Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Moniteur des pharmacies.
Téléchargez gratuitement l'application !
Professionnels de santé, accédez à plus de contenu, réagissez aux actus et bénéficiez de tous les avantages en vous connectant à votre espace personnel.
Si vous n'avez pas de compte,
vous pouvez en créer un gratuitement !
Expertise
Formation
Auteur(s) : PATRICIA WILLEMIN
La stimulation cérébrale profonde consiste en l’implantation d’électrodes de stimulation au sein des noyaux sous-thalamiques principalement impliqués dans la survenue des symptômes de la maladie de Parkinson. Ces noyaux gris centraux fonctionnent sous l’influence de la dopamine et interviennent dans le contrôle de la motricité et des mouvements volontaires.
Les électrodes sont reliées par des câbles tunnellisés sous le cuir chevelu à un neurostimulateur implanté au niveau pectoral ou de l’abdomen piloté sans fil grâce à un appareil de programmation externe.
Ce stimulateur délivre un courant électrique à haute fréquence qui permet de moduler les séquences de signaux anormaux émis par le cerveau.
L’objectif de la stimulation est de normaliser l’activité de ces noyaux responsables des symptômes moteurs de la maladie : troubles du mouvement, rigidité musculaire et tremblements.
Cette technique chirurgicale ne s’adresse qu’à 5 à 10 % des personnes touchées par la maladie de Parkinson car un patient doit remplir des critères de sélection précis pour être opérable.
La neurostimulation peut être proposée au patient s’il a moins de 70 ans, si sa maladie a été diagnostiquée depuis plus de 5 ans et répond positivement à la dopathérapie, s’il souffre de fluctuations motrices sévères et de dyskinésies (mouvements anormaux involontaires) invalidantes malgré un traitement médicamenteux optimal. Le patient ne doit pas présenter de troubles cognitifs importants, ni souffrir d’une autre affection médicale grave.
Elle peut être unilatérale ou bilatérale et se déroule en plusieurs temps :
– la zone à stimuler est définie avec une grande précision (cadre de stéréotaxie, IRM) ;
– un orifice est pratiqué sur un côté du crâne. Le neurochirugien introduit des micro-électrodes tests. L’emplacement correct et les effets de la stimulation sont testés en anesthésie locale avec le concours du patient qui doit répondre à des questions et effectuer des mouvements durant la procédure ;
– une fois la zone établie avec précision, l’électrode définitive est implantée et la même procédure est effectuée pour le 2e hémisphère ;
– le neurostimulateur (pile) est implanté sous anesthésie générale quelques jours plus tard.
La stimulation est mise en route 24 heures plus tard et les réglages s’établissent sur une dizaine de jours.
Les conséquences les plus graves sont une hémorragie et une infection.
Un entretien préalable à l’opération permet de tester la motivation du patient et un délai de réflexion de quelques mois est respecté.
La neurostimulation améliore les performances motrices en continu, la journée et la nuit, en limitant les fluctuations et les dyskinésies et permet de réduire les doses du traitement médicamenteux.
En retrouvant tout ou partie de son autonomie, le patient peut vivre presque normalement sur le long terme.
Toutefois la neurostimulation ne guérit pas et n’arrête pas la progression de la maladie.
A SAVOIR
Le manque à gagner lié à la perte des produits de contraste vous inquiète-t-il ?
1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.
Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !