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Temps forts
FOCUS
Auteur(s) : François Pouzaud
Réalisées sur un échantillon de 501 officines, les moyennes professionnelles présentées par la société d’audit KPMG montrent une légère progression de la marge globale et de la rémunération officinale sur la vente de médicaments remboursables en 2015.
Malgré les baisses de prix, la 24e édition des moyennes professionnelles dévoilées par KPMG a réservé un bonne surprise. La légère progression de la marge sur l’activité à 2,1 % (+ 0,3 %) tient principalement aux rémunérations complémentaires sur le médicament remboursable : coopérations commerciales, ROSP, récupération de la marge grossiste sur les achats de génériques, remises génériques et sur princeps… « Pour une pharmacie d’un chiffre d’affaires moyen de 1,533 M€ et réalisant 369 k€ de marge sur la part à TVA 2,1 %, ces rémunérations complémentaires représentent environ 108 k¤ de marge », indique Joël Vellozi, expert-comptable, responsable national du réseau professions de santé de KPMG. Il précise aussi que la contribution du générique et des remises est de 40 % dans la marge de l’officine. « Ces évolutions montrent que la réforme de la rémunération associée aux autres dispositifs conventionnels a eu un effet stabilisant sur la marge, constate Philippe Gaertner, président de la FSPF. Néanmoins, on ne peut pas se satisfaire de ce résultat, la pharmacie a besoin de croissance pour préserver le social et pérenniser l’investissement. » De son côté, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, considère que les résultats sont faussés par le décalage du paiement en 2015 des coopérations commerciales de 2014 sur le générique.
Cependant, il y a des fausses notes dans les comptes de résultat des 501 pharmacies, à commencer par l’activité qui est stable (+ 0,1 % en moyenne) et même en baisse sur les seules ventes à TVA 2,1 % (- 0,6 %), malgré les bons scores sur l’OTC (+ 2,6 %), les dispositifs médicaux non remboursables et la para (+ 2,0 %). Par ailleurs, les écarts se creusent un peu plus entre les officines les mieux loties (pharmacies avec un CA supérieur à 2,2 M€ et pharmacies des centres commerciaux) et les plus affectées par les baisses de prix sur le remboursable (pharmacies avec un CA inférieur à 1,1 M€). Plus de la moitié des officines enregistrent une baisse de CA négative et voient désormais leur rentabilité se dégrader (contre un tiers il y a 3 ans). « En moyenne, la rentabilité est en hausse de 0,3 %, c’est l’évolution la plus faible enregistrée depuis la réalisation de nos études », précise Joël Vellozi.
Quoi qu’il en soit, KPMG estime que les effets de la réforme sont difficilement lisibles sur la seule année 2015.
Les partenaires conventionnels (syndicats et assurance maladie) doivent se revoir avant fin juin dans le cadre de l’observatoire du suivi de la rémunération pour étudier de nouvelles pistes en procédant à un tour d’horizon de ce qui se fait à l’étranger. Sera également abordée l’intégration des pharmaciens dans les programmes d’accompagnement de retour à domicile (PRADO), lesquels pourraient déboucher sur de nouvelles rémunérations sur objectifs de santé publique (ROSP).
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