Les amincissants locaux - Le Moniteur des Pharmacies n° 3127 du 07/05/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3127 du 07/05/2015
 

Cahiers Formation du Moniteur

CONSEIL

LA CELLULITE

« Mince, de la cellulite ! »

HÉLÈNE, 21 ANS, GRANDE ET MINCE :

– J’ai toujours cet aspect peau d’orange sur les cuisses. J’ai essayé plusieurs crèmes anticellulite, sans résultat. Qu’est-ce que je peux faire avant l’été ?

– L’application de crème anticellulite ne suffit pas pour la faire disparaître, mais elle peut améliorer cet aspect « peau d’orange », à condition d’y associer un massage drainant et d’adopter certaines règles hygiénodiététiques.

Dans le langage courant, le terme de « cellulite » est utilisé à tort pour désigner l’excès de tissu graisseux sous-cutané ou tissu adipeux blanc, responsable de l’aspect « peau d’orange ». La cellulite, d’un point de vue médical, désigne une inflammation diffuse et sévère du tissu conjonctif cutané et sous-cutané. Elle est généralement causée par une infection bactérienne (streptocoque, staphylocoque) et nécessite un traitement antibiotique.

LA CELLULITE, PLUS QU’UN PROBLÈME ESTHÉTIQUE ?

Lipodystrophies

• La peau d’orange est un phénomène physiologique fréquent chez les femmes. Elle concerne 95 % d’entre elles et environ 2 % des hommes. C’est une lipodystrophie segmentaire qui touche les premiers millimètres de l’hypoderme superficiel et se caractérise par une hypertrophie des adipocytes, une altération de la microcirculation, une fibrose et un œdème interstitiel.

• Elle se distingue de la lipodystrophie localisée de l’hypoderme profond, qui est une accumulation de dépôts graisseux de type stéatome et constitue un caractère sexuel secondaire dont la localisation chez la femme (biotype gynoïde) : hanches, fessiers, cuisses, genoux, chevilles. Elle est caractérisée par une hypertrophie et une hyperplasie des adipocytes, mais sans dysfonctionnement circulatoire ni œdème.

• Bien que se présentant essentiellement comme un problème esthétique, la « cellulite » peut être douloureuse et provoquer une gêne physique.

Facteurs aggravants

• L’hérédité : liée à une prédisposition génétique à la cellulite.

• Les hormones : en intervenant sur le métabolisme lipidique, elles ont un rôle sur la répartition topographique de la cellulite en accentuant le biotype gynoïde, en particulier au moment de la puberté, de la grossesse ou de la ménopause.

• L’insuffisance veineuse : un mauvais retour veineux entraîne une stase veineuse avec œdème.

• L’alimentation : un régime riche en hydrates de carbone, en amplifiant la sécrétion d’insuline, favorise la lipogenèse, donc l’hypertrophie des adipocytes.

• Le mode de vie : la sédentarité, en ralentissant le retour veineux, aggrave également la cellulite. La sécrétion d’adrénaline associée à un état de stress ou d’anxiété peut modifier la lipolyse.

• Certains médicaments : corticoïdes, contraceptifs, entre autres, favorisent la lipogenèse.

PRISE EN CHARGE

S’il est possible d’améliorer une cellulite, on ne peut la faire disparaître complètement.

Adapter le soin

• La prise en charge nécessite de déterminer le type de cellulite afin d’adapter l’offre de soins et le conseil hygiénodiététique.

• On distingue trois formes de cellulite qui peuvent évoluer et parfois coexister sous forme de cellulite mixte.

La cellulite adipeuse ou graisseuse

• La peau est très souple voire molle à la palpation, elle n’est pas douloureuse quand on la pince. Il n’y a pas d’œdème. La cellulite se situe généralement sur le ventre, les hanches et les fesses.

• Elle résulte d’une hypertrophie des adipocytes qui peuvent multiplier leur taille par 50. Elle est associée à une alimentation riche en graisses et à un manque d’activité physique.

• La prise en charge comprend:

– un régime équilibré hypocalorique, avec réduction de la consommation d’acides gras « trans » et d’acides gras saturés, et avec une alimentation riche en fibres ;

– la pratique d’une activité sportive au moins 2 heures par semaine : course à pied, gymnastique, musculation sans prise de masse musculaire…

– une action lipolytique avec des crèmes amincissantes contenant des actifs favorisant la lipolyse de type brûleurs de graisse (voir tableau p. 5) ;

– des massages manuels comme le palper-rouler.

La « cellulite » aqueuse ou infiltrée

• L’aspect « peau d’orange » est visible ; la peau est plus ferme à la palpation, douloureuse au pincement. Les zones préférentielles sont les mollets, les chevilles, les cuisses et les bras. Une sensation de lourdeur est ressentie en périodes de gonflement, en particulier en période prémenstruelle. Les causes de la « cellulite » aqueuse sont essentiellement hormonales. Cette forme de cellulite est souvent associée à la cellulite adipeuse.

• Les fibres de collagène entourant les adipocytes sont plus denses et sont responsables de la compression des vaisseaux sanguins, des vaisseaux lymphatiques et des terminaisons nerveuses. Cette forme de « cellulite », souvent associée à une dysbiose intestinale (déséquilibre de la flore intestinale qui a pour conséquence le stockage des graisses dans l’organisme, avec apparition d’une lipodystrophie) s’accompagne aussi de ballonnements.

