Pseudoéphédrine : un pharmacien bordelais appelle à la bannir des officines - Le Moniteur des Pharmacies n° 3159 du 15/01/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3159 du 15/01/2017
 
VOS RÉACTIONS

Vous avez la parole

« Quelle chance pour la profession. Un savant fou et prétentieux. Lui apprendre à gérer son conseil. Sinon lui conseiller comme conseil pour ses patients l'eau minérale bouillie plusieurs fois et filtrée. »

« Il a médicalement partiellement raison : les prises sauvages, non seulement de pseudo-éphédrine, mais de l'ensemble des vasoconstricteurs, représentent un risque largement supérieur au bénéfice attendu de ces produits. Il s'y trouve, comme d'habitude, une certaine hypocrisie : pourquoi les autorités, à défaut de les interdire, ne listent-elles pas ceux de ces produits qui ne le sont pas ? Et un hiatus juridique : un pharmacien peut ne pas détenir en stock tel produit conseil, mais il ne peut s'opposer à sa commande que dès lors qu'il suspecte un mésusage. Et il n'a pas le droit de s'opposer davantage à la prescription de tels produits que tels autres pharmaciens à celle des contraceptifs. »

« Je ne vois absolument pas notre confrère comme un donneur de leçons. Il se trouve plus à l'aise de ne plus avoir cette molécule dans son conseil, au regard du risque encouru par un certain nombre de patients. Et il pose ce sujet comme une réflexion pour ses confrères. Point. »

« C'est précisément parce que, dans notre profession, nous sommes encore capables de mélanger pseudoéphédrine, piroxicam, dextropropoxyphène, paracétamol, aspirine, iota-carraghénane et eau purifiée, et RICOLA que nous devons tenter d'éviter l'évitable, des effets indésirables gênants ou graves qui n'arriveraient pas avec des précautions simples, comme, par exemple, retirer les médicaments à base de pseudoéphédrine de nos rayons. Tous les principes actifs ne présentent pas les mêmes profils d'effets indésirables, les mêmes bénéfices thérapeutiques, tous ne peuvent pas être mis sur un plan d'égalité, alors, aidons les patients à s'y retrouver, donnons-leur des informations claires, fiables, consistantes, objectives, sinon qui le fera ? »

« J'ai le droit de m'opposer à la prescription individuelle d'un produit dès lors que j'en connais l'utilisation hors AMM, le mésusage, la contre-indication à un patient particulier… Mais, même si l'on peut parfois trouver que c'est dommage voire carrément scandaleux, je n'ai aucun moyen d'opposer ma conscience, mes états d'âme, mes convictions et même mes connaissances à l'encontre d'un produit dûment autorisé pour tous les patients : c'est l'essence même de l'affaire Médiator, dont aucun étudiant en pharmacie de 2e année n'était censé ignorer le danger, ou à un moindre degré, des topiques de kétoprofène ou de l'Uvestérol dont seul le lobbying des fabricants a permis le maintien malgré un rapport bénéfice/risque très défavorable. »

Actualité publiée le 5   janvier 2017 sur lemoniteurdespharmacies.fr

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !