Le DTP peut-il vraiment revenir sur le marché ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 3164 du 19/02/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3164 du 19/02/2017
 
VACCINS

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

Le 8 février dernier, le Conseil d‘Etat a donné au ministère de la Santé 6 mois pour mettre à disposition un vaccin pédiatrique trivalent DTP, afin que les parents puissent satisfaire aux seules obligations vaccinales pour leur enfant. Marisol Touraine a indiqué vouloir mettre en œuvre cette décision dans le délai imparti. Mais comment va t-elle s’y prendre ? Selon le laboratoire Sanofi Pasteur, qui a arrêté la commercialisation du vaccin DTP en 2008 « sur décision conjointe avec l’ANSM », relancer la production n’est pas envisageable. Et ce d’autant plus que le produit, développé il y a 70 ans, ne répondrait sans doute plus aux exigences actuelles des autorités. Difficile aussi de lancer un nouveau vaccin : « Le développement prendrait une dizaine d’années, car il n’existe aucun vaccin pédiatrique DTP de par le monde ». Revaxis, indiqué pour le rappel des adultes et, à titre exceptionnel, des enfants à partir de 6 ans, n’a pas été étudié chez les enfants de moins de 2 ans. Quant au kit DT + P, disponible gratuitement sur demande du prescripteur auprès du laboratoire, il intègre un vaccin DT produit au Canada et non enregistré en France. « Nous pourrions demander une AMM, mais augmenter sa production demandera tout de même un délai de 18 à 24 mois. Nous attendons donc de savoir quel scénario sera privilégié par le ministère », indique Sanofi Pasteur.

Reste aussi la solution d’une évolution du cadre législatif. Avec plusieurs options. Le gouvernement peut élargir l’obligation vaccinale à la coqueluche, l’hépatite B et Haemophilus influenzae de type b, comme recommandé par le comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination. Mais une telle mesure, réclamée par une quinzaine de sociétés savantes et trois syndicats de médecins, requiert le vote d’une loi. Pour l’ancien président du Comité technique des vaccinations, Daniel Floret, interrogé par l’Express, le plus simple serait de suspendre par décret l’obligation vaccinale. Si besoin, cette suspension pourrait être levée… par la signature d’un autre décret.§

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