SPORT ET ACTIVITÉS PHYSIQUES - Le Moniteur des Pharmacies n° 3097 du 03/10/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3097 du 03/10/2015
 

Cahiers Formation du Moniteur

CONSEIL

PRÉPARATION

Pour éviter les claquages

Monsieur J., 29 ans, joueur de rugby amateur :

Je me suis fais un claquage la semaine dernière à cause du froid. Comment éviter que cela ne se reproduise ?

- Les blessures révèlent bien souvent une mauvaise préparation. S’il fait froid, votre effort doit être plus progressif, avec un temps d’échauffement doublé.

Un coéquipier m’a conseillé d’utiliser une pommade chauffante. C’est efficace ?

- Ce type de produit est intéressant pour apporter un certain confort thermique, mais la chaleur qu’il procure est superficielle et globalement inefficace sur le plan musculaire.

Première des règles à respecter pour un sportif : la préparation physique. Menée correctement, elle limite les risques de blessures et améliore les performances.

PRÉPARER LE CORPS

Muscles et articulations

Pourquoi s’échauffer ?

• L’échauffement, progressif et adapté, est indispensable pour éviter de nombreux traumatismes sportifs. D’une durée minimale de dix minutes, il prépare l’organisme aux sollicitations cardiovasculaires, pulmonaires et surtout musculaires qui vont lui être demandées.

• Les étirements sont utiles mais ils doivent être progressifs et non douloureux au risque d’être à l’origine de lésions musculaires.

Des soins locaux ?

• Un massage musculaire à l’aide d’une crème chauffante (à partir de 15 ans : Baume Saint-Bernard, Dolpic, Kinesport huile de massage chauffante ; à partir de 12 ans : Sport Akileïne Start…) active la circulation sanguine et apporte un confort thermique par temps froid, sur la peau nue, sans toutefois remplacer un bon échauffement. Précautions : ne pas appliquer sur une peau lésée, sous occlusion ou sur une surface étendue. Des réactions allergiques sont possibles chez les personnes sensibles : effectuer un test cutané (appliquer une petite quantité au niveau du pli du coude) avant application. Déconseillé chez la femme enceinte.

• Des huiles de massage à base d’arnica et/ou d’huiles essentielles peuvent également être conseillées : Weleda huile de massage à l’arnica, Sports Akileïne Kimas (adulte), Foucaud huile du sportif huile de massage (enfant de plus de 7ans).

Pieds

Quelques règles d’hygiène permettent de limiter le risque de survenue de blessures :

- égaliser toutes les callosités à l’aide d’une pierre ponce plusieurs jours avant de courir ;

- laver les pieds la veille au soir plutôt que le jour de la compétition pour ne pas assouplir la peau et ainsi la fragiliser ;

- couper les ongles de pied avant chaque course (pas trop courts).

AVOIR UNE ALIMENTATION ADAPTÉE

Les règles de base

• Pour une pratique sportive de loisir (jusqu’à 3 à 4 h/semaine), il n’est pas nécessaire d’augmenter l’apport calorique.

• Au-delà de 3 à 4 h de sport par semaine, une adaptation du régime alimentaire par un spécialiste est parfois nécessaire : un peu moins de lipides (25-30 % contre 30-35 %), un peu plus de glucides (55-60 % dont 10 % au maximum de sucres simples, contre 50-55 %). La répartition de l’apport s’effectue sur 4 à 5 repas ou collations avec un délai de 3 heures entre la fin d’un repas et le début de l’activité physique, 2 heures pour les collations.

• Les besoins en vitamines (C, E, vitamines B…), en minéraux et oligoéléments (calcium, magnésium, fer et zinc…) sont le plus souvent couverts par la consommation de fruits, de légumes et de céréales, apportant parallèlement des fibres.

• Avant l’épreuve : pour constituer des réserves de glycogène avant un effort d’endurance, augmenter l’apport en sucres lents pendant les deux jours précédant l’épreuve. Après le dernier repas, le relais est pris par des boissons riches en sucres mixtes, monosaccharides et maltodextrines (20 à 30 g/l ; les boissons commercialisées, souvent dosées à 60 g/l environ, nécessitent une dilution).

Les erreurs à éviter

• La consommation de glucose dans l’heure qui précède une épreuve ou une séance d’entraînement intense doit rester limitée pour éviter une hypoglycémie dès le début de l’activité.

• Ne pas consommer assez de lipides peut diminuer les capacités sportives (rôle dans le fonctionnement des membranes des cellules, le transport et le stockage de certaines vitamines et la fabrication des hormones).

• L’excès de protéines est néfaste pour le foie et les reins : 1,2 à 2 g/kg/j selon la sollicitation musculaire suffisent (privilégier les protéines animales aux protéines végétales). De plus, toute augmentation de l’apport protéique nécessite une augmentation de l’apport hydrique.

