Dire non à la vente de codéine pour protéger les adolescents - Le Moniteur des Pharmacies n° 3182 du 17/06/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3182 du 17/06/2017
 
DROGUES RÉCRÉATIVES

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

L’information a été largement reprise dans les médias : deux adolescents sont morts depuis le début de l’année après avoir pris à des fins récréatives des comprimés de codéine pilés. Trois autres ont été gravement intoxiqués. Ces deux décès remettent en lumière les dangers d’un usage détourné de la molécule, mélangée avec un antihistaminique dans des cocktails tels que le « Purple Drank » pour obtenir un effet euphorisant. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait déjà noté une hausse des signalements d’addictovigilance dès 2013. Treize cas d’intoxication à la codéine ont été déclarés en 2016, un chiffre certainement sous-estimé puisque 10 à 20 % seulement des cas seraient remontés aux centres de pharmacovigilance. En mars 2016, l’ANSM avait d’ailleurs appelé les pharmaciens à se montrer vigilants face à une demande suspecte émanant de jeunes adultes ou d’adolescents. Et rappelé que la dispensation doit être refusée lorsque l’intérêt pour la santé du patient leur semble l’exiger.

Ces recommandations sont toujours d’actualité. Surtout si la demande survient en fin de semaine. « Nous sommes face à une population vulnérable âgée de 12 à 18 ans, avec des médicaments particuliers. L’âge et le type de produit demandé doivent amener le pharmacien à entamer le dialogue pour cerner quelle utilisation peut être faite, souligne Nathalie Richard, directrice adjointe en charge du sujet à l’ANSM. Nous travaillons sur cette problématique depuis quelque temps déjà. Il va y avoir à la fin du mois un bilan du détournement des médicaments à base de codéine chez les jeunes, basé sur les notifications d’addictovigilance, le retour des pharmaciens, les ordonnance suspectes, etc. Et nous sommes en train de voir quelles mesures réglementaires et juridiques peuvent être prises. » Avec un but précis : réduire l’accès aux médicaments à base de codéine, mais sans en priver les personnes qui en ont vraiment besoin. §

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