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Expertise
AUTOUR DU MÉDICAMENT
Auteur(s) : Anne Drouadaine
Le Monde, Le Figaro, l’Express et d’autres en ont parlé : « la plupart des antidépresseurs disponibles sont inefficaces dans la prise en charge de la dépression de l’enfant et de l’adolescent, voire dangereux ». Si l’affaire fait grand bruit, elle est due à la publication d’une méta-analyse dans la revue scientifique The Lancet. Incluant 5 260 participants âgés de 9 à 18 ans, elle a révélé que la plupart des antidépresseurs disponibles n’étaient pas plus efficaces qu’un placebo. Seule la fluoxétine (Prozac) apparaît supérieure au placebo. Une bonne nouvelle, étant donné qu’il s’agit du seul antidépresseur recommandé par la Haute Autorité de santé (HAS) dans la prise en charge d’un épisode dépressif sévère chez l’enfant après l’échec d’une psychothérapie spécifique seule.
Les divs de l’étude mettent également en garde contre la dangerosité de certains antidépresseurs. Ainsi, les patients traités par imipramine, venlafaxine ou duloxétine quittaient davantage les essais cliniques à cause d’effets indésirables. A propos de la venlafaxine, c’est particulièrement le risque accru d’idées suicidaires et de passage à l’acte qui est à craindre. En France, 8 à 12 % des adolescents souffriraient de dépression. D’après l’Assurance maladie, en 2014, 0,28 % des sujets de moins de 18 ans étaient traités par antidépresseurs. Pour la HAS, le traitement de première intention des épisodes dépressifs sévères est la psychothérapie ou la thérapie de soutien pour les épisodes dépressifs modérés. L’étude du Lancet confirme donc les recommandations actuelles françaises. Pas de nouveau scandale à l’horizon. Reste que l’accès à la psychothérapie n’est pas chose aisée. Seules les consultations avec un psychiatre sont prises en charge par l’Assurance maladie.
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