Un prochain mandat pour poursuivre le travail

Lors de la première élection URPS-pharmaciens il y a cinq ans, la FSPF a remporté plus de 77 % des voix. L’équipe constituée autour d’Elisabeth Lemaure, présidente et titulaire de la Pharmacie de la Grange à Tours (Indre-et-Loire), avait donc les coudées franches pour se mettre au travail. « Il nous a fallu un temps d’adaptation », se souvient Didier Machicoane, membre de l’URPS et titulaire à Gien (Loiret), qui n’a pas souhaité se représenter, notamment pour laisser la place aux jeunes : « Il fallait tout inventer. Les débuts ont été difficiles en termes d’organisation mais pas, contrairement à d’autres Régions, en termes de conflits entre syndicats », reconnaît-il.

Après une période de rodage, l’organisation s’est donc attelée à plusieurs grands chantiers dont l’expérimentation PAERPA (personnes âgées en risque de perte d’autonomie) ou les fragilités des territoires sur la Région Centre. « Nous allons finaliser une étude sur le tissu officinal, décrit Elisabeth Lemaure, il s’agit d’un dossier pertinent et riche en informations. »

L’URPS a aussi, avec les autres professionnels de santé, travaillé sur le SROS (schéma régional d’organisation des soins) et sur le projet MARIA, expérimentation sur le dépistage de l’insuffisance rénale chronique. Dans ce projet, une trentaine de pharmaciens volontaires a été formée. MARIA-2, une extension de ce projet à d’autres Régions, devrait voir le jour, « même si pour le moment les financements ne sont pas au rendez-vous », regrette la présidente de l’URPS.

Un rôle clé pour le pharmacien

Dans tous les projets menés, l’objectif premier de l’organisation régionale est de donner une place au pharmacien dans le parcours de soins. « Nous devons faire partie de l’offre de services, décrit Elisabeth Lemaure. En tant qu’URPS, nous devons développer toutes les missions possibles du pharmacien, et les dynamiser. »

Pour poursuivre ce travail, la titulaire de Tours se représente. « L’important pour nous est la stabilité dans le travail, conclut l’élue, le prochain mandat sera celui de la concrétisation. » Et de l’information. « Nous aurions dû davantage mieux communiquer sur nos actions, et dire à nos électeurs ce que nous mettions en place, regrette Didier Machicoane. Nous aurions aimé expliquer davantage les enjeux aussi… Aujourd’hui, les pharmaciens ne nous connaissent pas bien. »