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PRESCRIPTION
Auteur(s) : Yolande Gauthier
Striverdi Respimat (olodatérol 2,5 µg/dose) est la quatrième molécule agoniste bêta-2-adrénergique sélective de longue durée d’action indiquée dans le traitement continu de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Ce médicament peut compléter l’anticholinergique Spiriva Respimat (tiotropium) du même laboratoire.
Striverdi Respimat est un traitement symptomatique bronchodilatateur continu et quotidien par voie inhalée de la BPCO. Il est indiqué lorsque les symptômes persistent malgré l’utilisation d’un bronchodilatateur de courte durée d’action. Il ne doit pas être utilisé chez les patients asthmatiques, et ne constitue pas un traitement de secours pour traiter des épisodes aigus de bronchospasme.
L’olodatérol active les récepteurs bêta-2-adrénergiques. Cette activation au niveau des voies aériennes respiratoires entraîne une stimulation de l’adénylcyclase intracellulaire, enzyme impliquée dans la synthèse de l’AMP (3’,5’-adénosine monophosphate) cyclique. Les taux élevés d’AMP cyclique provoquent la relaxation des muscles lisses des voies respiratoires, et donc la bronchodilatation.
La posologie recommandée est de deux bouffées de Striverdi Respimat (2 fois 2,5 µg) administrées en une seule prise par jour, à heure fixe dans la journée.
Striverdi Respimat est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à l’olodatérol ou à l’un des excipients. Il ne doit pas être utilisé en association à d’autres médicaments contenant des agonistes bêta-2-adrénergiques de longue durée d’action.
En l’absence de données, l’utilisation de Striverdi Respimat pendant la grossesse sera évitée par mesure de précaution.
Le passage de l’olodatérol et de ses métabolites dans le lait maternel n’est pas connu. Chez la femme qui allaite, la décision d’interrompre l’allaitement ou le traitement prendra en compte le bénéfice une allaitement pour l’enfant par rapport au bénéfice du traitement pour la mère.
Les effets secondaires les plus souvent observés sont des rhinopharyngites, des sensations vertigineuses, une hypertension, une éruption cutanée ou une arthralgie. Ces effets sont généralement d’intensité légère ou modérée.
– Comme tous les agonistes bêta-2-adrénergiques de longue durée d’action, Striverdi Respimat peut être à l’origine de tachycardie, d’arythmie, de palpitations, d’ischémie myocardique, d’angine de poitrine, d’hypertension ou d’hypotension.
– Des tremblements, des céphalées, une insomnie, de la nervosité, une sécheresse buccale, des nausées, des spasmes musculaires, une fatigue, une hypokaliémie, une hyperglycémie ou une acidose métabolique peuvent aussi survenir.
– La prudence est de rigueur en cas d’administration concomitante de Striverdi Respimat avec d’autres médicaments adrénergiques (potentialisation des effets indésirables), des dérivés xanthiques (théophylline…), des stéroïdes ou des diurétiques non épargneurs du potassium (potentialisation des effets hypokaliémiants), des IMAO, des antidépresseurs tricycliques ou des médicaments qui prolongent l’intervalle QTc (potentialisation des effets sur le système cardiovasculaire).
– Striverdi Respimat ne doit pas être utilisé en même temps que des bêtabloquants, y compris en collyre, sauf en cas de nécessité absolue (risque de diminution de l’efficacité de l’olodatérol).
L’inhalateur doit être jeté au plus tard après 3 mois d’utilisation, même si Striverdi Respimat n’a pas été utilisé en totalité.
Olodatérol 2,5 µg/dose en solution pour inhalation limpide et incolore, boîte de 1 cartouche de 60doses avec 1 inhalateur, liste I, 31,10 €, remb. SS à 30 %, AMM : 34009 277 232 7 8.
Boehringer Ingelheim : 01 44 34 65 65
Qu’est-ce que c’est ?
La bronchopneumopathie chronique obstructive, ou BPCO, est une maladie respiratoire chronique. La BPCO se manifeste par des signes d’insuffisance respiratoire liés à une obstruction des voies aériennes : dyspnée, toux et expectorations. Le fait que la dyspnée survienne dans un premier temps uniquement à l’effort explique que la maladie soit souvent ignorée par le patient à ses débuts. La dyspnée s’aggrave ensuite progressivement jusqu’à survenir également au repos. La BPCO évolue sous la forme d’exacerbations, définies par une augmentation brutale des symptômes, et ce, soit pendant plus de 48 heures, soit nécessitant un changement de traitement. Les exacerbations, qui aggravent la maladie, sont souvent liées à une infection bactérienne ou virale.
Comment la diagnostique-t-on ?
Pour poser le diagnostic de BPCO, les recommandations GOLD (Global Initiativ for Chronic Obstructive Lung Disease) se basent sur la « mise en évidence, après administration d’un bronchodilatateur, d’un rapport volume expiratoire maximal par seconde sur capacité vitale inférieur à 70 % ». La sévérité de la BPCO dépend de la valeur du volume expiratoire maximal : léger (supérieure à 80 %), modéré (entre 50 et 80 %), sévère (entre 30 et 50 %) ou très sévère (inférieure à 30 % ou à 50 % avec insuffisance respiratoire chronique).
Qui touche-t-elle ?
Le nombre de personnes atteintes est estimé à 3 à 3,5 millions en France. La BPCO concerne surtout les patients fumeurs de plus de 40 ans ; avec l’augmentation du tabagisme chez les femmes, celles-ci sont de plus en plus concernées. Dans 20 à 25 % des cas, les patients sont non fumeurs. En dehors ou en plus du tabagisme, la BPCO peut être due à une exposition professionnelle à certains produits toxiques: personnes travaillant dans le bâtiment, l’industrie minière, l’agriculture, le textile…
Delphine Guilloux
– Service médical rendu modéré.
– Pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux autres bronchodilatateurs de longue durée d’action dans le traitement symptomatique continu de la BPCO.
– Population cible estimée à 2 470 000 patients.
– Lire attentivement le mode d’emploi de l’inhalateur avant la première utilisation.
– Si l’inhalateur n’a pas été utilisé pendant plus de 7 jours, libérer d’abord une bouffée vers le sol.
– Nettoyer l’embout buccal avec un linge humide au moins une fois par semaine.
– Prudence en cas de conduite ou d’utilisation de machines : des sensations vertigineuses ont été rapportées au cours des essais cliniques.
Olodatérol : un me-too
L’olodatérol (Striverdi Respimat) est un agoniste bêta-2-adrénergique bronchodilatateur de longue durée d’action comme le formotérol (Asmelor, Formoair, Foradil), l’indacatérol (Onbrez et dans Ultibro) ou le salmétérol (Serevent). Il a été évalué par la Commission de la Transparence au vu de plus d’une douzaine d’études, de qualité méthodologique inégale. La démonstration de son efficacité (5 µg/j) repose essentiellement sur 4 études randomisées en double aveugle vs placebo (1 266 sujets), ou vs placebo et vs formotérol (1 838 sujets) d’une durée de 48 semaines chez des patients atteints d’une BPCO modérée à très sévère.
L’olodatérol s’est montré supérieur au placebo. A 48 semaines, la réduction du nombre de bouffées quotidiennes de secours a été supérieure dans le bras olodatérol vs bras placebo. Aucune différence significative n’a été mise en évidence sur la fréquence annuelle des exacerbations ni sur celle des hospitalisations. Dans les études vs comparateur actif (olodatérol 5 µg/j vs formotérol 12 µg/j), aucune différence n’est apparue sur les deux critères de jugement principaux et sa non-infériorité n’a pas été évaluée. Des données exploratoires vs tiotropium (anticholinergique) et indacatérol ne montrent pas plus la non-infériorité de cet agoniste bêta-2 par rapport à ses comparateurs : les données fournies vs comparateur actif ne sont donc pas de nature à déterminer la place de l’olodatérol dans une indication où coexistent déjà de nombreuses spécialités. La Transparence estime donc le rapport efficacité/iatrogénie de ce médicament moyen, sans qu’aucune donnée ne suggère ce qu’il est censé apporter aux patients souffrant de BPCO.
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