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Auteur(s) : NATHALIE BELIN
La bronchiolite est une infection respiratoire aiguë d’origine virale qui concerne environ 1 nourrisson de moins de 2 ans sur 4. Elle est responsable d’épidémies hivernales, de mi-octobre jusqu’à la fin de l’hiver. Le virus respiratoire syncytial (VRS) est en cause dans plus de 60 % des cas.
Le virus se transmet par contact direct (toux, éternuements…) ou indirect (mains, objets…).
Une rhinopharyngite précède la bronchiolite de 24 à 72 heures (rhinorrhée, toux sèche, pas ou peu de fièvre). La bronchiolite elle-même se manifeste par une dyspnée expiratoire (l’expiration est ralentie) sifflante. La toux devient productive après quelques jours. L’état général est conservé (peu ou pas de fièvre) mais l’alimentation peut-être difficile du fait de l’essoufflement, avec risque de fausses-routes.
Le diagnostic est clinique : signes respiratoires (polypnée, distension thoracique), râles crépitants à l’auscultation (bruits secs à l’inspiration) et/ou sibilants (sifflements) expiratoires parfois audibles à l’oreille.
L’évolution est le plus souvent bénigne et dure de 5 à 10 jours. La toux peut persister 15 jours environ.
Les formes graves (rares) concernent principalement les prématurés, les nourrissons de moins de 3 mois ou les enfants ayant une maladie pulmonaire ou cardiaque.
Devant tout signe de gravité (1 % des cas) : altération de l’état général, cyanose, épuisement respiratoire (battement des ailes du nez), refus d’alimentation ou déshydratation (perte de poids de plus de 5 %), présence de vomissements ou de fausses-routes.
En présence de certains critères : pathologie cardiaque, pulmonaire ou neuromusculaire, prématurité, nourrisson de moins de 6 semaines, condiv psychosocial difficile.
Le traitement repose sur la surveillance régulière de l’enfant et la mise en place de mesures symptomatiques pour améliorer son confort : maintien d’une bonne hydratation et nutrition en fragmentant les prises alimentaires, libération des voies aériennes par désobstruction nasale plusieurs fois par jour et avant chaque repas (eau de mer, sérum physiologique, aspiration douce au mouche-bébé), couchage sur le dos en proclive (plan incliné), chambre non surchauffée.
Les bronchodilatateurs et corticoïdes (inhalés ou per os) n’ont aucune indication dans un premier ou un deuxième épisode typique de bronchiolite.
Ces médicaments ne sont indiqués qu’en cas d’asthme, évoqué à partir du troisième épisode de dyspnée sifflante.
La kinésithérapie respiratoire n’est pas systématique et dépend de l’encombrement de l’enfant. Son intérêt est débattu. Elle n’est pas retenue dans les dernières recommandations américaines ni canadiennes.
Les antibiotiques ne sont utiles qu’en cas de complications bactériennes (rares).
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