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Vous avez la parole
Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR MAGALI CLAUSENER
Installé depuis 2007 dans le quartier Saint-Leu à Amiens (Somme), Gilles Tranchant a vu son exercice se modifier ces derniers mois. « Lorsque j’ai acheté l’officine – 120 m² de surface pour les patients avec un espace de confidentialité, deux pharmaciens adjoints à temps partiel et trois préparatrices -, j’y ai vu un potentiel de développement de par son emplacement, en face de la cathédrale et ses spécialités, la phytothérapie et l’aromathérapie. Le quartier est à la fois dynamique, populaire et touristique avec notamment beaucoup de visiteurs australiens. J’ai donc une clientèle d’habitués qui vient pour la phytothérapie, de proximité, mais aussi de passage avec les étudiants et les touristes », explique le titulaire. Pour autant, la situation devient désormais difficile à vivre : « Le Samu m’appelle le " premier poste de secours avancé " , tant je reçois dans ma pharmacie des patients en situation d’urgence parce qu’ils n’ont pas accès à un médecin à proximité. Du coup, je me retrouve obligé de répondre à des demandes de patients qui ne font pas partie de l’exercice habituel d’un pharmacien. Je peux par exemple faire des points de suture. Récemment, j’ai dû aider une femme qui avait fait quatre crises d’épilepsie en quelques jours alors qu’elle avait un traitement prescrit à l’hôpital. Des étudiants se présentent parce qu’ils ne savent pas où aller pour consulter un médecin. Le médecin qui avait son cabinet en face de l’officine est parti à la retraite depuis juillet 2016. De toute façon, il limitait le nombre de ses consultations. Il y a deux autres généralistes, mais à quelques kilomètres et l’un va partir à la retraite dans trois ans. Je ne m’ennuie pas, mais je suis épuisé ! ». D’où l’idée de Gilles Tranchant de proposer un cabinet clé en main pour qu’un médecin puisse venir s’installer. « J’ai loué un local de 76 m² pour 1 200 € par mois à côté de la pharmacie, que j’ai rénové et équipé en tant que cabinet médical. Je me suis occupé de tout y compris du dossier d’établissement recevant du public. Là, j’attends la livraison de la table d’examen. J’ai investi 50 000 € dont la moitié que j’ai empruntée. L’objectif est de "recruter" un médecin rapidement. Il peut être assuré d’avoir du travail, 5 000 à 6 000 actes par an. Il y a même la possibilité d’une extension du cabinet pour accueillir un deuxième médecin ».
Trouver un praticien n’est cependant pas simple. Gilles Tranchant a déjà mobilisé son réseau amical et professionnel. Il a bien eu un contact avec un médecin mais sans suite. Le pharmacien se donne encore six mois pour atteindre son objectif. Et si sa démarche n’aboutit pas ? « Je prends un risque financier mais il n’est pas excessif. Je revendrai le bail… ».
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