PORTRAIT-ROBOT DE L’ÉTUDIANT EN 2015 - Le Moniteur des Pharmacies n° 3098 du 10/10/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3098 du 10/10/2015
 

Dossier

Pour la première fois l’an dernier, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a lancé une grande enquête à laquelle ont répondu plus de 3 200 étudiants. Ce « Grand entretien » porte aussi bien sur les études que sur les conditions de vie des jeunes inscrits en faculté. Plusieurs éléments ressortent de ce sondage. Premier constat : la filière pharmaceutique est peu visible auprès des lycéens : 82 % des jeunes interrogés estiment avoir été mal informés sur la filière avant le baccalauréat. De fait, 33 % des étudiants ont choisi la pharmacie par défaut et 10 % d’entre eux souhaitent intégrer une autre filière de santé. Parmi ceux qui ont décidé de poursuivre leurs études de pharmacie, 38 % veulent s’orienter vers l’officine, 33 % vers l’industrie et 29 % vers l’internat. Pour autant, les étudiants doivent effectuer tous leurs stages obligatoires durant le cursus en officine. « Proposer aux étudiants d’effectuer des stages de découverte des milieux industriels et hospitaliers avant la DFASP2* leur permettrait de découvrir les différents métiers de pharmacien, de découvrir un projet professionnel et d’entrevoir, dès les premières années de formation, des perspectives d’avenir dans d’autres milieux que l’officine », souligne l’ANEPF.

Absentéisme et redoublement font bon ménage

Autre résultat qui interpelle l’association : le taux d’absentéisme en faculté. Près de 35 % des étudiants avouent aller en cours rarement voire jamais. La principale raison est le désintérêt des jeunes pour les cours magistraux. Rendre les cours attractifs et interactifs, à l’heure du numérique, utiliser des méthodes pédagogiques innovantes, mettre en place des contrôles de connaissances réguliers sont les solutions avancées par l’ANEPF. Cet absentéisme est aussi dû à des alternatives entre temps de présence et choix d’utiliser ce temps pour le travail personnel. Trouver des solutions pour réduire ce taux d’absentéisme permettrait également de diminuer le taux important de redoublement, puisque 63 % des étudiants en pharmacie ont déjà redoublé au moins une année pendant leur cursus universitaire hors première année. L’ANEPF pointe d’ailleurs le problème de la PACES (première année commune des études de santé). Issue d’une réforme menée en 2010, elle n’a pas permis de réduire le nombre de redoublants en première année. Pour l’association, le taux de redoublement et la démographie de la profession doivent inciter à réfléchir sur le numerus clausus. Si celui-ci ne doit pas être aboli, ses critères de fixation doivent être revus et l’ANEPF entend bien participer à l’élaboration de nouveaux critères, plus pertinents.

Le « Grand entretien » révèle aussi que 53 % des étudiants ont une activité rémunérée pendant leur cursus universitaire, dont la moitié pendant les périodes de cours. Et pour 61 % de ces étudiants salariés, leur travail est en lien avec leurs études.

Epanouis, stressés et petits dormeurs

Malgré ces éléments pas toujours positifs, 65 % des étudiants en pharmacie estiment qu’ils sont épanouis dans leurs études. Comme les étudiants des autres filières, ils sont cependant confrontés aux problèmes de santé et à l’accès aux soins. Ainsi, 77 % d’entre eux souffrent de stress et 44 % ressentent des troubles du sommeil. Un quart des jeunes questionnés considèrent ne pas avoir tous les moyens nécessaires pour accéder aux soins par manque de temps et/ou de moyens financiers. Le logement constitue aussi un élément essentiel de leurs conditions de vie : plus de 75 % des étudiants ne vivent plus chez leurs parents et doivent consacrer en moyenne moins de 400 € à leur loyer mensuel. L’ANEPF appelle donc à une meilleure communication sur l’existence des services de santé universitaires et les aides au logement.

* Diplôme de formation approfondie en sciences pharmaceutiques 2e année.

33 % des étudiants ont choisi la pharmacie par défaut.

38 % des étudiants veulent s’orienter vers l’officine.

65 % estiment qu’ils sont épanouis dans leurs études.

53 % des étudiants ont une activité rémunérée en plus de leur cursus universitaire.

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