Un carnet de téléobservance en test

Deux cents patients de l’Est lyonnais, récemment pris en charge pour des apnées hypopnées obstructives du sommeil, expérimentent durant toute l’année 2016 un carnet (Som’Respir*) de téléobservance. « Ils ont accès aux données de l’appareil de PPC (pression positive continue) qui sert à monitorer leur respiration et leur permet de voir s’ils portent assez ou pas leur masque, ce carnet en ligne leur permettant d’ajouter des données personnelles, des symptômes ou des effets secondaires », explique Jean-François Menudet, chargé de mission d’I-Care, la société qui anime une pépinière d’entreprises innovantes en technologies de la santé.

Les informations contenues dans ce carnet numérique peuvent être renvoyées par le patient sur une plate-forme de télésurveillance des maladies chroniques à laquelle ont accès médecin et prestataire de service à domicile. « Il était essentiel que le patient entre dans la boucle et devienne acteur responsable de sa santé. Soigner cette maladie est d’autant plus important qu’elle est au carrefour d’autres pathologies chroniques telles que le diabète, l’hypertension ou des maladies cardiovasculaires », résume Yves Grillet, pneumologue responsable « sommeil » à la Fédération française de pneumologie. Mandatée par l’ARS pour ce projet, la société I-Care a été sélectionnée en septembre 2014 dans l’appel à projets national « Territoire de soins numérique » (TSN) pour son programme Pascaline (Parcours de santé coordonné et accès à l’innovation numérique), en cours dans l’Est lyonnais jusqu’en 2017. « Cette maladie peut passer inaperçue, les pharmaciens pourraient avoir un rôle à jouer dans son dépistage » fait observer Yves Grillet.