• Eviter la consommation d’alcool lors des phases de préparation intensive. Ne pas fumer (surtout dans les 2 heures qui précèdent ou qui suivent la pratique d’une activité sportive).

DORMIR CORRECTEMENT

Un sommeil réparateur fait partie d’une bonne préparation physique. Suivre quelques règles :

- respecter les besoins de sommeil ainsi que les horaires de coucher propres à chacun ;

- interrompre les activités intellectuelles et physiques intensives 2 heures avant le sommeil et préférer des activités calmes (lecture, petite balade…). Pas de télévision, d’ordinateur, de smartphone dans l’heure qui précède le coucher ;

- maintenir une température moyenne dans la pièce (18 °C) ;

- avoir une literie en bon état et correspondant aux exigences de chacun ;

- prendre un dîner léger et le terminer entre 2 et 3 h avant le coucher, sans boisson excitante ;

- une sieste de 20 à 30 minutes peut être utile en cas d’entraînement pluriquotidien ;

- la veille d’une compétition, eschscholtzia en teinture mère (100 à 150 gouttes, dans un verre d’eau, une heure avant le coucher) ou Coffea cruda 9 CH (5granules avant le coucher) peuvent favoriser l’endormissement.

CHOISIR UN MATÉRIEL ADAPTÉ

• Le matériel (raquette, palmes…) doit être compatible à la morphologie du sportif et à son niveau.

• Etre bien chaussé est également important : choisir une pointure supérieure à celle des chaussures de ville. Des semelles orthopédiques adaptées peuvent corriger des hyperpronation ou supination si la chaussure ne le fait pas.

• Surveiller l’état des semelles et l’intérieur des chaussures. Changer celles-ci avant la survenue de blessures.

EFFORT ET RÉCUPÉRATION

« Est-ce que je bois assez d’eau »

Madame G., joueuse de tennis occasionnelle :

Je crois souffrir d’une légère tendinite. Ça m’arrive souvent quand je joue…

- Buvez-vous assez pendant l’effort ?

Peut-être pas… Comment savoir ?

- Pesez-vous avant et après avoir joué : la différence correspond aux pertes hydriques. Pour être suffisamment hydratée, vous devez boire au moins autant d’eau qu’il y a de pertes, au risque de voir apparaître des problèmes physiques.

PRÉVENIR LORS DE L’EFFORT

Une déshydratation

• A l’origine d’une diminution des performances et d’une augmentation des risques de tendinites, les pertes en eau varient de 0,5 à 2,5 l/h selon l’intensité de l’exercice, mais également de la température et du taux d’humidité de l’air ambiant (la perte de 1 % du poids du corps en eau correspond à une diminution de 10 % des capacités physiques). La soif pendant l’effort est un indicateur trop tardif : il est donc indispensable de boire dès le début de l’exercice à raison de 150 à 250 ml par prise, toutes les 15 à 20 minutes, suivant les conditions climatiques.

• Si l’épreuve dure moins d’une heure, de l’eau suffit. Si l’effort se prolonge, il est préférable d’enrichir sa boisson en sodium (1,2 g/l).

Une hypoglycémie

• Au cours d’un entraînement ou d’une épreuve, en particulier pour les sports d’endurance, le glycogène musculaire est consommé dès le début. Pour maintenir la glycémie, le glycogène hépatique prend le relais. Mais quand la néoglucogenèse hépatique ne peut plus subvenir aux besoins de maintien de la glycémie, un apport glucidique rapidement assimilable devient déterminant : -si l’épreuve dure plus de 1heure : boissons riches en glucides (20 g/l, voire 60 g/l si la T< 10 °C, boire 150 à 300 ml toutes les 15 à 30 minutes) ;

- si l’épreuve dure plus de 3heures : apporter en complément des glucides sous forme solide, qui apportent surtout plus de calories adaptées à une épreuve longue : gels (Apurna Gel Energie Antioxydant, Eafit Endurance Dosettes Inergy…), barres énergétiques (Eafit la Barre Inergy, STC VO2 Max…) ou pâtes de fruits toutes les heures, voire des petits repas légers pauvres en matières grasses lors d’une épreuve de plus de 4 ou 5 heures. Eviter les aliments trop concentrés en sucres, notamment en fructose, ainsi qu’en fibres afin de limiter les risques de troubles digestifs.

• Dans tous les cas, vérifier la tolérance par le système digestif des suppléments glucidiques en les essayant pendant la période d’entraînement.

Autres

• Pour prévenir la formation d’ampoules, appliquer une crème antifrottement (Sport Akileïne Nok, Pédi-Relax…) ou recouvrir les zones à risque avec un pansement protecteur (Epitact, Compeed…).