• La prise en charge favorise :

– le drainage (voir aussi page 6) et la diurèse, avec des boissons détoxifiantes à base de plantes comme la mélisse, le pissenlit ou le radis noir ;

– l’application de crèmes amincissantes contenant en plus des actifs drainants parmi lesquels le fragon, le lierre grimpant ou la vigne rouge ;

– des massages par pression (voir page 16) en suivant la circulation lymphatique ;

– la pratique d’une activité physique régulière pour activer la microcirculation comme la marche à pied ou la natation ;

– l’apport de probiotiques afin de rééquilibrer la flore intestinale.

La « cellulite » fibreuse

• C’est une « cellulite » marquée, la « peau d’orange » est marbrée, violacée. La peau est dure à la palpation et douloureuse au toucher. La « cellulite » se situe principalement sur les cuisses et les genoux. On l’observe aussi chez les sportives, dont la musculature très développée peut comprimer les vaisseaux lymphatiques.

• Les fibres de collagène se rigidifient par un mécanisme de glycation (dépôt de sucres sur les protéines), emprisonnant les adipocytes dans une trame conjonctive durcie. Les échanges métaboliques et la respiration cellulaire sont perturbés.

L’insuffisance veineuse, associée à l’œdème lymphatique, est importante. Cette cellulite fibreuse est généralement irréversible.

• Prise en charge :

– privilégier une alimentation hypoglucidique ;

– choisir des soins amincissants à action raffermissante (à base de rétinol, de Centella asiatica ou de silicium), à action hydratante pour assouplir la peau et permettre une meilleure assimilation des autres actifs (glycérine, Aloe vera…) et lissante (protéines de blé, alphahydroxyacides…) ;

– stimuler la circulation veineuse par la pratique du vélo, de la balnéothérapie…

– les massages de type palper-rouler peuvent améliorer l’aspect de cette cellulite difficile à déloger.

Les mesures générales

• Quel que soit le type de cellulite, il est conseillé de :

– boire au moins 1,5 litre d’eau, de thé ou de tisane par jour ;

– manger peu salé, peu sucré ;

– éviter le tabac, l’alcool et le stress ;

– porter des vêtements n’entravant pas la circulation, éviter les chaussures à très hauts talons ;

– varier les postures en position statique.

LE SOIN AMINCISSANT

Réglementation

• Le statut du soin amincissant est strictement cosmétique : il est destiné à améliorer l’aspect esthétique cutané des zones cellulitiques. Les allégations chiffrées de diminution de mensuration ou de délai pour l’obtention d’un effet doivent être accompagnées de preuves scientifiques (évaluation clinique sous contrôle dermatologique, tests instrumentaux comme l’échographie, statistiques à partir de tests de satisfaction d’un panel d’utilisateurs…).

• Seules deux spécialités à visée amincissante ont le statut de médicaments : Percutaféine et Lipoféine à base de caféine.

Composition et formes

• Ils contiennent en général de nombreux actifs : lipolytiques, restructurants et/ou des actifs hydratants (voir tableau ci-contre). En fonction de la concentration de ces différents actifs, le soin cible une cellulite récente, incrustée ou rebelle.

• La caféine est l’ingrédient le plus souvent utilisé à la concentration active de 5 %.

La forme galénique la plus fréquente est le gel ou gel-crème hydroalcoolique, permettant une meilleure absorption et pénétration des actifs, une texture non grasse plus agréable et une sensation de fraîcheur à l’application. La présence d’actif comme le menthol renforce la sensation de froid ou les nicotinates qui apportent au contraire un effet chauffant pour accélérer la microcirculation. D’autres formes sont également utilisées (crème, lotion ou huile).

En pratique

Moment d’application

Appliquer le soin de préférence le matin à jeun avant la phase de stockage par l’organisme (il est alors plus facile de mobiliser les graisses) et après la douche. La douche ou le bain, en stimulant la vasodilatation, améliore la pénétration des actifs.

Préparation

Un gommage corporel 1 à 2 fois par semaine permet d’éliminer les cellules mortes et facilite la pénétration des actifs.

Massage

Réalisé avant l’application du soin, il assouplit les cloisons fibreuses et active la vasodilatation pour une bonne absorption. Certains soins sont vendus avec leur gant de massage.

Application

• Elle se fait par mouvements circulaires sans frotter, du bas vers le haut. La durée préconisée est en moyenne de 15 minutes (par exemple, 7 à 8 minutes pour chaque cuisse).

A conseiller 1 à 2 fois par jour selon le produit, pendant au moins 4 semaines, mais les résultats seront meilleurs et durables avec une utilisation quotidienne durant l’année.

Précautions

• La présence d’alcool dans les formes gels pouvant être source d’irritation, leur emploi est déconseillé sur une peau lésée. Ils sont également déconseillés chez les personnes traitées par du disulfirame (effet antabuse).

• La plupart des soins amincissants contenant de la caféine, leur emploi est déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante, faute de données cliniques exploitables.

AUTRES MÉTHODES

D’autres méthodes anticellulitiques sont exercées en cabinet de dermatologie :

– techniques non invasives : radiofréquence, ultrasons, lasers…

– techniques médicales invasives: liposuccion, mésothérapie…

LE DRAINAGE

L’effet du massage

CÉLINE, 24 ANS :

– Je fais de la rétention d’eau, surtout au moment des règles. Je souhaite utiliser cette huile drainante de massage mais on m’a dit que ce n’était pas conseillé car j’ai aussi tendance à faire des hématomes au moindre choc sur les jambes ou les cuisses. Qu’en pensez-vous ?

