Antoine Bon Urgo Healthcare : « Nous développons des marques ombrelles mono-statut   » - Le Moniteur des Pharmacies n° 3162 du 05/02/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3162 du 05/02/2017
 

Stratégies

Interview

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE BÉRARD 

Urgo, très présent dans les officines, assure sa croissance grâce à un plan de communication offensif et une stratégie de croissance externe. Comme en témoigne l’acquisition de Sonalto en octobre   2015. Comment le groupe parvient-il à tirer son épingle du jeu sur des marchés ultra-concurrentiels ? Les explications d’Antoine Bon, directeur général d’Urgo Healthcare.

Comment se porte Urgo ?

A.B. Très bien ! Urgo est un groupe international de 3 100 personnes, avec 22 filiales. Le chiffre d’affaires a été de 620 millions d’euros en 2015 – 45 % à l’international - en progression de 8 %.

Quels sont les axes de croissance d’Urgo Healthcare ?

Des opérations de croissance externe permettent de nous positionner sur la scène internationale par des acquisitions, comme celles réalisées en 2016 en Italie (Alphrema) et Colombie (Gerco) pour nous adapter aux besoins locaux. Le deuxième axe prioritaire repose sur les innovations avec des produits qui créent une vraie rupture technologique sur le marché, comme les pansements liquides par exemple. Enfin, et surtout, la stratégie de développement d’Urgo est indissociable du partenariat avec les pharmacies. Plus d’une centaine de professionnels Urgo Healthcare visitent et forment quotidiennement l’ensemble de nos pharmaciens français. Globalement, l’ambition d’Urgo Healthcare est de créer des marques fortes et cohérentes, d’où le développement de marques ombrelles mono-statut pour éviter la confusion des genres. Sous la marque Humex, par exemple, il n’est pas question de proposer autre chose que des médicaments.

Quelle importance donnez-vous à la communication ?

Elle est primordiale car c’est le seul moyen d’exister sur nos marchés. Pour être visible, Urgo vient de signer un partenariat unique avec la course de voile La Solitaire qui prend désormais le nom de « La Solitaire Urgo Le Figaro » pendant les trois prochaines éditions (2017 à 2019). Mis à part cette opération d’envergure, la diffusion de campagnes de communication claires et percutantes pour marquer l’esprit des consommateurs est indispensable. Nous disposons d’ailleurs d’un outil, au sein du groupe, qui permet de mesurer sur quels médias il est le plus opportun de communiquer en fonction du produit et de la saison. Cette stratégie offensive en communication a permis de changer notre image et rajeunir la clientèle.

En octobre 2015, Urgo a repris Sonalto qui commercialise des assistants d’écoute à l’officine. Pourquoi cette acquisition ?

En France, 10 millions de personnes souffrent de troubles de l’audition, et seulement 17 % d’entre eux sont traités. Notre objectif, avec Sonalto, est de démocratiser l’aide auditive et de faire passer le taux d’équipement de 17 % à 33 %, la moyenne européenne. Cet assistant d’écoute, qui coûte 299 euros, concerne des personnes atteintes de presbyacousie. C’est un appareil simple et préréglé qui n’entre pas en concurrence avec les appareils auditifs vendus par les audioprothésistes, car il concerne des personnes atteintes de déficience auditive modérée. Quand des problèmes plus sévères sont diagnostiqués, nous orientons nos patients vers un médecin et un audioprothésiste. Pour aider les équipes officinales à jouer leur rôle de conseil sur ce type de produit, Urgo a mis en place des formations initiales de deux heures et, au fil de l’année, des sessions à la demande, selon les remontées de terrain. Parmi les outils mis à disposition dans les officines, un questionnaire didactique destiné au patient permet de savoir quel est le degré de déficience auditive.

Quel premier bilan tirez-vous de cette acquisition ?

C’est l’activité d’Urgo Healthcare qui a le plus performé ! Seize mois après l’acquisition, 30 000 unités ont été vendues à leurs patients par près de 6 000 officines déjà clientes. 

Antoine Bon, directeur général d’Urgo Healthcare

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