• La transpiration des pieds, facteur de risque des mycoses, peut être contrôlée avec une solution antitranspirante à base de sels d’aluminium (Addax pieds transpiration, Neutrogena…). Porter des chaussettes en coton. Se munir d’une seconde paire de chaussures pour laisser sécher la première paire, dans un endroit sec et aéré, après avoir retiré une éventuelle semelle.

• Une protection solaire est nécessaire si la pratique sportive s’effectue à l’extérieur. Dans ce cas, le soin solaire doit être résistant à la sueur (Sport Akileïne Sun…).

RÉCUPÉRER RAPIDEMENT

• Pour éviter qu’une fatigue ne s’installe, une récupération complète est essentielle avant de reprendre toute activité sportive. Ce temps de repos doit faire partie intégrante du programme d’entraînement. S’il n’est pas respecté, il s’installe alors un syndrome de surentraînement, c’est-à-dire une diminution de la performance malgré le maintien ou l’augmentation du niveau d’entraînement, associée, entre autres, à des perturbations psychiques (anxiété, nervosité…) et des fractures de fatigue.

Récupération active

Après un entraînement intense ou une compétition, une activité en endurance pendant 15 à 20minutes à rythme lent et moins soutenu est nécessaire (vélo, footing). Elle est suivie de 10 à 15 minutes d’étirements progressifs et sans gêne ni douleur.

Récupération passive

Nutrition et réhydratation

• Après un entraînement ou une compétition, il est nécessaire de reconstituer ses réserves de glycogène le plus tôt possible. Boire dans les heures qui suivent, surtout dans la première heure, des boissons riches en glucides. Une heure après l’effort, manger régulièrement des aliments solides riches en glucides comme des fruits secs ou des bananes. Pendant les jours qui suivent, une alimentation riche en glucides tels que le pain, les féculents et les fruits (riches en vitamines et en minéraux), associée au repos, permet de reconstituer des réserves, éventuellement au-delà de leur niveau précédant l’épreuve.

• Il est également nécessaire d’envisager des apports en protéines assimilables rapidement (protéines extraites du lait ou produits laitiers) pour assurer la récupération et le développement de la masse musculaire (en association avec l’exercice). Des boissons combinent la réhydratation, l’apport glucidique et protéique de récupération (voir tableau).

• La réhydratation doit être 120 à 150 % plus élevée que les pertes hydriques par sudation.

• Les excitants (café, thé…) sont à déconseiller car ils retardent la phase de récupération.

Kinésithérapie

Massages associés à des huiles à base d’arnica et/ou d’huiles essentielles, hydrothérapie, pressothérapie, électrostimulation… participent à la récupération.

Sommeil

Respecter les besoins : c’est pendant la nuit que l’hormone de croissance, essentielle dans le processus de récupération, est produite.

PRINCIPAUX MAUX

« Je croyais que ce n’était pas grave »

Martin, 16 ans, joueur de foot amateur, entre dans la pharmacie en boitant :

Je me suis tordu la cheville pendant le match. Comme la douleur a cédé rapidement, je suis retourné sur le terrain. Mais depuis hier soir, j’ai à nouveau mal.

- C’est fréquent : une fois la cheville « refroidie », la douleur d’une entorse bénigne réapparaît. Avez-vous confiance en votre cheville ?

Pas vraiment, j’ai peur qu’elle se dérobe…

- Je crains que votre entorse ne se soit aggravée. Une consultation s’impose. Je vais vous fournir des cannes anglaises et de quoi vous soulager en attendant.

Pathologies potentiellement évitables par une bonne préparation sportive associée à un temps de récupération suffisant, les traumatismes du sportif restent très fréquents.

ENTORSES

Reconnaître

• L’entorse est définie comme la torsion d’une articulation, sans luxation, qui peut entraîner un étirement, une déchirure ou une rupture totale d’un ou plusieurs ligaments. Le patient se plaint d’une douleur immédiate.

• Une impossibilité persistante de s’appuyer sur le membre blessé, un gonflement immédiat, une douleur continue (même au repos), un hématome en œuf de pigeon, une impression de déboîtement, un craquement perceptible et une sensation de déchirure lors du traumatisme, sont en faveur d’une entorse grave.

Limites du conseil

L’intensité de la douleur n’étant pas proportionnelle à la gravité de la lésion, une consultation médicale doit être systématique.

Prise en charge

Le protocole d’urgence GREC doit être mis en place dès l’apparition du traumatisme.

Glaçage pour réduire la douleur, l’œdème et l’inflammation : vessie de glace, poche de cryothérapie sur une peau protégée par un linge mince humide, patch (Saint-Bernard patchs froids, à partir de 12 ans…) ou spray réfrigérant en pulvérisation (Nexcare spray, Urgofroid…). Ne pas utiliser pendant plus de 20 minutes en pulvérisant à au moins une vingtaine de centimètres de la lésion pour éviter les brûlures ; attendre 20minutes avant de renouveler l’application. La cryothérapie peut être poursuivie par l’application d’un gel antalgique à effet froid : Biofreeze, Structofresh (CI : femme enceinte, enfant < 6 ans) à renouveler plusieurs fois dans la journée.