– L’utilisation d’un soin drainant ne pose pas de problème à condition de pratiquer un massage par pressions très légères. La circulation lymphatique est superficielle et ne doit être écrasée par un massage profond.

Il faut différencier la cellulite, amas localisé de graisse résultant d’une hypertrophie des adipocytes, de la rétention d’eau (ou œdème) localisée dans certaines parties du corps, même si ces deux phénomènes sont souvent intriqués dans un cercle vicieux.

L’ŒDÈME INTERSTITIEL

La cellulite s’accompagne souvent d’un œdème lié à un dysfonctionnement du drainage lymphatique et/ou à une insuffisance veineuse.

Qu’est-ce que l’œdème interstitiel ?

• L’espace extracellulaire est composé de deux compartiments : le compartiment plasmatique, représentant le plasma sanguin, et le compartiment interstitiel, correspondant au liquide entourant les cellules des tissus. L’équilibre entre volume plasmatique et volume interstitiel est assuré par un mécanisme passif d’échanges d’eau et de solutés à travers les parois vasculaires et le drainage lymphatique.

• L’œdème est une accumulation de liquide dans l’espace extracellulaire et entraîne un gonflement des tissus. Son apparition au cours de la cellulite est essentiellement liée à une augmentation de la perméabilité membranaire et/ou un dysfonctionnement du drainage lymphatique.

Facteurs associés

• Dans la cellulite, infiltrée ou mixte, l’hypertrophie des adipocytes et la densification des fibres de collagène exercent une compression des vaisseaux lymphatiques. Le drainage lymphatique est perturbé, entraînant un défaut de résorption du liquide interstitiel. Cette accumulation de liquide favorise l’apparition d’un œdème interstitiel, qui comprime à son tour les capillaires, entravant ainsi le retour veineux vers le cœur, et accentue la stase.

• C’est un cercle vicieux, auquel s’ajoutent :

– l’insuffisance veineuse, fréquente chez la femme et favorisée par l’âge, le manque d’activité physique, la station debout prolongée, l’obésité, le statut hormonal ou l’hérédité ;

– la rétention d’eau d’origine hormonale (déséquilibre entre œstrogènes et progestérone observé dans la seconde partie du cycle menstruel).

PRISE EN CHARGE

• Elle associe l’application de soins désinfiltrants et le massage à effet drainant. En améliorant la circulation veineuse, on améliore le trouble lymphatique.

Soin désinfiltrant

Actifs végétaux

Les soins locaux à visée drainante proposés pour traiter l’insuffisance veinolymphatique, contiennent généralement des ingrédients d’origine végétale (voir tableau p. 8). Les plantes sont utilisées pour leurs effets vasoconstricteurs (augmentation de la contractilité veineuse, amélioration du retour veineux, diminution de la sensation de lourdeur) et pour des effets stimulants de la circulation lymphatique (augmentation du débit lymphatique, réduction de la formation d’œdème).

Application du soin

• Elle est quotidienne après la douche pour permettre une meilleure assimilation des actifs. Il faut éviter les douches trop chaudes qui accentueraient le problème veineux.

• Un prémassage de quelques minutes par pressions légères, afin de stimuler le retour veineux et lymphatique, sans écraser le système veineux fragilisé et le réseau lymphatique superficiel, est à conseiller.

• Le soin est appliqué en commençant par les chevilles, remonter par effleurage jusqu’aux genoux, puis vers les cuisses.

Les massages drainants

• Le système lymphatique ne possède pas de pompe. La circulation lymphatique est une circulation de retour, elle est stimulée par des pressions environnantes comme les contractions musculaires ou celles des parois des vaisseaux ; des valvules antireflux empêchent le retour en arrière de la lymphe.

• L’objectif des massages drainants est de stimuler le système lymphatique et de mobiliser manuellement les liquides en excès accumulés dans l’espace interstitiel.

L’automassage drainant

• Cet automassage ne se compare ni se substitue au drainage lymphatique manuel, mais il permet d’agir en douceur sur la stase veinolymphatique souvent associée à la cellulite aqueuse.

• Il consiste à se masser soi-même, a l’avantage de pouvoir être réalisé selon le rythme de chacun sans intervention extérieure, ni appareil:

– c’est une approche manuelle et douce pouvant être réalisée à tout moment,

– à effectuer 1 à 2 fois par semaine,

– au moins 30 minutes pour chaque séance.

• Ces exercices sont effectués en s’allongeant sur le dos, jambes à la verticale, pieds en l’air en position de vidange des veines et des lymphatiques (voir encadré ci-contre).

Le massage aromatique

• Il associe une technique simple de massage (par effleurement ou par étirement) à l’utilisation d’huiles essentielles connues pour leurs propriétés veinotoniques et/ou drainantes.

• Les HE, liposolubles, présentent l’avantage de bien pénétrer à travers la barrière cutanée et de diffuser plus facilement dans l’organisme grâce aux nombreux capillaires hypodermiques. Parmi les HE utilisées, certaines peuvent présenter des effets indésirables non négligeables :

– le genévrier de Virginie (Juniperus virginiana) ou le cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens), toniques lymphatiques et veineux, mais œstrogène-like (cyprès et genévrier) et néphrotoxiques potentiels (genévrier),

– le laurier noble (Laurus nobilis), tonique lymphatique, mais très sensibilisant,

– le citron (Citrus limonum, zeste), vitaminique P et fluidifiant sanguin mais photosensibilisant.

