Un marché en petite forme

Pour la cinquième année consécutive, les prix de cession des pharmacies baissent en France. Mais l’attentisme des acquéreurs, en raison notamment du manque de visibilité sur l’économie de l’officine, a moins pesé en 2013. En effet, la chute est bien plus mesurée, le prix de cession moyen ne cédant qu’un petit point à 83 % du CA HT par rapport à 2012. Mais par rapport à 2008, la chute est de 12 points, selon la dernière enquête statistique d’Interfimo. En revanche, la mobilité des pharmaciens n’a jamais été aussi faible en dix ans et, pour la deuxième année consécutive, le nombre de cessions de fonds plonge fortement : environ 930 cessions ont été recensées l’an dernier, soit un recul de 16 % sur 1 an. En y ajoutant une estimation des cessions de parts sociales non publiées au BODACC – en hausse contrairement aux ventes de fonds –, l’année 2013 totaliserait environ 1 330 mutations. Cette faible animation du marché se traduit par un taux de rotation de 41 pour 1 000 officines contre 49 pour 1 000 en 2012. Ce ralentissement touche une grande majorité de régions (16) et, pour 11 d’entre elles, le turnover baisse de 8 points ou plus. Les régions les plus animées se situent, comme en 2012, dans l’est de la France. Des régions dynamiques comme la Basse-Normandie et le Sud-Est rejoignent les régions aux taux les plus bas. Seuls rescapés de ce marasme : le Limousin et l’Auvergne, en hausse de plus de 15 points, se distinguent par un taux de rotation particulièrement élevé.