Repos pour ne pas aggraver les lésions : suppression de l’appui du pied à l’aide de cannes anglaises si besoin en attendant la consultation.

Elévation du membre pour favoriser le retour sanguin et diminuer l’œdème.

Compression à l’aide de bandes cohésives pour limiter l’œdème et stabiliser l’articulation.

Chez le médecin

Le traitement dépend de la gravité de l’entorse et des antécédents du patient. Il repose sur le port d’orthèses ligamentaires (entorse bénigne), stabilisatrices (entorse moyenne) ou une immobilisation totale (entorse grave). Antalgique puis kinésithérapie sont prescrits. La reprise sportive sera autorisée après 2semaines à plusieurs mois de repos selon la gravité.

LÉSIONS MUSCULAIRES

Reconnaître

• La sévérité des lésions musculaires va de l’élongation (microdéchirure faisant suite à une traction excessive) à la déchirure (rupture d’un faisceau de fibres faisant suite à une contraction brutale), voire la rupture ou désinsertion totale d’un muscle.

• Un coup, un choc ou une compression peuvent provoquer une contusion légère (ecchymose simple) à grave (lésions musculaires, vasculaires…).

• La douleur musculaire va du simple coup d’aiguille (élongation) à un ou des coups de poignard (déchirure) et de fouet (rupture). Brutale, elle survient au cours d’un effort. Un hématome se forme en cas de déchirure (ou « claquage ») ou de rupture musculaire, mais pas lors d’une élongation.

Limites du conseil

Le patient est dirigé vers un médecin dès que possible.

Prendre en charge

Un protocole GREC est mis en place immédiatement.

Chez le médecin

• Le traitement passe par un repos sportif plus ou moins long selon la gravité (jusqu’à 6 à 8 semaines pour une rupture) avec, si nécessaire, une mise en décharge du membre lésé.

• Un antalgique est prescrit pour soulager la douleur. Lors de la cicatrisation musculaire, les massages et la kinésithérapie (ionisation, ultrasons…) évitent ensuite la fibrose.

• La reprise du sport doit être progressive et encadrée.

TENDINOPATHIES

Reconnaître

• D’apparition progressive, la tendinopathie fait souvent suite à une sollicitation prolongée inhabituelle du tendon. D’autres origines existent : affection rhumatismale inflammatoire ou métabolique (goutte, hypercholestérolémie, diabète…), infection, iatrogénie (corticoïdes, quinolones, statines).

• La douleur est à l’origine d’une gêne dans les activités. Une inflammation locale et un œdème peuvent parfois être associés.

Limites du conseil

Les tendinopathies occasionnant des douleurs vives, une mobilité de l’articulation limitée, faisant suite à un nouveau traitement (fluoroquinolones, corticoïdes…), ou ne s’améliorant pas après 48 heures de traitement nécessitent un avis médical.

Prendre en charge

• Une tendinopathie doit être prise en charge rapidement pour éviter son passage à la chronicité et le risque de rupture du tendon :

- mettre au repos le tendon. Si un travail cardiomusculaire doit être conservé, un autre sport qui ne sollicite pas le tendon touché doit être exercé ;

- soulager la douleur voire l’inflammation : antalgiques de paliers I et II, AINS par voie locale ou générale, cryothérapie ;

- réduire les tensions subies par les tendons par le port d’une orthèse (y compris lors de la reprise progressive du sport) : talonnettes pour le tendon calcanéen, brassard ou coudière antiépicondylite pour le tennis-elbow.

• Boire suffisamment d’eau pour permettre l’élimination des déchets au niveau du tendon (notamment l’acide urique).

• La kinésithérapie sur prescription médicale (massages transverses profonds, ultrasons, ionisations, ondes de choc…) peut également être proposée pour favoriser la cicatrisation du tendon.

• Reprise progressive du sport, encadrée par le kinésithérapeute ou les conseils précis du médecin.

COURBATURES

Reconnaître

• Les courbatures sont des douleurs musculaires inflammatoires faisant suite à un effort prolongé. Elles sont liées à des microlésions, et non à l’accumulation d’acide lactique dans les muscles.

• Elles apparaissent entre 24 et 48 heures après un effort physique inhabituel. Caractérisées par une douleur à la palpation et à la mobilisation durant 3 à 5 jours, elles touchent généralement plusieurs muscles.

Limites du conseil

Les courbatures sont des douleurs musculaires bénignes qui peuvent être prises en charge à l’officine. Si elles sont accompagnées d’autres symptômes (fièvre, tremblements musculaires), empêchent le mouvement ou deviennent persistantes, une consultation médicale s’impose.

