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Edito
Auteur(s) :
PAR LAURENT LEFORT, RÉDACTEUR EN CHEF
Le fossé entre le regard désabusé que porte la profession sur elle-même et, le mot n’est pas exagéré, la bienveillance de la population à son égard est parfaitement résumée par les chiffres recueillis lors d’une enquête CSA réalisée pour le compte d’OCP* : 73 % des Français sont confiants en l’avenir des officines. Mais quand on interroge les pharmaciens, ils sont 37 % à partager la même opinion. Au risque de passer pour un radoteur, la compétence et la proximité sont une valeur d’avenir sur laquelle vos clients-patients sont prêts à investir leur confiance.
Des mots, encore des mots tout ça… Un seul exemple concret ? 91 % des personnes interrogées en décembre 2015 par l’Afipa (l’association des professionnels du self care) se sentent désormais capables de gérer seules, c’est-à-dire sans leur médecin, des problèmes de santé simples**. Les généralistes eux-mêmes reconnaissent que 45 % de leurs patients sont capables de se soigner en ayant recours à l’automédication pour des cas bénins (77 % pour les rhumes, 65 % pour des douleurs liées à un état grippal).
Toujours selon l’Afipa, de l’aveu de ces mêmes généralistes, 16 % des patients qu’ils voient en consultation pourraient se débrouiller seuls avec les conseils du pharmacien. Dites-vous une bonne fois pour toutes que tous ces gens-là ont raison. Et faites-vous (enfin) confiance.
* Regards croisés sur la pharmacie et son évolution, août 2016.
** Afipa. « Les Français, les médecins généralistes et l’automédication responsable », étude Ipsos, décembre 2015.
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