• Ces HE sont utilisées en diluant 10 à 20 gouttes dans 20 à 30 ml d’une huile végétale (huile de macadamia ou huile de noisette). Quelques gouttes de la préparation sont appliquées sur la zone concernée à masser. Leur utilisation est déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement. Les patients sous anticoagulants n’utiliseront pas les essences d’agrumes.

Accessoires de massage

• Certains laboratoires proposent avec le soin minceur ou le soin drainant des dispositifs permettant d’augmenter l’efficacité du produit. Présentés sous la forme de ventouse, de gant à picot ou de gant à bille, ils ont pour but de stimuler la microcirculation et de favoriser l’élimination de l’eau et des toxines. Leur principal intérêt est de simplifier et de faciliter le geste de l’automassage.

Stimuler la diurèse

• Par leur action sur les reins, le foie et le système lymphatique, certaines plantes stimulent la microcirculation sanguine et drainent l’eau en excès dans l’organisme. Elles sont pour la plupart riches en flavonoïdes, à l’origine de leurs propriétés d’élimination rénale et digestive. On peut citer parmi elles les tiges feuillées d’orthosiphon, les feuilles de bouleau, les queues de cerise, les parties aériennes de piloselle ou de prêle.

• Présentées sous forme de gélules, de solutions buvables ou de tisanes, ces plantes facilitent l’élimination rénale, à condition de boire au moins 1,5 litre de liquide par jour.

Bouger

• L’activité physique est primordiale car, grâce au mouvement musculaire, elle favorise la circulation lymphatique. Un bon retour veineux vers le cœur est également favorisé par des contractions musculaires efficaces, en particulier des muscles des mollets, lesquels poussent le sang en amont.

• Marche, vélo, jogging ou gymnastique douce sont conseillés ainsi que la nage ou la gymnastique aquatique qui ont l’avantage d’ajouter un léger massage par la pression de l’eau. Des mouvements simples peuvent être réalisés régulièrement par les personnes travaillant en position assise :

– buste droit, jambes écartées, mains à plat à l’intérieur des genoux, rapprocher ces derniers en opposant une résistance avec les mains. A faire 20 fois,

– un pied au sol, lever la jambe opposée à l’horizontale et faire tourner son pied dans un sens puis dans l’autre,

– buste droit, les mains à plat sur chaque genou, effectuer des flexions-extensions des pieds et chevilles en appuyant légèrement avec les mains, 30 secondes, alternativement de chaque côté,

– assis, pied déchaussé, faire rouler d’avant en arrière une balle de tennis ou une bouteille en plastique avec la plante du pied pendant 30 secondes. Faire de même avec l’autre pied.

Soulager les jambes lourdes

• Terminer ses douches par un jet d’eau froide en partant des chevilles jusqu’aux genoux.

• Dormir les jambes très légèrement surélevées.

• Ne pas exposer les jambes au soleil et à la chaleur.

• Porter des chaussures à talons inférieurs à 5 cm.

• Porter des bas, chaussettes ou collants de compression.

LE RELÂCHEMENT CUTANÉ

Un ventre mou

CHRISTEL, MAMAN DE TOM ÂGÉ DE 10 MOIS :

– J’ai presque retrouvé mon poids d’avant la grossesse, à 2 kg près. Mais l’aspect de la peau me désole. Malgré les séances d’abdominaux depuis 3 mois, je ne vois pas trop d’amélioration ! Mon ventre est toujours aussi flasque…

– La grossesse a très fortement étiré les tissus de la paroi abdominale. Il est tout à fait normal qu’après l’accouchement, la peau soit distendue pendant quelque temps. Vous pouvez l’aider à retrouver un peu plus vite de la fermeté en effectuant quelques massages avec une crème raffermissante. Continuez le sport, afin de renforcer la ceinture musculaire abdominale.

Constitué d’eau, de fibres d’élastine et de collagène, dans un gel de glycoprotéines, le derme est le tissu de soutien de la peau. Sa résistance aux tensions et aux tractions est assurée par les fibres de collagène. Les fibres d’élastine lui apportent élasticité et souplesse.

Le relâchement cutané, corollaire de la perte de poids, se manifeste par :

– une perte de fermeté sur le ventre, le cou et l’intérieur des bras

– une ptôse (affaissement) des tissus, en particulier des seins

– une perte de souplesse et d’élasticité de la peau

– une sécheresse cutanée.

CAUSES PRINCIPALES

Surpoids/perte de poids

Après une perte de poids, la peau est distendue, elle devient lâche, les tissus sont mous. Il y a perte d’élasticité et de tonicité. Le relâchement cutané aggrave l’aspect capitonné de la peau au niveau des zones cellulitiques. La cellulite toujours présente est plus visible.

Vieillissement naturel

• Le vieillissement cutané est lié à la notion de rythme biologique individuel et à la diminution de la résistance de l’organisme vis-à-vis du stress oxydatif. La diminution de contrôle des radicaux libres entraîne au niveau de la peau une dépolymérisation de l’élastine, du collagène et de l’acide hyaluronique.

• Au niveau de l’hypoderme, les cloisons conjonctives formant le réseau fibreux qui contient les adipocytes s’atrophient.

• Au niveau du derme, le nombre et la qualité des fibroblastes, cellules spécialisées dans la synthèse de l’élastine, du collagène, de la substance fondamentale et des glycoprotéines de structure, diminuent. Les fibres élastiques perdent leur souplesse, les fibres de collagène se modifient, se dégradent et perdent leur rôle de soutien. Le processus de glycation, qui fixe les sucres en excès sur les fibres de collagène, augmente leur rigidification. L’apparition de stase et de lésions vasculaires est la conséquence du ralentissement de la microcirculation.

• Au niveau de l’épiderme, on observe une modification du processus de desquamation. La synthèse lipidique est diminuée, le ciment intercellulaire est altéré et la couche cornée perd sa fonction barrière, accentuant ainsi la déshydratation superficielle. La modification du réseau microdépressionnaire de surface entraîne le relâchement cutané. L’amincissement de l’épiderme résulte de la diminution du renouvellement cellulaire.

Rôle des hormones

La peau est un organe hormonodépendant, très sensible aux stéroïdes sexuels.

Ménopause

• La ménopause est caractérisée par une carence en œstrogènes. Les récepteurs œstrogènes des fibroblastes sont moins stimulés, la synthèse de fibres de collagène, d’élastine et des glycosaminoglycanes (dont l’acide hyaluronique) diminue, majorant ainsi le relâchement et la sécheresse cutanés.

• La masse adipeuse, auparavant préférentiellement répartie sur les hanches, les cuisses et les fesses, a tendance à se localiser au niveau abdominal, donnant à la silhouette un type androïde.

• La chute du taux des œstrogènes, qui régulent au niveau des adipocytes le rapport lipolyse/lipogenèse, associée à la réduction du métabolisme de base, est également à l’origine d’une prédominance de la masse adipeuse au détriment de la perte en masse musculaire.

Grossesse

Au cours de cette période, la peau subit le double impact d’une modification hormonale et d’une distension physique. La normalisation du poids après l’accouchement s’accompagne très souvent d’un relâchement cutané au niveau de l’abdomen.

Facteurs aggravants

Le relâchement est associé à divers facteurs, comme la pollution atmosphérique, le tabac ou l’excès de soleil, le manque d’activité physique.

PRISE EN CHARGE

Elle comprend 3 niveaux d’actions : cutané, musculaire et hygiénodiététique.

Réparer la peau

Gommer/tonifier

• A réaliser une fois par semaine, le gommage corporel permet d’activer le renouvellement cellulaire et de réguler la desquamation due au dysfonctionnement de la couche cornée. Il stimule la microcirculation, améliorant ainsi l’oxygénation cellulaire.

• Terminer les douches par un jet d’eau froide tonifie les tissus.

Hydrater/nourrir

• L’utilisation de crèmes ou laits corporels riches en acides gras (par exemple issus d’huiles d’onagre ou d’argan) ou en céramides naturels (issus par exemple de l’huile de tournesol) permet de restaurer la fonction barrière de la peau. L’acide hyaluronique est un composé utilisé dans les préparations à visée hydratante. Très hydrophile, il peut fixer jusqu’à 1 000 fois son poids en eau et grâce à ce fort pouvoir hydratant, il redonne du volume aux tissus.

Raffermir

La diversité des modifications observées au cours du relâchement cutané, permet l’utilisation d’un grand nombre d’ingrédients susceptibles de ralentir les altérations ou d’améliorer l’aspect de la peau, parmi lesquels on trouve (voir tableau ci-dessous) :

– des agents de desquamation afin d’agir sur l’accumulation des cornéocytes,

– des agents agissant sur les fibroblastes afin de stimuler leur capacité de synthèse,

– des agents raffermissants ou tenseurs afin d’améliorer les propriétés mécaniques de la peau,

– des agents antioxydants afin de réagir contre le stress oxydatif.

Traiter les vergetures

• Elles apparaissent lors d’étirement et de rupture des fibres de collagène et des fibres élastiques, en particulier au cours de la grossesse, à l’adolescence ou après une prise de poids rapide. L’utilisation excessive de crèmes à base de dermocorticoïdes est également une cause d’apparition de vergetures. Situées dans le derme profond, zone de soutien de la peau riche en fibres de collagène et en fibres élastiques, elles apparaissent rosées à violacées lorsqu’elles sont récentes.

• Elles sont liées au taux de cortisol, hormone produite par les glandes surrénales et qui contrôle la production de collagène : l’augmentation de ce taux a pour conséquence une réduction de la production de collagène. C’est ainsi que l’augmentation du taux de cortisol à partir du deuxième trimestre de grossesse, en réduisant la production de collagène, favorise l’apparition de vergetures.

• Si les soins locaux proposés dans le traitement des vergetures n’ont pas démontré leur efficacité pour les faire disparaître, ils ont l’avantage d’hydrater et d’assouplir la peau, améliorant ainsi leur aspect. Présentés sous forme d’huile, de lotion ou de crème, ils contiennent des actifs végétaux à visée cicatrisante (Centella asiatica, Aloe vera, Arnica montana) ou stimulant sur les fibroblastes (Equisetum arvense ou prêle).

• Conseillés en prévention durant la grossesse, ou en soin correcteur à la suite d’une perte de poids, ils sont appliqués 1 à 2 fois par jour, en petits massages circulaires sur les zones concernées (cuisses, hanches, fesses).