Pris en charge

• La thermothérapie et des massages avec des topiques décontracturants (Décontractyl, réservé à l’adulte, Lumirelax à partir de 7 ans) participent à atténuer les douleurs. L’application de topiques révulsifs à base de menthol, de camphre ou d’huiles essentielles, associés ou non à des AINS, peut être conseillée (Algésal baume, Baume Aroma dès 7 ans ; Inongan crème, Cliptol, Lumbalgine, réservés à l’adulte ; huile camphrée).

• Il peut être également conseillé de maintenir les muscles en mouvement (étirements légers, activité sportive modérée telle que le vélo ou la marche) et de boire suffisamment avant et pendant l’effort.

CRAMPES

Reconnaître

Contraction musculaire intense, brutale et involontaire, la crampe se produit souvent pendant un effort soutenu et prolongé. La douleur dure de quelques secondes à quelques minutes et cède à l’étirement.

Limites du conseil

Une consultation médicale est nécessaire en cas de crampes répétées et troublant le sommeil, de douleurs persistantes ou apparaissant lors de l’introduction ou la prise de certains médicaments (statines).

Prendre en charge

• Le membre touché doit être mis en hyperextension progressive et constante, position dans laquelle un massage à l’aide d’un topique révulsif ou décontracturant est possible. Une fois la crampe résorbée, des exercices de contraction-décontraction doivent être pratiqués.

• Une bonne hydratation est nécessaire avant la reprise de l’effort.

• Un décontracturant per os peut également être administré (Décontractyl). Sont également disponibles des médicaments d’oligothérapie (Decramp) et d’homéopathie (Sporténine), indiqués également dans les courbatures.

CONTRACTURES

Reconnaître

La contracture est une contraction musculaire progressive, involontaire et localisée, apparaissant en cas de surmenage musculaire. Elle est liée à une mauvaise conduite sportive et ne régresse pas spontanément. A la palpation, le muscle, plus ou moins douloureux, présente une boule.

Limites du conseil

Si la contracture ne disparaît pas au bout de quelques jours, un médecin doit être consulté.

Prise en charge

• La contracture impose un repos pendant une semaine pour éviter la formation de lésions plus graves. wLe traitement est basé sur la thermothérapie, les massages et les décontracturants.

AUTRES MAUX

Ampoules

Limites du conseil

Consulter en présence de signes d’une infection (zone rouge, enflée et douloureuse autour de la cloque), d’un écoulement de pus, de fièvre, d’un patient souffrant de diabète, d’une artérite des membres inférieurs ou chez le sujet immunodéprimé.

Prendre en charge

• Si l’ampoule n’est pas percée, la nettoyer avec de l’eau et du savon, puis recouvrir avec un pansement hydrocolloïde, à laisser en place jusqu’à son décollement spontané (2 à 3 jours en général).

• Si l’ampoule est percée, exciser les peaux mortes avec des ciseaux désinfectés avec de l’alcool, puis laver la plaie et la désinfecter avec un antiseptique. Quand la lésion est sèche, la recouvrir d’un pansement hydrocolloïde.

Pieds d’athlète

• L’intertrigo dermatophytique du pied, ou pied d’athlète, est une infection fongique localisée le plus souvent entre les doigts de pied. Les facteurs favorisants sont la chaleur et l’humidité.

Limites du conseil

• Une consultation est nécessaire en cas d’extension ou d’aggravation de la mycose, en cas de récidive ou pour les patients à risque (diabétiques, immunodéprimés).

Prendre en charge

• Si l’atteinte est localisée (limitée à un ou deux des espaces interdigitaux sans extension sur la plante des pieds), sur une peau propre et sèche, appliquer un antifongique jusqu’à disparition de la lésion et pendant au moins 2 semaines après : Lamisilate (à partir de 12ans), Mycoapaisyl, Mycodécyl, Sporiline ou Lamisilate monodose (chez l’adulte, s’utilise en application unique).

• Une poudre ou un spray antifongique peut être appliqué dans les chaussettes et les chaussures.

SUBSTANCES DOPANTES

« Un rhume avant la compétition »

Lena pose une boîte d’Actifed Rhume sur le comptoir :

Je participe à la course régionale et je commence à avoir le nez bouché! Ai-je le droit de prendre ce médicament ?

- Actifed Rhume contient de la pseudo-éphédrine, considérée comme une substance dopante, mais il existe un seuil de tolérance. En respectant la posologie, vous ne devriez pas dépasser le seuil admissible.

Pratiqué le plus souvent sciemment, le dopage est parfois accidentel. Il affecte les sportifs de tous niveaux (amateurs et professionnels).

