Ce qu’il faut penser des autotests - Le Moniteur des Pharmacies n° 3144 du 24/09/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3144 du 24/09/2016
 
DIAGNOSTIC

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

Dans la foulée du lancement de l’autotest VIH l’an dernier (2 000 tests vendus en moyenne chaque semaine), plusieurs gammes de tests font leur apparition en officine : fer, cholestérol, Helicobacter pylori, prostate, tétanos, maladie de Lyme… peuvent désormais être réalisés par les patients à leur domicile. Pour l’ANSM, ces tests doivent être considérés comme des outils d’aide au diagnostic. Leur niveau de sensibilité est généralement moindre que ceux effectués en laboratoire, mais ils permettent aux patients d’oser franchir le pas. Ils doivent impérativement s’accompagner d’un avis médical en cas de résultat positif. La mise sur le marché de ces dispositifs médicaux de diagnostic in vitro répond à des critères précis : obtention du marquage CE auprès d’un organisme notifié labellisé par l’ANSM, notice renvoyant vers un professionnel de santé pour l’interprétation des résultats, etc. « L’autotest doit être accompagné, il faut vraiment un conseil associé pour le délivrer, renchérit Shafira Mohamed, chef de produit chez Alere. On ne cible pas les mêmes personnes que les laboratoires d’analyses. Ces tests s’adressent aux patients qui ne vont pas voir de médecin   ».

Le Pr François Chast, président du Cespharm, estime que, tout comme l’automédication, les autotests permettent au patient de se prendre en charge dans une forme d’autonomie sanitaire. «   Mais il est difficile d’en parler en général car leur précision et leur fiabilité ne sont pas homogènes   ». Avis partagé par le Pr François Bricaire, infectiologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris), pour qui l’autotest est une bonne idée de base en théorie. «   Dans la pratique, le problème de la qualité se pose. Par exemple, la sérologie de la maladie de Lyme est déjà très difficile à faire en laboratoire, alors avec un autotest…   ». Le Pr France Roblot, présidente de la Société de pathologie infectieuse de langue française, insiste : «   un autotest n’a d’intérêt que s’il y a une suspicion clinique ou une exposition à des facteurs de risque   ». A garder en mémoire au comptoir.

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