Muscler

• La pratique d’exercices physiques a le double avantage de tonifier les muscles, donc de renforcer la lutte contre le relâchement cutané mais également d’augmenter le métabolisme de base, évitant ainsi l’augmentation de la masse graisseuse.

• Des gestes simples comme marcher, monter des escaliers, nager, permet d’améliorer la tonicité musculaire.

Diététique

• Conseiller une alimentation équilibrée, en évitant les régimes anarchiques et leur effet rebond avec reprise de poids.

• Complémenter avec des aliments riches en vitamine C (persil frais, citron, kiwi…), vitamine E (huiles de tournesol ou d’olive…), privilégier les fruits rouges, les brocolis, les épinards, pour leurs propriétés antioxydantes.

• Lutter contre la glycation en évitant les aliments ou boissons à indice glycémique élevé (pain blanc, céréales raffinées sucrées, pommes de terre frites, friandises, sodas, bière…), les viandes trop cuites…

• Réduire les graisses animales (beurre, crème…) au profit des huiles végétales polyinsaturées (huiles de tournesol, d’olive, de pépins de raisin…).

POUR L’HOMME

10 kg de trop…

PIERRE EST MOTIVÉ. IL EST DÉCIDÉ À SE METTRE AU RÉGIME ET À REPRENDRE UNE ACTIVITÉ SPORTIVE.

– Je vais vous paraître ridicule, mais existe-il une crème qui pourrait faire fondre ma « bouée » ? Je suis même prêt à utiliser le gel amincissant de mon épouse !

– Inutile, le soin de votre femme n’est pas adapté à votre cas ; il existe des soins spécifiques pour la peau masculine, qui pourront vous aider à tonifier les tissus de votre ceinture abdominale. L’idéal serait bien sûr de renforcer la gaine musculaire abdominale par quelques exercices musculaires.

Chez l’homme on parle d’adiposité plutôt que de cellulite car il n’y a pas de phénomène de rétention d’eau. Cette accumulation de graisse est principalement localisée au niveau de l’abdomen, de la poitrine et du cou.

ADIPOSITÉ CHEZ L’HOMME

• L’adiposité localisée se caractérise par une hypertrophie et/ou une hyperplasie adipocytaires, sans altération de la microcirculation locale, ni œdème.

• L’homme, à maturité sexuelle, accumule plus de graisse dans la région abdominale et viscérale, alors que les femmes ont une répartition préférentielle de la graisse dans la zone glutéofémorale (parties basses du corps : fesses, hanches et cuisses).

• La structure du tissu adipeux sous-cutané est également différente selon le sexe : chez l’homme, les adipocytes sont regroupés en lobules de forme polygonale, disposés obliquement, ce qui les rend moins visibles à la surface de la peau ; chez la femme les lobules adipeux ont une forme ovalaire, disposés perpendiculairement à la peau, ce qui explique la structure en « peau d’orange » de la cellulite.

• Le signe visible de l’adiposité chez l’homme est l’accumulation de masse graisseuse au niveau du ventre et autour des hanches, la fameuse « bouée » liée à la répartition androïde. Cet aspect est encore aggravé par le relâchement musculaire de l’abdomen.

• D’autres facteurs entrent en jeu dans l’expansion du tissu adipeux, comme la sédentarité, les excès alimentaires, les excès en alcool…

PRISE EN CHARGE

Soin local

Intérêt d’un soin spécifique

• Les soins amincissants pour homme sont adaptés aux caractéristiques physiques et aux habitudes masculines. Ils prennent en compte :

– les zones d’adiposité masculines, différentes des zones « cellulitiques » féminines et plus profondes, qui nécessitent une spécificité des ingrédients cosmétiques et une meilleure pénétration,

– les spécificités de leur peau, même si elles sont biologiquement identiques : plus riche en kératine et en collagène, elle est plus épaisse et plus ferme. La 5-hydroxytestostérone, plus présente, stimule davantage les glandes sébacées : le film hydrolipidique est plus épais, la peau est plus grasse, ce qui nécessite une adaptation galénique,

– la vascularisation plus dense qui modifie la pénétration des actifs,

– la nécessité de produits multifonctionnels faciles à utiliser.

Actifs et galéniques

• Les soins revendiquent une action tonifiante et/ou raffermissante, ciblant des actifs lipolytiques (caféine, carnitine, maté…) et restructurants (silicium, rétinol, acides de fruits…).

• La galénique utilisée est le plus souvent la forme gel, non grasse et rapidement absorbée. Il est conseillé d’activer la circulation sanguine et de mobiliser les amas graisseux par un prémassage de type palper-rouler (voir p. 16).

• Actuellement, une seule gamme amincissante spécifique homme est en vente en pharmacie (Somatoline Cosmetic Homme).

Chassez les mauvaises habitudes

Les excès alimentaires

• En mangeant trop et trop vite, on favorise le stockage avec une mauvaise digestion, des ballonnements, une sensation de satiété plus longue à obtenir.

• La consommation d’alcool en excès entraîne une augmentation de la production de triglycérides d’origine hépatique, augmentant ensuite leur stockage dans les adipocytes. C’est également le cas avec les aliments à index glycémique élevé (sucre, plats industriels, charcuterie…).

• Privilégiez les protéines maigres (poissons, œufs, viandes blanches…), les légumes secs, les céréales complètes (riz, blé,…).

