Le vote de la semaine - Le Moniteur des Pharmacies n° 3198 du 11/11/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3198 du 11/11/2017
 

Vous avez la parole

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS POUZAUD 

Une dispensation à l’unité, dans de rares cas où le conditionnement serait mal adapté aux prescriptions, est-elle selon vous acceptable ?

NON

A une ou deux unités près, les boîtes sont toujours adaptées aux durées prescrites par le médecin. Si des unités restent dans la boîte après arrêt du traitement, ce n’est pas à cause de la boîte ni de la prescription, c’est tout simplement parce que le patient est mal observant et qu’il faut donc l’éduquer. Chaque fois qu’il y a une faiblesse dans la chaîne de distribution du médicament, c’est toujours le pharmacien qui essuie les plâtres. La délivrance à l’unité sur des médicaments tels que les antibiotiques nous fera perdre plus de temps que d’argent, tandis que la Sécurité sociale ne récupérera que des miettes en termes d’économies. Et la délivrance à l’unité ne fera que focaliser l’attention sur une classe particulière de médicaments, cela peut être mal perçu par les patients.
Elodie Trossero, Cassis (Bouches-du-Rhône)

OUI, MAIS…

Avec deux tailles de boîtes d’antibiotiques, je peux coller au mieux à la durée de prescription du médecin, si besoin, en délivrant une demi-journée de traitement en moins, pour ne pas avoir à facturer une boîte supplémentaire qui serait gâchée. De même, avec les conditionnements à 28 unités pour les traitements chroniques, je suis parfois amenée à faire l’avance d’une boîte à un patient avant sa consultation chez le médecin. J’opère ainsi avec ma patientèle car je pars du principe que tout professionnel de santé a sa part de responsabilité dans le système de soins et l’optimisation des dépenses de santé, et qu’il faut lui faire confiance. La dispensation à l’unité ne me paraît opportune que pour des médicaments prescrits pour lesquels il y aurait ensuite un risque pour la santé du patient à les prendre en automédication.
Caroline Bentolila, Labenne (Landes)

NON

Je ne suis pas favorable à la délivrance à l’unité. Il est plus logique de modifier la prescription pour rester dans les clous de l’AMM plutôt que de découper des blisters. Par ailleurs, face à un patient non observant, la délivrance à l’unité ne règle rien. Il n’y a que la pédagogie au comptoir qui peut marcher, ou alors confier la prise de médicaments à un service de soins infirmiers à domicile en présence de personnes âgées. Car il arrive que les piluliers retournés à l’officine soient encore remplis de médicaments… J’ai une phrase rituelle avec chacun de mes patients : aller jusqu’au bout du traitement même s’il se sent mieux au bout de quelques jours. De même, pour des prescriptions de 3 mois, je ne donne jamais d’emblée le conditionnement trimestriel et suggère un petit conditionnement au cas où le nouveau traitement viendrait à être changé parce que mal toléré, ou n’atteignant pas ses objectifs thérapeutiques.
Delphine Chadoutaud, Orsay (Essonne)

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