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Temps Forts
Focus
Auteur(s) : OLIVIER JACQUINOT
Levée de boucliers en Creuse contre la volonté de trois pharmaciens de se regrouper. Une pétition circule au Grand-Bourg pour exiger le maintien sur place de l'officine qui pourrait fusionner avec celles de Bénévent et de Mourioux-Vieilleville, communes situées à 5 et 10 km, et s'installer sur 170 m2 à côté du supermarché de Bénévent. « Nous avons besoin d'une officine au Grand-Bourg et je me battrai jusqu’au bout », prévient Michel Navarre, le maire. Face à la colère de la population, les trois pharmaciens ont choisi de se faire discrets dans l'attente de l'autorisation de l'ARS qui statuera d’ici la fin de l’année. Une attitude compréhensible tant le sujet est sensible à l’heure de la désertification médicale, alors que Le Grand-Bourg et Bénévent (respectivement 1 200 et 860 habitants) se disputent depuis toujours les commerces et services à la population. Les trois pharmaciens, eux, ont pour objectif le maintien de leur activité dans des conditions décentes. « Il s'agit de mutualiser les moyens afin de nous adapter aux nouvelles missions dévolues aux pharmaciens et d'améliorer les services rendus aux patients », expliquent-ils, évoquant la mise en place des entretiens pharmaceutiques et des dépistages de pathologies, indispensables au vu de la désertification médicale, la création d’un service gratuit de livraison biquotidien, ou encore l’accueil des opticiens et audioprothésistes. Pour les trois confrères qui veulent fusionner leur officine au sein d’une SELARL avec restitution des trois licences et la création d'une nouvelle, c'est le seul moyen de ne pas confronter toute une population à l’inéluctable : la fermeture des trois pharmacies.
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