• Se réguler en douceur, en diminuant les doses :

– une même quantité de nourriture dans une petite assiette procure psychologiquement une meilleure sensation de satiété que dans une grande assiette,

– bien se servir une fois, plutôt que peu mais plusieurs fois,

– manger lentement en mâchant chaque bouchée.

La sédentarité

• Pour réduire les amas graisseux abdominaux, il faut déstocker.

Pour cela la pratique d’un exercice physique est indispensable. Il faut choisir plutôt un sport d’endurance, effectué pendant au moins 30 minutes pour avoir un effet bénéfique : marche rapide, vélo, footing, natation…

• Lorsque la diminution du diamètre de la taille est bien amorcée, un travail de musculation abdominale peut être suivi.

INTERVIEW Dr RÉGINE BOUSQUET-ROUAUD, dermatologue à Montpellier (Hérault), membre de la Société française de dermatologie

« Laser et radiofréquence sont des techniques efficaces contre la cellulite »

Qu’est-ce que la cellulite ? Est-ce un problème purement esthétique ?

La cellulite, c’est la peau d’orange, c’est elle qui donne un aspect matelassé à la peau. Il faut la distinguer de la surcharge graisseuse localisée que constituent la culotte de cheval ou les poignées d’amour, par exemple. C’est un problème purement esthétique.

Les crèmes et gel dits anticellulite sont-ils réellement efficaces ?

Ils ont une action cosmétique en hydratant les couches supérieures de la peau (l’épiderme) mais ne pénètrent pas dans le derme. Le massage permet de drainer l’eau piégée dans les lobules graisseux de l’hypoderme ; ceux-ci sont séparés par des travées de tissu conjonctif perpendiculaires à la peau, dont la modification est responsable de la cellulite. Leur effet n’est pas permanent.

Quelles sont les techniques les plus efficaces sur la cellulite ?

Les lasers qui ont une action au niveau de l’épiderme et du derme, combinés à la radiofréquence, qui agit plus profondément au niveau de l’hypoderme, sont deux techniques complémentaires dont l’efficacité est prouvée. En augmentant localement la température à 60°C pendant 10 minutes, elles stimulent la néocollagenèse : le collagène situé entre les lobules graisseux, rigidifié par le vieillissement et responsable de l’aspect cellulitique de la peau, est remplacé progressivement par un nouveau collagène plus souple, les tissus sont densifiés.

En pratique ?

Plusieurs séances successives – une par semaine en général – sont nécessaires ; leur effet est durable, avec des séances d’entretien à prévoir chaque année car le vieillissement continue. Avant une séance, je conseille à mes patientes de se laver normalement, d’éviter le gant de crin qui pourrait être irritant, de ne pas avoir pris de coup de soleil ni d’être bronzées, ce qui pourrait faire apparaître des taches foncées sur la peau. Eviter les produits photosensibilisants, médicaments mais aussi produits détoxifiants comme les jus de céleri ou de carotte qui activent la mélanogenèse. Eviter aussi les produits à base d’acide glycolique qui modifient la conductivité du tissu cutané et peuvent être à l’origine de l’apparition de cloques. Les séances ne sont pas remboursées et une consultation avec un spécialiste en dermatologie est recommandée au préalable, pour examiner la peau. Les femmes viennent généralement tôt, et c’est la clé de la réussite.

L’ESSENTIEL À RETENIR

HYPERTROPHIE

Augmentation du volume des cellules.

STÉATOMES

Dépôts graisseux localisés dans les couches profondes ou moyennes du tissu graisseux. Ils peuvent s’associer à une atteinte cellulitique en superficie.

HYPERPLASIE

Augmentation du nombre des cellules.

INFOS CLÉS

• La cellulite est le résultat d’une hypertrophie des adipocytes, associée à une fibrose et à un œdème interstitiel.

• La prise en charge est globale : conseils hygiénodiététiques, massages et application de crèmes amincissantes.

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Mathilde, 26 ans :

– Je suis enceinte de 6 mois, est-ce que je peux commencer à utiliser une crème anticellulite ?

– Evitez ce type de produit pour le moment, il sera toujours temps de les utiliser après l’accouchement. Certains des ingrédients qui les composent comme la caféine, l’escine ou des dérivés d’algues ne sont pas conseillés durant la grossesse

Le pharmacien a-t-il raison ?

Réponse : Oui, il peut conseiller d’utiliser plutôt une crème hydratante et/ou raffermissante ou un soin antivergeture adapté.

LE RÉSEAU LYMPHATIQUE

Le réseau lymphatique draine le liquide interstitiel en excès pour l’évacuer vers le réseau veineux. Organisé en fin réseau de canalicules, c’est une voie de circulation unidirectionnelle. Outre son rôle dans la réponse immunitaire, il collecte et transporte la lymphe, liquide clair présent entre les cellules et qui s’est enrichi au cours de son trajet à travers les tissus, de déchets, de toxines, de nutriments, de lipides et de protéines provenant de l’absorption intestinale. La lymphe est ensuite filtrée au niveau des ganglions lymphatiques avant de rejoindre la circulation sanguine.

INFOS CLÉS

• La cellulite est souvent liée à un œdème qui résulte d’une accumulation de liquide en excès dans l’espace interstitiel.

• La prise en charge repose sur un drainage lymphatique dont l’objectif est de mobiliser les liquides en excès accumulés dans l’espace interstitiel.