DÉFINITION

• Le dopage est défini comme l’utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d’un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de produits ou de procédés destinés à masquer l’emploi de produits dopants.

• Une substance ou un acte médical est qualifié de « dopant » lorsque deux de ces trois critères sont réunis :

- amélioration des performances,

- risque pour la santé du sportif,

- usage ou méthode contraire à l’esprit sportif.

SUBSTANCES INTERDITES

• Elles sont inscrites sur une liste qui constitue la norme internationale, mise à jour chaque année par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et reprise en droit français.

• Dérogation : des autorisations pour usage de ces substances interdites à des fins thérapeutiques peuvent être demandées auprès de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

PRODUITS CONSEIL

• Certains médicaments en vente libre contiennent des substances pouvant induire un résultat positif aux tests antidopage.

Selon le principe actif, la réglementation n’est pas la même :

Substances interdites (en permanence ou en compétition uniquement) : leur présence lors d’un contrôle entraîne des sanctions sportives, administratives voire pénales. Par exemple : l’étiléfrine dans Effortil, l’heptaminol dans Heptamyl, Ginkor Fort…

Substances bénéficiant d’un seuil de tolérance : inscrites sur la liste des interdictions, ces substances restent tolérées si leur taux dans l’organisme reste inférieur aux seuils définis par l’AMA. Le respect des posologies recommandées par les fabricants suffirait à ne pas dépasser le seuil toléré. Sont concernées : la pseudo-éphédrine, présente dans la plupart des médicaments conseil du rhume (Actifed Rhume, Dolirhume, Rhinadvil…), l’éphédrine dans Otylol.

Substances sous surveillance : placées dans le Programme de surveillance 2015 de l’AMA, elles n’appartiennent pas à la liste des interdictions. Caféine, nicotine, bupropion, tramadol, hydrocodone, glucocorticoïdes en application locale, en inhalation ou en injection intra-articulaire ou locale, phényléphrine, synéphrine, telmisartan, entre autres, peuvent être recherchés dans les échantillons prélevés au cours d’un contrôle antidopage, mais leur présence dans l’organisme ne peut aboutir à des sanctions.

Substances autorisées : toutes celles qui ne sont pas dans la liste des interdictions. Les médicaments contenant du dextrométhorphane ou de la pholcodine ne sont concernés ni par les interdictions, ni par la surveillance. Les substances autorisées peuvent être conseillées sans risque aux sportifs, en respectant leurs précautions d’emploi et leurs contre-indications.

• Les compléments alimentaires peuvent aussi contenir des substances interdites. Par exemple, les plantes comme l’oranger amer (Citrus aurantium ssp. aurantium), le Ma Huang (éphédra) ou l’Acacia rigidula contiennent des substances dopantes (octopamine, éphédrine, phénéthylamine).

• Conduite à tenir : rester vigilant et vérifier à chaque délivrance l’absence de substance dopante. A défaut d’un médicament allopathique adapté au sportif, orienter vers une solution homéopathique.

• Responsabilité : un pharmacien encourt une amende, voire une condamnation, s’il contribue même indirectement au dopage.

CONSEILS AU SPORTIF

• Limiter les prises médicamenteuses et éviter l’automédication.

• Prévenir les différents professionnels de santé de la pratique sportive.

• Eviter d’acheter des compléments alimentaires sur internet.

• Consulter le site de l’Agence française de lutte contre le dopage pour vérifier l’absence de substances interdites.

• En cas de doute, appeler Ecoute antidopage 0 800 152 000.

ACTIVITÉS SPORTIVES ET PATHOLOGIES CHRONIQUES

« Je ne peux plus faire de vélo ! »

René, 60 ans, débute un traitement contre l’hypertension :

Moi qui voulais profiter de ma retraite pour me remettre au vélo, c’est raté ! Je ne dois plus avoir le droit d’en faire à cause de ma tension…

- Au contraire, c’est même fortement conseillé, pendant au moins une demi-heure, 5 fois par semaine.

Souffrir d’une maladie chronique ne doit pas être vécu comme une contre-indication au sport. Adaptée, l’activité physique apporte de nombreux bénéfices physiques et psychologiques comme :

- ralentir l’évolution de la maladie et améliorer son contrôle,

- favoriser la socialisation et renforcer l’estime de soi,

- améliorer l’appétit,

- avoir une meilleure qualité de sommeil,

- lutter contre le stress,

- perdre du poids, dessiner sa silhouette, renforcer sa musculature et ainsi bien se sentir dans son corps.

À DIRE AUX PATIENTS

• Encourager les patients à pratiquer une activité sportive : rappeler les bienfaits du sport, proposer des activités en groupe, inciter à l’achat d’un podomètre ou d’une application tracker d’activité qui apportent une certaine motivation. Les retours patients sont souvent positifs.

• Conseiller une activité adaptée à la pathologie (voir tableau).

• A retenir : un sport pratiqué régulièrement est un sport qui doit plaire au patient.

L’INTERVIEW
François Bieuzen CHERCHEUR, CHARGÉ DE MISSION « RÉCUPÉRATION » AU LABORATOIRE SPORT, EXPERTISE ET PERFORMANCE DE L’INSTITUT NATIONAL DU SPORT, DE L’EXPERTISE ET DE LA PERFORMANCE (INSEP)

« La compression sportive n’a de réel intérêt que dans la récupération »

« Le Moniteur » : La compression sportive est-elle différente de la compression médicale ?

François Bieuzen : Elle est proche de la compression médicale à ceci prêt qu’elle se limite à une classe 2, les produits ont un design différent, et les tissus utilisés possèdent des propriétés permettant de mieux évacuer la chaleur et la transpiration.

A-t-elle un intérêt dans la performance ?

Aucune étude n’a montré les bénéfices de la compression sportive sur la performance. L’effet est uniquement perceptif : ces vêtements compressifs portés au cours de l’effort peuvent produire une sensation de mieux-être, de mieux courir. Mais aucun effet négatif n’a été mis en évidence : les sportifs pour lesquels il existe un confort notable peuvent continuer à porter une compression. C’est un bel effet placebo.

Et sur la récupération ?

Il existe un effet sur la récupération, que l’on porte la compression pendant ou après l’épreuve, mais les gains sont faibles : restauration des propriétés musculaires et une reproductivité de tâches sportives (saut, course…) plus rapides, moins de courbatures. En pratique, il faut porter la compression immédiatement après l’effort.

Peut-on conseiller une chaussette de compression médicale légère à la place d’une compression sportive ?

Je n’y vois pas d’inconvénient au moment de la phase de récupération. Mais ceci est moins possible pendant l’activité, les tissus pour la compression médicale étant moins adaptés et moins confortables.

Quel autre conseil pour améliorer la récupération ?

Les boissons de récupération sont indispensables si elles sont administrées au cours de la fenêtre métabolique, c’est-à-dire dans les 30-60 minutes qui suivent l’effort. Au-delà de une heure, l’effet est moins efficace.

L’essentiel à retenir

INFOS CLÉS

• Un échauffement bien mené limite les risques d’accident traumatique. Les topiques chauffants, utilisés seuls, ne suffisent pas.

• Une alimentation équilibrée et variée, adaptée à la pratique sportive, suffit généralement à couvrir les besoins d’un sportif.

• Un sommeil réparateur est important pour une bonne performance sportive.

place de l’homéopathie dans la préparation sportive

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Monsieur H, un haltérophile amateur

J’ai entendu dire que la L-carnitine et la créatine pouvaient augmenter l’endurance musculaire et favoriser la récupération. Est-ce vrai ?

Oui, elles préservent les réserves d’énergie plus longtemps et augmentent ainsi la résistance à l’effort.

Etes-vous d’accord avec la réponse de votre confrère ?

Non. Aucune étude n’a prouvé qu’un apport supplémentaire en L-carnitine avait un effet sur les performances sportives. La prise de suppléments de créatine, autre petit peptide qui régénère l’ATP des cellules musculaires, reste controversée. Elle peut permettre d’augmenter les performances physiques lors d’exercices brefs et intenses. Ces effets varient en fonction du niveau d’entraînement : plus le sportif est entraîné, moins les effets de la créatine sont retrouvés. De plus, les besoins du corps (de 1,5 à 2 g par jour) sont couverts par la créatine fabriquée par le foie et le rein, et par celle apportée par la consommation de viandes et de poissons. Par ailleurs, l’utilisation d’acides aminés ramifiés, de tyrosine, de glutamine ou d’autres acides aminés n’est pas justifiée, y compris pour stimuler la production d’hormone de croissance.

COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES POUR SPORTIF : OUI OU NON ?

La consommation de compléments alimentaires n’est généralement pas nécessaire : une alimentation équilibrée et variée, adaptée aux besoins et associée à un entraînement, suffit à couvrir les besoins du sportif. De plus, en excès, elle est à l’origine de déséquilibres, qui peuvent avoir des conséquences sur les performances sportives et sur la santé.

Cas particuliers

• Bicarbonate de sodium

Pour lutter contre l’acidose métabolique faisant suite à l’exercice, certains sportifs absorbent du bicarbonate de sodium environ 2 heures avant l’effort à raison de 0,15 à 0,20 g/kg. Bien qu’un tel apport puisse modifier le pH sanguin et musculaire, l’effet ergogénique (qui peut améliorer le travail musculaire) reste relativement limité et fluctue suivant le sport pratiqué et l’intensité de l’exercice. De plus, cette pratique peut être à l’origine de troubles digestifs potentiellement sévères (crampes, diarrhée, flatulences…) voire d’arythmies cardiaques, d’apathie, de spasmes musculaires, pouvant perturber l’activité sportive.

