Cahier 2
Entreprise
LE PROFIL DES PHARMACIES
SE DÉMARQUER
Cependant, « la dimension de service est indéniable et permet de se démarquer, y compris en zone rurale », nuance-t-il. « Dans un village ou une ville moyenne, la faible concurrence permettra au distributeur de jouer pleinement son rôle de dépannage », renchérit Frédéric Lemaire. Par ailleurs, la proximité d’infrastructures de transport et de lieux touristiques est très incitative. « S’il n’y avait pas eu l’aéroport Charles-de-Gaulle et ses nombreux hôtels à proximité, je n’aurais pas installé de distributeur », reconnaît Fabienne Bonassoli, titulaire à Roissy-en-France.FAIRE CONNAÎTRE SON DISTRIBUTEUR
Faire connaître son distributeurLE CHOIX DE LA MACHINE
TROIS LEADERS
Trois noms se partagent le marché de la distribution automatique officinale en France : Alliadis, plus connu comme éditeur de logiciels de gestion, avec Pharma 24, lancé en 2009 ; Retinco, société dédiée au développement de La Petite Parapharmacie ; et enfin Le Comptoir Pharmaceutique et Médical (CPM), par ailleurs spécialiste de la signalétique et des appareils de diagnostic, avec PharmaShop24. Le premier compte plus de 300 appareils installés en France, le deuxième environ 120, et le troisième, une quinzaine.LE COÛT
Selon les modèles et les marques, un distributeur standard coûte entre 20 000 et 27 000 euros à l’achat, livraison et installation comprises. Les prestataires proposent des formules de crédit-bail modulables, comme Alliadis (Pharma 24) avec un abonnement à partir de 342 euros par mois sur 60 mois ou La Petite Pharmacie avec un forfait de 430 euros sur 60 mois. Jean-Louis Wolber, client de Pharma 24, a réparti son investissement de 20 000 euros sur 48 mois, auquel s’ajoute un abonnement pour le terminal de paiement électronique d’un montant de quelques dizaines d’euros par mois. Quant à Fabienne Bonassoli, cliente de La Petite Parapharmacie, elle a opté pour un contrat en leasing sur 5 ans pour financer son équipement, via Pharmalease, soit un coût de 20 000 euros travaux compris.LES TRAVAUX
L’installation d’un automate nécessite des travaux généralement pris en charge par le prestataire qui en intègre le coût à son offre. Leur montant s’échelonne de 1 200 à 4 000 euros, voire plus, en fonction de leur complexité. Au pire des cas, ils nécessitent la découpe de la vitrine et un raccordement électrique. Certains optent pour une implantation sous abri, accolée à l’officine ou encore dans un sas à l’entrée de l’officine. Un aménagement sera parfois nécessaire à l’accès handicapés. L’emplacement devra également permettre un accès facile à l’approvisionnement.PHARMASHOP24
PharmaShop24LA PETITE PARAPHARMACIE
La Petite ParapharmaciePHARMA 24
Pharma 24LE RÉFÉRENCEMENT
LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Selon Frédéric Lemaire, le chiffre d’affaires d’un distributeur se situe dans une fourchette de « 1 000 à 3 000 euros par mois, voire plus, quand l’officine est sur un lieu de passage ». Pour le délai d’amortissement, compte tenu du temps nécessaire pour faire connaître l’outil, comptez 4 à 5 ans en moyenne, moins si l’appareil bénéficie d’un excellent emplacement.LA GESTION ET LA MAINTENANCE
ASSURANCE ET ASSISTANCE
La partie monétique est plus sensible, les pièces pouvant parfois se coincer, certains billets ne pas être avalés, ou certaines cartes ne pas passer. Mais le risque principal, à nuancer selon l’environnement, demeure le vandalisme, qu’il vise le dispositif de paiement ou les produits. « Si elles se répètent, ces dégradations peuvent être vite décourageantes », note Bernard Deniel. Une chose est sûre, qu’elle qu’en soit l’origine, un problème de fonctionnement de la machine ou une atteinte esthétique (tag, vitre fêlée…) est à prendre immédiatement au sérieux, car il rejaillit sur l’image de l’officine… et les ventes. Si certains pharmaciens choisissent de réaliser eux-mêmes de simples réparations, le bon réflexe est d’appeler son prestataire. Tous proposent un contrat de maintenance à partir de l’échéance de la garantie d’un an. D’où l’intérêt de se pencher sérieusement sur les conditions proposées. Sur la partie monétique, c’est parfois au sous-traitant que vous aurez affaire. Il est possible de négocier une formule et un tarif adaptés au mieux à ses contraintes. A titre d’exemple, Pharma 24 annonce un contrat standard incluant une assistance téléphonique à 490 euros par an tandis que du côté de PharmaShop 24, il en coûtera de 60 à 120 euros par mois. La Petite Parapharmacie propose différents niveaux de forfaits ou la facturation au coup par coup de l’assistance téléphonique.UN CONTRAT À PASSER AU CRIBLE
Un contrat à passer au cribleLe manque à gagner lié à la perte des produits de contraste vous inquiète-t-il ?
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