TESTEZ-VOUS Vrai ou faux

L’automassage drainant doit s’effectuer 1 à 2 fois par semaine, au moins 15 minutes pour chaque séance.

Réponse : faux. Compter 30 minutes par séances.

LE DRAINAGE LYMPHATIQUE MANUEL

Le drainage lymphatique manuel est une technique précise réalisée par un masseur-kinésithérapeute. Il accélère la circulation lymphatique en la dirigeant vers les ganglions des aines, des aisselles et vers la veine sous-clavière. C’est un massage long avec une alternance de pressions/dépressions légères. Ses applications sont multiples mais restent médicales (réduction du lymphœdème suite à un cancer du sein, diminution de l’œdème et de la douleur dans l’insuffisance veinolymphatique). Il comporte des contre-indications absolues (infections aiguës, tuberculose, tumeurs…) ou relatives (insuffisance rénale ou cardiaque, asthme…).

RÉSEAU MICRO-DÉPRESSIONNAIRE DE SURFACE

Le réseau micro-dépressionnaire de surface (RmD) est un réseau de sillons plus ou moins profonds qui creusent la surface de l’épiderme, lui donnant un aspect de mosaïque. Il constitue une réserve « d’étirement ».

INFOS CLÉS

• Le relâchement cutané est un phénomène physiologique naturel survenant après un régime amaigrissant ou au cours d’une grossesse, du vieillissement, de la ménopause.

• Sa prise en charge nécessite une action locale, un remodelage musculaire, quelques règles diététiques.

APRÈS BÉBÉ : CONSEILS POUR RAFFERMIR LE BUSTE

– Eviter les bains chauds, terminer les douches par un jet d’eau froide sur chaque sein, par mouvement circulaire pendant environ 1 minute, pour raffermir les tissus.

– Utiliser des soins spécifiques raffermissants. Commencer par déposer quelques gouttes du soin au creux de la main, puis effectuer des massages en « 8 » autour des seins et sur le décolleté jusqu’à la naissance du cou, toujours en remontant vers le haut.

– « Crisper » un sourire afin de faire remonter tous les muscles du cou, à répéter une vingtaine de fois.

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Marine, 24 ans, adepte de régimes « yoyo », a perdu 8 kg en 3 mois.

– J’ai suivi un régime hyperprotéiné qui m’a fait perdre du poids très rapidement, il m’en reste autant à perdre, mais à présent j’ai l’impression d’avoir la peau des bras et des cuisses toute molle alors que j’ai perdu de la graisse ! Comment faire avant que ça ne s’aggrave ?

– C’est normal, la peau s’est distendue quand vous étiez en surpoids puis relâchée à la perte de poids. Je vous conseille d’utiliser une crème raffermissante deux fois par jour à appliquer en massages légers sur les zones concernées.

Que penser de la réponse du pharmacien ?

Réponse : Elle est incomplète. En plus de la crème raffermissante, il devrait lui conseiller de revoir son régime : une perte trop rapide de poids provoque immanquablement l’apparition de relâchement cutané, l’organisme n’ayant pas le temps de se raffermir. Il vaut mieux maigrir en douceur avec un régime hypocalorique équilibré, de préférence sur les conseils d’un nutritionniste. Enfin, il est nécessaire de se renforcer musculairement.

STRESS ET GRAISSE ABDOMINALE

La gestion du stress doit faire partie de la prise en charge de la graisse abdominale. En effet des études ont mis en évidence les liens étroits existant entre la production de cortisol avec le développement de la graisse abdominale, en particulier au niveau viscéral. La sécrétion de cette hormone, associée au stress, est stimulée par les excès alimentaires. A conseiller :

– au travail, se réserver du temps pour se relaxer,

– dormir suffisamment,

– manger dans le calme et sans activité annexe.

TESTEZ- VOUS Vrai ou faux

Le tissu adipeux viscéral est lié à un risque cardiovasculaire.

Réponse : vrai

INFOS CLÉS

• Chez l’homme, on parle d’adiposité, pas de cellulite

• Le morphotype androïde correspond à une accumulation du tissu adipeux au niveau du ventre, du bas du dos, des hanches et du cou.

• Les soins locaux amincissants sont spécifiques de la physiologie du tissu adipeux et des caractéristiques cutanées de la peau masculine.

LA STIMULATION DE LA THERMOGENÈSE PERMET AUSSI DE PERDRE DU POIDS

– La thermogenèse est le principal mécanisme de production de chaleur et de thermorégulation. Elle répond à différents stimuli (repas, exposition au froid, stress…) et augmente les dépenses énergétiques par rapport au métabolisme basal.

– Elle est stimulée par des nutriments à effet thermogénique, limitant ainsi la mise en réserve d’énergie stockée sous forme de graisse. Parmi ces nutriments :

– les polyphénols d’agrumes empêchent l’inactivation de la lipolyse en inhibant l’enzyme AMPc-phosphodiestérase ;

– les polyphénols de thé vert agissent en synergie avec la caféine de thé vert pour augmenter la thermogenèse ;

– la caféine stimule le métabolisme basal, dissocie les lipides, libérant ainsi les acides gras qui seront plus facilement brûlés ;

– la 5-hydroxytryptophane (poisson, légumineuses) précurseur de la sérotonine, contrebalance les effets boulimiques liés au stress ;

– le chrome (pommes de terre, hydrates de carbone non raffinés…) aide à réduire la masse graisseuse et à augmenter la masse musculaire.

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