• Caféine

La caféine favorise la concentration, accélère le rythme cardiaque, dilate les artères coronaires (favorisant ainsi l’oxygénation du muscle cardiaque) et retarde la sensation d’épuisement. Cependant, elle peut provoquer des tremblements et des troubles du rythme cardiaque, et accélérer la déshydratation par son action diurétique.

Noter que la racine de ginseng contient des panaxosides, molécules proches de la caféine.

INFOS CLÉS

• Pendant l’effort : s’hydrater régulièrement. Apports glucidiques conseillés si l’effort dure plus d’une heure.

• Après l’effort :

- respecter un temps de repos,

- réhydrater l’organisme,

- reconstituer les réserves glucidiques,

- apporter des protéines assimilables rapidement.

Testez-vous

Boire de la bière après le sport est-il bon pour la récupération ?

Non : bien que fréquemment consommée lors de la « troisième mi-temps », la bière limite la récupération du sportif. L’alcool perturbe la restauration des réserves énergétiques et ne favorise pas un sommeil récupérateur. Par ailleurs, la bière prolonge également la déshydratation après l’effort en raison de la quasi absence de minéraux.

Place de la contention dans le sport

• Très populaire dans les milieux sportifs, les vêtements compressifs (Sigvaris Sport, Thuasne Sport) apportent une compression entre 15 et 25 mmHg. Leurs bénéfices ergogéniques sur la performance et la récupération physiologique ne sont pour le moment pas clairement établi, mais l’INSEP considère que la compression veineuse peut être intégrée à une stratégie de récupération en raison de l’absence d’effets négatifs sur la récupération et de la présence de bénéfices rapportés par les sportifs (voir interview p. 15).

• Parmi les produits existants :

- Des manchons pour mollets et des cuissards conçus pour la pratique sportive et qui ont pour objectif le maintien musculaire, limitant ainsi les oscillations des muscles responsables de microlésions et d’une fatigue musculaire.

- Des chaussettes qui se portent après l’effort pendant la phase de récupération (2heures au minimum) afin de stimuler le retour veineux, ce qui participerait à une meilleure récupération et contribuerait à réduire les courbatures.

La prévention avant tout

Entorses, tendinopathies, lésions musculaires traumatiques ou non peuvent être évitées par une bonne préparation sportive :

• échauffement rigoureux avec une activité progressive (et contrôle de la fréquence cardiaque),

• étirements après l’activité sportive,

• alimentation variée couvrant les besoins,

• hydratation suffisante,

• gestuelle correcte,

• matériel et environnement adaptés.

Et un temps de récupération suffisant.

INFOS CLÉS

• Une entorse et une lésion musculaire nécessitent la mise en place rapide du protocole GREC.

• Crampes, courbatures et contractures sont soulagées par une thermothérapie et un décontracturant.

• Les tendinopathies nécessitent du repos.

Tendinopathies iatrogènes

En présence d’une douleur tendineuse, penser à rechercher la prise d’un médicament susceptible de provoquer une tendinopathie afin de prévenir une rupture du tendon :

• corticoïdes (en infiltration principalement) ;

• quinolones (péfloxacine particulièrement) dès les premières 48 heures de traitement et préférentiellement chez les plus de 65 ans, et les personnes soumises à une corticothérapie au long cours associée (y compris inhalée) ou souffrant de néphropathie ;

• statines : rares, elles apparaissent en majorité dans la première année de traitement, justifiant une surveillance.

Testez-vous

Faut-il appliquer du froid ou du chaud ?

CHAUD

FROIS

1) Entorse

2) Contracture

3) Courbature

4) Déchirure

5) Rupture

6) Élongation

Réponses : 1 froid. 2 chaud. 3 chaud. 4 froid. 5 froid. 6 froid.

Vrai ou faux ?

Guronsan peut rendre un contrôle antidopage positif.

Réponse : faux, Guronsan contient glucuronamide, vitamine C et caféine. Aucune de ces substances n’est inscrite sur la liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage.

INFOS CLÉS

• Une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) permet à un sportif d’utiliser une substance interdite par la liste.

• Certains médicaments OTC exposent à un risque de dopage accidentel (éphédrine…).

La codéine : substance dopante ?

Bien que n’étant pas elle-même inscrite sur la liste des substances dopantes et donc interdite, la codéine peut se transformer dans l’organisme (en cas de présence de certaines formes de son enzyme de dégradation) en un métabolite similaire à ceux de la morphine. La codéine peut donc rendre un contrôle antidopage positif.

• Conduite à tenir : respecter la posologie de prescription et annoncer spontanément aux autorités de contrôle antidopage la prise de codéine (et fournir une ordonnance).

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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