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Expertise
Dialogue
Auteur(s) : MATTHIEU DRUEL
FABIENNE, 56 ANS : Il me faudrait un autotensiomètre, s’il vous plaît.
LE PHARMACIEN : C’est pour vous ?
– Non, c’est pour mon père. Il a plein de soucis de santé en ce moment et il est un peu confus.
– Pensez-vous qu’il soit capable de l’utiliser convenablement ? Est-ce que vous pourriez faire les mesures avec lui ?
L’autosurveillance est inappropriée chez le patient incapable de respecter les consignes d’utilisation. Pour les personnes non autonomes ou souffrant de troubles cognitifs, la participation d’une tierce personne est nécessaire. En outre, les appareils ne sont pas validés chez l’enfant, qu’il soit en âge ou non d’intégrer les consignes et le fonctionnement du dispositif.
LISE, 49 ANS : Bonjour, je voudrais un tensiomètre de bras.
LE PHARMACIEN : Vous avez déjà un tensiomètre de poignet, il me semble. Il ne fonctionne plus ?
– Non, les valeurs ne sont jamais les mêmes.
Devant des valeurs tensionnelles anormales ou instables, il convient de s’assurer du respect des consignes d’utilisation de l’appareil d’automesure. Son emplacement sur le poignet ou le bras et sa position par rapport au cœur sont déterminants. En pratique, la bonne utilisation d’un autotensiomètre de poignet est plus délicate que celle d’un autotensiomètre de bras. Ces appareils de poignets sont donc réputés moins fiables que les appareils brachiaux.
CATHY, 55 ANS : Le médecin m’a demandé de surveiller ma tension.
LE PHARMACIEN : Savez-vous quand la mesurer ?
– Je vais chez le médecin dans trois semaines, vers 15 heures… Je vais la prendre tous les jours à cette même heure, non ?
La société française d’hypertension artérielle (SFHTA) conseille d’effectuer les mesures selon « la règle des trois » : 3 mesures à 1 minute d’intervalle, le matin à jeun. Puis le soir à un horaire régulier, les 3 jours qui précédent la prochaine consultation médicale. Les valeurs seront notées sur un support papier ou via la mémoire de l’appareil, s’il en est équipé, et remis au médecin. La moyenne de ces résultats est représentative des valeurs tensionnelles du patient.
EVE, 40 ANS : J’ai besoin d’un autotensiomètre de bras.
LE PHARMACIEN : C’est pour vous ?
– Non, pour mon mari. Sa tension doit être suivie.
– Votre mari a quelle corpulence ?
– Il souffre d’obésité. C’est pour ça qu’il est contrôlé pour sa tension.
Les brassards huméraux standards permettent en général une mesure pour un bras de 22 à 32 cm de circonférence. Un usage n’est pas recommandé au-delà (patient obèse, bras très musclés…) ou en deçà (patients maigres, dénutris…). Des brassards spécifiques sont prévus pour les bras plus petits (17 à 22 cm) ou plus gros (32 à 46 cm). Un brassard trop petit surestime les valeurs tensionnelles, un trop grand les sous-estime.
JULIEN, 45 ans : Je cherche un autotensiomètre, s’il vous plaît.
LE PHARMACIEN : C’est votre médecin qui vous l’a conseillé ?
– Non, mais j’aimerais bien vérifier ma tension.
– Vous êtes suivi pour une pathologie ? Vous prenez des médicaments ?
– Oui, Duoplavin, Zocor et Flécaïne.
En cas d’arythmie ou chez les patients traités par des antiarythmiques, les valeurs tensionnelles peuvent être erronées lors de l’automesure. Pour les mêmes raisons, la société française d’hypertension artérielle (SFHTA) exclut les personnes trop anxieuses du protocole d’automesure.
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