas tout proposer en rayon. « Mais n’oublions pas qu’opticien-lunetier, c’est avant tout un métier humain, où le conseil personnalisé reste au centre de la relation avec le client », conclut Marc Klein. Suite à l’ouverture du magasin pilote de la rue Vaugirard à Paris, le nouveau concept va être déployé progressivement sur les 215 points de vente de l’enseigne tout au long du premier trimestre 2015. Parallèlement, Lissac, qui entend séduire entre 30 et 50 % de nouveaux clients, va déployer un plan média en TV sur France Télévisions pour valoriser son offre sur mesure.

Les bonnes idées pour la pharma

→ Jouer la transparence des vitrines pour inviter les clients à entrer dans le point de vente, mais aussi pour exposer le préparatoire, ou, pourquoi pas, une partie du robot.

→ Intégrer le digital : des tablettes dans les rayons pour apporter de l’information sur les produits.

→ Adopter du mobilier sur roulette pour plus de modularité.

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