Du budésonide dans la rectocolite hémorragique - Le Moniteur des Pharmacies n° 3185 du 08/07/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3185 du 08/07/2017
 
CORTIMENT 9 MG

Expertise

Nouveaux médicaments

Déjà indiqué dans la maladie de Crohn (Entocort, Mikicort), le budésonide est désormais disponible sous forme de comprimé à libération prolongée dans la rectocolite hémorragique.

INDICATION

Cortiment est indiqué pour induire une rémission chez les patients adultes souffrant d’une rectocolite hémorragique active de forme légère à modérée lorsqu’un traitement par 5-ASA (dérivés aminosalicylés) ne suffit pas.

MODE D’ACTION


• Le mécanisme d’action exact du budésonide dans le traitement de la rectocolite hémorragique n’est pas totalement élucidé. Il inhibe de nombreux processus inflammatoires, dont la production de cytokines et l’activation de cellules inflammatoires.


• La couche gastroprotectrice du comprimé permet une libération dans la partie inférieure de l’intestin (iléon) et le côlon ascendant.

POSOLOGIE

La dose recommandée est de un comprimé de 9 mg le matin pendant au maximum 8 semaines. Le comprimé doit être avalé avec un verre d’eau, avec ou sans nourriture.

CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité au budésonide, à l’huile de soja, à l’huile d’arachide ou à un excipient.

GROSSESSE ET ALLAITEMENT


• Cortiment ne doit être utilisé pendant la grossesse que lorsque le bénéfice potentiel pour la femme l’emporte sur le risque potentiel pour le fœtus.


• Son utilisation est possible en cas d’allaitement.

EFFETS INDÉSIRABLES


• Des effets gastro-intestinaux (nausées, douleur et distension abdominales, bouche sèche, dyspepsie) ont été fréquemment rapportés avec Cortiment au cours des études cliniques. Des céphalées, une insomnie, de l’acné, de la fatigue, des myalgies et une diminution des concentrations sanguines de cortisol ont été fréquemment rapportées.


• Les corticoïdes à action locale exposent fréquemment à la survenue de palpitations, d’un syndrome de Cushing, d’une vision floue, d’une hypokaliémie, de changements de comportement et de réactions cutanées (urticaire, exanthème).

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES


• L’administration concomitante de kétoconazole, d’autres inhibiteurs puissants du CYP3A4, ou de jus de pamplemousse, est à éviter.


• Un traitement concomitant par inducteurs du CYP3A4, comme la carbamazépine, peut réduire l’exposition au budésonide et nécessiter une augmentation de la dose.

FICHE TECHNIQUE

Budésonide, comprimé à libération prolongée, liste I, non remboursé.
9 mg, boîte de 30, AMM : 34009 30055 7 3 1.
Ferring : 01 49 08 67 60.

L’AVIS DE LA HAS


• Service médical rendu important.

• Pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V).

• Population cible estimée au maximum à 15 000 patients.

DITES-LE AU PATIENT

- Le pelliculage garantissant une libération prolongée, le comprimé ne doit pas être coupé, écrasé ou mâché.
- Les spécialités à base de colestyramine ou d’antiacides doivent être administrées à au moins 2 heures d’intervalle avec le budésonide.

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