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Auteur(s) : NATHALIE BELIN
– Mme C., 50 ans : Mon mari s’est fait un tour de rein ! Je n’ai que Doliprane à la maison, pouvez-vous me donner quelque chose de plus fort ?
– Le pharmacien : Comment est-ce arrivé ? A-t-il fait une chute ?
– Non... il a dû faire un mauvais mouvement en rangeant le garage !
– Quels sont ses symptômes exactement ?
– Il a mal dans le bas du dos dès qu’il bouge. Il me dit aussi qu’il a du mal à uriner...
Une lombalgie aiguë est généralement bénigne. Toutefois la recherche de signes d’alerte est impérative pour orienter sans tarder vers le médecin : notion de traumatisme récent (chute...), douleur à recrudescence nocturne ou non soulagée par le repos au lit, fièvre (suspicion d’atteinte infectieuse) mais aussi irradiation aux membres inférieurs (sous le genou) et/ou déficit moteur ou sensitif et troubles mictionnels témoignant d’une atteinte nerveuse. Ces derniers (dysurie, rétention urinaire...) constituent une urgence chirurgicale (risque de lésion neurologique irréversible).
– Un homme d’une quarantaine d’année avec une boîte d’Advilcaps et de Doliprane tabs : Quel est le plus efficace pour des douleurs de dos ?
– Le pharmacien : Est-ce pour vous ?
– Non, c’est pour ma femme. On déménage et elle a trop forcé avec les cartons !
– Elle n’est pas enceinte ?
– Heu si... mais juste de 2 mois.
Les AINS ainsi que l’aspirine sont à éviter les cinq premiers mois de grossesse (ils pourraient notamment induire des fausse-couches) et sont formellement contre-indiqués à partir du début du 6e mois (risque d’atteintes rénales et cardiopulmonaires), quelle que soit la voie d’administration. Les cinq premiers mois de grossesse, ils ne doivent être utilisés que s’ils s’avèrent indispensables, à la dose efficace la plus faible et sur la durée la plus courte possible. En automédication, il convient d’orienter vers des alternatives comme le paracétamol ou si besoin la codéine, sauf pour cette dernière à l’approche du terme (syndrome de sevrage possible chez le nouveau-né à des doses importantes). Les lombalgies étant fréquentes aux 2e et 3e trimestres de la grossesse, il est important de mettre en garde les femmes enceintes.
Une femme de 40 ans environ : Bonjour, vous auriez un baume pour soulager des douleurs dans le dos ?
– Le pharmacien : C’est pour vous ?
– Non c’est pour mon fils de 13 ans. Il a mal au dos... mais bon je me dis que c’est normal, il grandit vite !
Chez l’enfant en période de croissance et chez l’adulte jeune (20-25 ans), un avis médical est systématiquement nécessaire en cas de douleur lombaire pour identifier une cause (infection, tumeur, fracture, malformation...).
Un homme de 60 ans environ : ma femme a mal au dos depuis hier. On a fait de la route… ça doit être le trajet en voiture. Qu’est ce que vous auriez pour la soulager ?
Le pharmacien : Elle prend des médicaments ?
– Elle est sous cortisone pour une polyarthrite...
La prise d’un traitement immunodépresseur impose un avis médical pour éliminer une cause infectieuse : corticothérapie au long cours, immunosuppresseurs (méthotrexate, azathioprine, anti-TNF alfa...). En cas d’ostéoporose, une consultation médicale est également impérative pour rechercher une fracture vertébrale.
– Mme B., 55 ans avec une boîte de NurofenFlash : Vous avez des ceintures lombaires ? Mon mari s’est fait mal au dos.
– Le pharmacien : Vous avez déjà fait quelque chose ?
– Je lui ai dit de rester au lit et de ne pas bouger pendant quelques jours, mais rien à faire !
Une lombalgie commune est bénigne et le repos au lit n’est pas indispensable. Au contraire, s’il s’avère nécessaire (douleur importante), il doit être le plus court possible (3 jours maximum), car il favorise l’évolution vers une lombalgie chronique. Le traitement antalgique vise justement à soulager rapidement pour pouvoir reprendre ses activités dès que possible dans les limites autorisées par la douleur. Si la douleur persiste après 3 à 4 semaines, il est nécessaire de refaire le point avec le médecin pour prévenir une éventuelle chronicisation.
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