Cahiers Formation du Moniteur
Entreprise
Auteur(s) : CAHIER RÉDIGÉ PAR CHLOÉ DEVIS
L’INFORMATIQUE OFFICINALE FACE AUX DÉFIS DE LA PROFESSION
1 L’ÉVOLUTION AU FIL DU TEMPS
Depuis une trentaine d’années, les logiciels de gestion officinaux (LGO) accompagnent le pharmacien dans son exercice au quotidien. Nés d’abord de la volonté de faciliter la gestion des stocks et des commandes, ils lui permettent d’intégrer par la suite les évolutions législatives, réglementaires ou conventionnelles, par exemple avec l’arrivée de SESAM-Vitale en 1998, puis celle du dossier pharmaceutique en 2009. Ils se sont également enrichis au fil des années d’une palette d’outils pour optimiser la gestion du back office, gagner du temps au comptoir...2 UNE CHECK-LIST POUR S’ÉQUIPER
Au vu de l’importance du LGO dans le bon fonctionnement de l’activité officinale, le choix d’une solution n’est pas une décision anodine. Or il peut rapidement virer au casse-tête face au nombre de prestataires du marché et à la difficulté de comparer les prestations proposées. En effet, les terminologies peuvent varier d’un éditeur à l’autre pour désigner des fonctionnalités similaires, tout comme le périmètre des modules intégrés et optionnels.VEILLER À LA CONFORMITÉ RÉGLEMENTAIRE
Une nouvelle législation impose, au 1er janvier 2018, la certification de l’ensemble des logiciels de caisse afin de prévenir la dissimulation de recettes. A bon entendeur : « La fiabilité des données comptables transmises à l’administration fiscale doit être irréprochable », insiste Laurent Cassel. Par ailleurs, des mises à jour régulières sur tous les aspects réglementaires sont impératives.PRIVILÉGIER LA SIMPLICITÉ D’UTILISATION
Tous les pharmaciens n’étant pas des « geeks », c’est une attente majeure. Toute l’équipe, depuis le titulaire jusqu’aux préparatrices en passant par les stagiaires ou intérimaires, doit pouvoir rapidement prendre en main l’outil. Les éditeurs ont fait des progrès notables en matière d’ergonomie… et d’économies de « clics », mais rien ne vaut un test grandeur nature avant achat.TIRER AU CLAIR LA TARIFICATION
Les modalités de financement varient selon les éditeurs, mais l’option la plus courante reste la location. Reste que la transparence n’est pas toujours de mise sur les coûts inclus (matériel, logiciel, options…), les durées d’engagement, les modalités de service après-vente… « Insistez pour obtenir des devis clairs et détaillés, et faites jouer la concurrence », préconise Laurent Cassel.METTRE L’ACCENT SUR LA FORMATION
« Les capacités des LGO sont trop souvent sous-utilisées », remarque Laurent Cassel. Or, il est dommage de ne pas profiter de la montée en puissance des outils statistiques, d’où l’importance de la formation de l’équipe à la prise en charge du logiciel mais aussi à l’analyse des données recueillies. Laurent Cassel recommande, plusieurs mois après l’installation, une piqûre de rappel qui permettra, après une phase d’utilisation, de poser les bonnes questions.PRENDRE EN COMPTE LE COÛT DE SORTIE
« On parle beaucoup du coût d'entrée d’un logiciel mais rarement du coût de sortie, sur lequel beaucoup d'éditeurs misent pour garder leur client captif », note Charles Brisset. D’où l’importance de se renseigner auprès de son prestataire sur les dispositions prévues pour éviter toute perte de données en cas de résiliation du contrat. Charles Brisset met également en garde contre les offres commerciales sous forme de contrats en chaîne qui rendent difficile la possibilité de changer de LGO. Dans l’autre sens, vérifiez également les modalités d’accompagnement mises en œuvre par les éditeurs en cas de migration vers leur solution.ZOOM SUR LES FONCTIONNALITÉS « MÉTIER »
1 LE SUIVI DES PATIENTS
Le module de suivi patientsde Smart Rx met l’accent sur la sécurisation de la délivrance en croisant le dossier thérapeutique des patients, leur dossier pharmaceutique et les données de la BCB Dexther. Les contre-indications, interactions médicamenteuses et autres allergies sont détectées et s’affichent à l’écran en cours de dispensation. Parmi les services fournis, on peut citer des protocoles de dépistage, une bibliothèque d’entretiens pharmaceutiques et d’informations destinée à l’accompagnement du patient chronique et un outil de planification des rendez-vous. C’est en outre via ce module que les pharmaciens récupèrent les ordonnances transmises par leur patient via l’appli monAppliPharma.2 L’AIDE AU COMPTOIR
Smart Rx mise sur deux atouts pour épauler l’équipe au comptoir. Dotée d’un puissant moteur de recherche, la base de données de parapharmacie d’Alliance Pharmathèque comporte plus de 100 000 références hors AMM et donne également accès aux équivalences de 101 pays, tandis que le conseiller interactif a vocation à aider le pharmacien à pratiquer un conseil personnalisé en l’orientant vers une prescription officinale appropriée dans les domaines de l’allopathie, de la phytothérapie ou de l’homéopathie.FOCUS SUR LES FONCTIONNALITÉS « ENTREPRISE »
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