La grippe dope le marché en 2015 - Le Moniteur des Pharmacies n° 3113 du 30/01/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3113 du 30/01/2016
 
AUTOMÉDICATION

Entreprise

Auteur(s) : François Pouzaud

Après deux années de disette, les ventes de médicaments non prescrits et non remboursés sont reparties à la hausse (+ 5,2 % en valeur à 2,256 Md€), selon des données du baromètre 2015 de l’AFIPA, l’association des industriels de l’automédication. Sur le marché de l’OTC strict (médicaments de prescription médicale facultative non remboursables, non prescrits), la progression du CA est même de 6,2 % (1,773 Md€). « Ce sursaut est en grande majorité lié à la grippe, rencontrée en début d’année, alors qu’elle a été moindre en fin d’année par rapport à décembre 2014 », explique Pascal Brossard, président de l’AFIPA.

Ce sont les deux premiers segments du marché, voies respiratoires et antalgie, qui tirent le mieux leur épingle du jeu. Ils représentent 70 % de la croissance du marché et les deux progressions les plus importantes (respectivement + 8,4 % et + 9,3 %). Dans ce condiv, Doliprane reste le numéro un des ventes, comme en 2014.

« Le bon score des antalgiques s’explique aussi par le déremboursement des antiarthrosiques d’action lente, souligne David Cyr, directeur associé d’OpenHealth, qui vient de réaliser une étude sur l’automédication. Ces produits soulageant les douleurs articulaires sont venus gonfler la classe des antalgiques d’automédication. » Sur les 38 M€ de croissance en chiffre d’affaires des antalgiques, 27 millions proviennent de ces références déremboursées en 2015.

Une croissance qui reste fragile

Ce dynamisme apparent de l’automédication, purement conjoncturel, ne doit pas cacher l’instabilité du marché. Pour l’AFIPA, sa croissance restera fragile tant qu’il n’y aura pas une réforme structurelle du parcours de soins en France.

« Dans le traitement des maux bénins, les pouvoirs publics doivent trancher entre ce qui doit relever de la prise en charge individuelle (part encore très faible dans notre pays) et de la prise en charge collective (réservée aux médicaments de prescription médicale obligatoire), explique Pascal Brossard. Tant qu’aucune décision ne sera prise dans ce sens, l’automédication ne pourra se développer durablement en France. »

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