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Temps Forts
Focus
Auteur(s) : FRANÇOIS POUZAUD
Après la fermeture de la pharmacie Michas de Saint-Caradec (Côtes-d’Armor) mise en liquidation judiciaire, ses habitants devront se rendre dans la commune limitrophe, au Super U de Loudéac, pour trouver une pharmacie. Celle-ci, transférée dans le centre commercial situé au plus près de Saint-Caradec, a précipité la chute de sa concurrente déjà fragilisée depuis plusieurs années par la perte du cabinet médical du village et le manque de soutien de la mairie qu’elle s’était mise à dos. La titulaire avait lancé une pétition afin que le maire recherche un médecin, mais l’édile avait pris ombrage de cette démarche. Reste que la fermeture de commerces va à vau-l’eau à Saint-Caradec. Avant la pharmacie, la commune a déjà perdu deux restaurants, une crêperie et un salon de coiffure. Mais elle va bien retrouver un médecin dont l’arrivée a été annoncée trois jours après la prononciation de la liquidation judiciaire de la pharmacie Michas. L’ex-titulaire a pourtant remué ciel et terre pour obtenir un dédommagement de l’agence régionale de santé qui avait autorisé le transfert de l’officine de Loudéac, au motif qu’elle avait commis « une erreur dans l’appréciation de la réponse optimale en besoins en médicaments de la population locale et avait porté atteinte au libre jeu de la concurrence ». En vain. Ce pharmacien a été débouté de sa demande devant le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine), en première instance, puis devant la cour d’appel de Nantes (Loire Atlantique) qui a confirmé cette première décision.
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