Dix minutes pour retrouver son calme - Le Moniteur des Pharmacies n° 3150 du 10/11/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3150 du 10/11/2016
 
COMMUNICATION

Stratégies

Equipe

Auteur(s) : CHLOÉ DEVIS 

Face à un pic de tension dans une journée de travail, quelle qu’en soit la cause, faire une pause s’avère salutaire : même courte, celle-ci peut être mise à profit pour se ressourcer et repartir du bon pied. Des conseils de bien-être faciles à appliquer.

1Faire le point sur son ressenti

«   Confrontés à des émotions négatives, nous avons tendance à les rejeter, au risque qu’elles ressurgissent avec plus de force et prennent le contrôle de nos réactions, prévient la coach en transition de vie Marion Guiset . A l’inverse, si nous commençons par les reconnaître et les nommer, nous nous donnons la possibilité de nous en dissocier et d’y répondre de manière plus mesurée   », poursuit-elle.

Dans le cas d’un comportement ou d’un propos blessant, Hervé Magnien, psychothérapeute, conseille de « se demander en quoi il nous touche et quel type d’émotion il suscite, comme la colère, la tristesse, la peur ». Cet exercice permet aussi de faire la part de ce qui relève de notre interprétation : on est beaucoup plus rarement visé personnellement qu’on ne le pense a priori. «   Sachez prendre une certaine distance avec les émotions de l’autre, qui lui appartiennent, et avec son comportement, qui est un choix, une autre personne aurait sans doute agi différemment   ».

Pour favoriser cette prise de recul, rien de tel qu’échanger avec un tiers, un collègue dont on connaît les qualités d’écoute et d’empathie.

A défaut, munissez-vous d’un papier et d’un stylo et exprimez vos émotions. «   Le premier intérêt est de mettre fin à la rumination en extériorisant ses pensées, et le second d’y voir plus clair dans ce qui est exprimé   », note Hervé Magnien. Souvent, c’est aussi une bonne façon de relativiser.

2Mobiliser son corps

« Le corps est un allié pour changer d’état d’esprit   », affirme Marion Guiset. Des exercices simples permettent ainsi de regagner rapidement sérénité et énergie : se lever, se « grandir » en étirant ses membres, et avant tout, reprendre son souffle. «   En situation de stress, la respiration a tendance à devenir rapide, superficielle et à se localiser au niveau du thorax, indique Hervé Magnien. Il faut donc ralentir ce rythme en prenant des inspirations profondes, c’est-à-dire partant de l’abdomen. Pour mieux les sentir, on peut poser la main sur le ventre qui se gonfle pendant l’exercice   ». Si vous en avez la possibilité, sortir et faire le tour du quartier est une autre façon d’évacuer les émotions désagréables.

3Renouer avec des pensées positives

Différents moyens peuvent permettre de se replacer dans une perspective positive. «   La méditation a des effets bénéfiques sur la gestion du stress lorsqu’elle est pratiquée régulièrement », rappelle Marion Guiset. Il existe des applications mobiles pour les novices (« Petit Bambou », « Méditer avec Christophe André »…). Autre piste proposée par Marion Guiset, «   identifier, de préférence en les couchant par écrit, des gratitudes   », c’est-à-dire des moments ou des événements agréables, survenus dans la journée ou les jours précédents : de quoi booster son optimisme. De la même manière, si l’on redoute un événement ou une interaction à venir, «   s’exercer à visualiser à l’avance le scénario le plus plaisant permet de créer des conditions propices le moment venu   », souligne Marion Guiset. A chacun, aussi, de trouver son rituel de décompression selon sa personnalité : se répéter un «   mantra   » (phrase d’auto-encouragement), écouter une musique qu’on aime… «   Le bien-être au travail dépend plus généralement de la capacité à prendre soin au quotidien de sa sphère personnelle, à travers les hobbies, la vie de famille, etc…  »

QUAND LE CONFLIT MENACE

Gare à l’effet de contagion quand l’énervement se manifeste, au comptoir ou entre collègues. « Pour endiguer la spirale de la violence verbale, il est urgent de ralentir à la fois son débit et sa respiration », recommande Hervé Magnien. « Non seulement la conséquence en est automatiquement une baisse du stress, mais cela permet aussi de mieux écouter l’autre et de l’amener lui-même à baisser le ton .» Autre facteur d’apaisement, « reformuler le problème posé et reconnaître sa part de responsabilité ».

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