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Actualités
Auteur(s) : François Pouzaud
Alors que les Français ont plutôt tendance à bouder l’automédication, une étude d’IMS Health publiée le 10 septembre révèle que l’âge élevé et l’offre officinale influent sur leur consommation. Ce qui expliquerait les disparités importantes des volumes consommés selon les régions.
Qui l’eût cru ? Ce sont les plus âgés qui consomment le plus de médicaments d’automédication. Et, le plus étonnant, c’est que l’étude d’IMS Health n’établit aucune corrélation entre la consommation en automédication et celle en médicaments prescrits. « Ces deux marchés vivent de façon autonome », commente Stéphane Sclison, directeur de la stratégie chez IMS Health. Le pouvoir d’achat souvent plus élevé des retraités peut être une des raisons. Mais, selon IMS, « les facteurs explicatifs de cette consommation sont davantage liés au comportement plus autonome du patient vis-à-vis de sa consommation ».
Par manque de temps, le médecin orienterait le patient âgé vers l’officine pour la prise en charge du petit risque ou ce dernier s’adresserait directement au pharmacien qui est plus accessible. « Ces hypothèses mériteraient d’être validées par des enquêtes qualitatives auprès des patients. » Claude Le Pen, professeur d’économie de la santé, n’est pas surpris par le comportement au-dessus de la norme des personnes âgées. « Elles consomment beaucoup de soins de manière générale, celles qui consultent beaucoup leur médecin fréquentent également beaucoup leur pharmacien. »
Le nombre de pharmacies pour mille habitants influence aussi significativement la consommation. « C’est une question d’accès et de proximité. Plus le chemin vers l’automédication est court, plus l’officine est fréquentée pour ce type d’achat », constate encore Stéphane Sclison. L’étude d’IMS Health montre qu’une faible variation de densité pharmaceutique entre les régions peut être responsable d’une grande différence de consommation. Ainsi, une densité des officines supérieure de 2 % entraîne une consommation de produits d’automédication supérieure de 1 %. Cette corrélation est également retrouvée entre l’augmentation de l’âge moyen et celle de la consommation par habitant qui s’élève en moyenne à 6,4 boîtes par an.
En revanche, le recours à l’automédication ne semble pas lié à la densité de médecins généralistes. « Ce n’est pas parce que le cabinet médical est d’accès difficile que le marché se développe », analyse Stéphane Sclison. Ces résultats sont néanmoins à nuancer avec la typologie des pharmacies : l’automédication est très largement vendue dans les officines des quartiers périphériques à population retraitée. Elles représentent 19 % du marché en unités, suivies par les officines de centre-ville actif (18 %) et celles de zones urbaines. A contrario, les officines en zone rurale agricole sont défavorisées (moins de 4 %), de même que les populations de quartiers HLM (2 %).
Ces deux facteurs influençant la consommation en produit d’automédication expliquent en partie les disparités régionales : la Corse arrive en tête, à l’inverse la Picardie la moins consommatrice même en dehors de la saison touristique (voir carte).
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