44 pharmaciens engagés dans une action de dépistage - Le Moniteur des Pharmacies n° 3144 du 24/09/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3144 du 24/09/2016
 
MOBILISATION OFFICINALE

Temps Forts

Focus

Auteur(s) : JEAN-LUC DECAESTECKER 

Depuis le jeudi 29 septembre et jusqu'au 31 décembre 2016, 44 officines de la zone de Lens-Hénin (Hauts-de-France) sur un total de 138 participent à une expérimentation de repérage/dépistage en officine des facteurs de risque cardiovasculaires, initiée par l'URPS Pharmaciens, en partenariat avec l’URPS Médecins, l’organisme de formation (CERFEP), la Faculté de pharmacie de Lille et la société TMES (fournisseur de logiciel). Si l'objectif premier de ce projet est de détecter les patients qui échappent au système de soins pour leur proposer un dépistage dans le respect du parcours de soins, l'instance régionale entend aussi conforter le rôle de conseil et de prévention des officinaux dans les maladies chroniques.

Vingt euros par dépistage

Outre la prise en charge financière pour les surcoûts de l’opération par l’URPS, l'ARS et la CPAM de l'Artois cofinancent cette expérimentation à hdiv respectivement de 90 000 € et de 16 000 €. De quoi permettre notamment la prise en charge des matériels nécessaires à la conduite du dépistage à raison de 688 € le package (analyseur de glycémie, cholestérolémie totale, HDL et consommables pour 45 tests) par pharmacie et financer l'indemnisation des officines retenues, à raison de 20 € par dépistage pour un maximum de 40 dépistages, soit 800 € qui seront versés en février 2017. A charge pour les pharmaciens d'identifier les patients à risque, de proposer un dépistage, de détecter un ou plusieurs facteurs de risque via la prise de tension, des tests lipidiques, la glycémie et la mesure de l'IMC et du périmètre abdominal. La saisie des données dans un questionnaire de repérage en ligne (declic.ph) informe le pharmacien sur la nécessité d'orienter ou non vers le médecin généraliste. Le succès de la mobilisation officinale doit encore trouver son pendant dans le renvoi par le patient, le médecin et/ou le spécialiste, des cartes de coordination numérotées. Un renvoi indispensable pour tirer le bilan de cette expérimentation, car l'URPS espère l'étendre, l'an prochain, à la zone d'Amiens, puis la généraliser dans toute la région. 

Laetitia Marcel, Eric Bot, Fanny Maes, Mélanie Seillier, Sophie Houpermans, Jean- Marc Vigne, pharmaciens, médecins et formateurs, ensemble pour le dépistage.

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